L'école du Dahlia Noir
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 Où sont les filles ? Où sont les maillots ? (pv Gabe)

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Rusty Savage

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MessageSujet: Où sont les filles ? Où sont les maillots ? (pv Gabe)   Où sont les filles ? Où sont les maillots ? (pv Gabe) Icon_minitimeSam 4 Juil - 10:08

Je m’étais fait beau ce matin. Enfin, je n’avais pas vraiment fourni plus d’efforts que d’habitude. Et c’était plus une image qu’autre chose. Disons que je marchais le dos droit pour faire meilleure impression, la tête haute, le regard presque sérieux. J’dis bien presque, hein ! Nah mais c’est parce que j’ai une réputation à tenir, là. Donc je m’en vais, allure relaxe, vers la piscine. Pourquoi la piscine à neuf heures un samedi matin ? Non, c’est pas par excès d’esprit sportif. En fait, si ce n’était que de moi, je serais dans mon lit en train de repousser mes couvertures parce qu’il fait chaud, en train de grommeler parce qu’il y a de la lumière et que je veux dormir. Mais quelle ne fut pas la surprise de ce cher et tendre Morowë l’emmerdeur de me voir debout de bonne heure, réveillé par le cadran. Je n’ai même pas cherché à le lancer sur le mur. C’est que, normalement, je ne mets pas de cadran pour me réveiller. Je déteste son « bip bip » incessant le matin. Je n’aime pas que ce soit la première chose que j’entends. Je préfère que Morowë donne un coup de pied sur la base de mon lit en me disant que c’est l’heure d’y aller, avoir à peine le temps de manger et de m’habiller – mais le prendre quand même – et d’arriver en retard à mes cours. Pour ce que je manque après tout … C’est pas très grave. Donc vous devez vous demander ce que je fais debout si tôt alors que la divine potence a créé le samedi pour que je dorme …

Eh bien hier soir, je suis passé devant le local du journal. Je passe toujours là, pour savoir quand auront lieu les prochaines séances photos de Gabe. Oh, je n’ai aucune passion pour son travail. Ce que j’aime, ce sont ses modèles. Oh oui, ses modèles. Le soir donc, je passe au local, je vais l’embêter à sa table de travail et je lui demande qui il prend en photo le lendemain. Il grommelle toujours, me dit qu’il n’a pas de temps à me consacrer. Mais je finis toujours par lui tirer les vers du nez. Hier, j’ai obtenu une réponse particulièrement satisfaisante : des photos de l’équipe de natation en maillot de bain. Probablement une idée d’article de monsieur mon père ça ! Enfin, je vais pas me plaindre. Eh voilà ! Mystère résolu. Voilà pourquoi Rusty s’est levé tôt ce matin. Pour mater.

Je descends les escaliers qui mènent au sous-sol. Je m’Arrête devant la porte des vestiaires. Je troque mes vêtements pour mon maillot de bain. Je sors des vestiaires. J’entre dans la salle de piscine. Vide. Je regarde l’heure. Je suis à l’heure. J’attends. Rien. Je grommelle. Sors du local. Remonte l’escalier en maillot de bain. Traverse les couloirs. Furieux. Beaucoup de regards sur moi. Je vais au local du journal. Demande où est Gabe. Encore beaucoup de regard sur moi.

-Ben, aux jardins, me répond la petite mam’zelle qui est toujours avec lui.

Sors du local. Furieux. Regards sur moi. Dehors, même chose. Vais au jardin. Trouve Gabe. Lui enfonce le doigt dans la poitrine.

-TOI !

-Aïe

Il réalise que c’est moi. Que je ne suis pas plus habillé que nécessaire. Que je le vois oser lever son appareil et me photographier. Je lui prends l’objet des mains, passe en revue les photos qu’il a prises. Pas de filles. PAs de maillots. Juste des fleurs ...

-TOI ! Tu m’as piégé espèce de nabot !
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Gabriel Ahmon

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MessageSujet: Re: Où sont les filles ? Où sont les maillots ? (pv Gabe)   Où sont les filles ? Où sont les maillots ? (pv Gabe) Icon_minitimeVen 17 Juil - 1:24

J’eus un hoquet de terreur.

Alors que je regardais le monde derrière la pellicule de mon objectif, les magnifiques plantes et les insectes virevoltants se métamorphosèrent en une créature anguleuse au visage déformé par la colère. Cette créature, que je ne pus m’empêcher de photographier, se dressait fièrement, et inconsciemment, dans toute sa nudité avec pour seule protection un maillot de bain noir révélateur. Vous partageriez probablement mon opinion quant à la nécessité d’immortaliser ce moment. Un Rusty Savage en maillot de bain, très tôt le matin, furieux et menaçant l’appareil du poing, les veines du cou saillant démesurément. Je trouvais cette image des plus comiques jusqu’à ce l’infâme mâle m’arrache violemment mon appareil des mains pour le feuilleter à sa guise. Voyez-vous, je n’apprécie guère qu’un scélérat tel que ce Rusty Savaga se permette de souiller mon art en s’immisçant de la sorte dans mes créations. En fait, tel un véritable artiste, je n’apprécie nullement qu’un imbécile ait accès de mes œuvres alors que celles-ci demeurent inachevées. J’ai besoin de redécouper mes images, d’accentuer des couleurs, d’appliquer des filtres, etc.

-TOI ! Tu m’as piégé, espèce de nabot !

Je fronçai les sourcils devant un tel affront porté à ma personne. Je n’ai qu’à redresser le menton pour plonger mes prunelles bleutées dans celles de Savage. Il n’est pas si grand, lui. Je ne suis pas si petit, moi. Je pinçai les lèvres, agacé, et repris brutalement mon appareil que je plaquai contre ma poitrine. Je ne laisserais jamais cet énergumène tripoter mon précieux bien, il ignore comment manipuler cette merveilleuse invention et risquerait davantage de le briser, de le rompre, de le jeter au sol et de le piétiner ensuite afin que toute trace de son humiliation soit disparue à jamais. Je frémis à cette image. Piétiner mon appareil ? Je préférais que Rusty fasse ce qu’il lui plait de mon corps au lieu de massacrer l’outil de mes chefs d’œuvre.

Je m’empourprai furieusement et abaissai aussitôt les yeux au sol à cette pensée absurde. Rusty Savage me passer sur le corsp de cette façon là...? Je me raclai la gorge et chassai ses monstrueuses idées de ma tête. Dans le cas contraire, c’était un bon plan pour ne pas dormir la nuit suivante et Dieu savait que Noäh réclamait une bonne et longue nuit de sommeil.

-Moi ? fis-je en feignant l’innocence incarnée tout en lui jetant des coups d’œil timides. J’ai dû me tromper de journée…ou d’activités…J’étais distrait, l’autre fois.

Distrait ? Je ne le suis pas si souvent quand Rusty Savage pointe le bout de son museau. En toute vérité, je suis une vraie boulette de nervosité et d’anxiété lorsqu’il pénètre dans mon périmètre personnel. Comme en ce moment, il est proche. Bon, à quelques enjambées de distances, mais il demeure trop proche de ma pauvre et rachitique personne. Dieu seul sait la rapidité avec laquelle cet adolescent agité se déplace. Je l’ai appris à mes dépends. Je déglutis. Je resserrai mon appareil contre ma poitrine.

Je me lassais de le voir débarquer à toutes les fois où je photographiais des femmes pour une occasion spéciale pour le journal étudiant. Il se trémoussait devant l’objectif, pelotait l’un de mes modèles et se considérait lui-même comme un excellent modèle. Je décidai donc de me venger hier soir en lui soufflant que ce matin aurait lieu une séance particulière avec l’équipe de natation.

Je ne croyais pas qu’il…

Mes yeux s’écarquillèrent d’étonnement devant son maillot, pas trop moulant mais juste assez pour révéler certaines courbes que les femmes jugeraient attrayantes. Je toussotai.

Il s’est vraiment trimballé dans cette tenue de la piscine à…ici ?

-C’est un très joli maillot, me contentai-je de dire, réprimant un fou rire.
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Christina Woodworth

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MessageSujet: Re: Où sont les filles ? Où sont les maillots ? (pv Gabe)   Où sont les filles ? Où sont les maillots ? (pv Gabe) Icon_minitimeVen 17 Juil - 14:17

Si Chris avait peut-être mal choisi sa nouvelle école – s’étant laissée bernée par la jolie brochure comme la dernière des idiotes – au moins celle-ci était bien située. L’été indiquait qu’il avait pris possession des lieux, sans toutefois chercher à exterminer toute forme de vie par des températures insoutenables. Bref, il faisait beau depuis plusieurs jours, ce qui était appréciable.
En bientôt deux semaines passées dans le coin, la jeune fille avait aussi trouvé un moyen de faire le mur. Et ça, c’était d’autant plus plaisant. Elle pouvait donc – à condition de rester suffisamment discrète – faire des allers-retours en ville pour se ravitailler en cigarettes. Comme quoi le tabac semblait être un carburant pour certaines personnes au fonctionnement plus que douteux. Restait qu’elle ne pouvait pas en profiter à l’intérieur, et que le concierge – qui n’était clairement pas tombé de la dernière pluie – avait l’air de la tenir sérieusement à l’œil.

"Nicotiana tabacum, plante néotropicale nitrophile de la famille des solanacées, originaire des régions chaudes et nécessitant un sol riche en humus…"
Comme vous l’avez compris, c’était donc dans un esprit de pure curiosité botanique que Christina s’était aventurée au fin fond des jardins de l’école, équipée – comme tout bon aventurier qui se respecte – d’un briquet et d’un petit paquet à l’allure bien reconnaissable. Elle cachait bien entendu ce précieux matériel dans les poches de son baggy kaki – vous savez maintenant pourquoi ce genre de futal est équipé d’un grand nombre de rangements – et se déplaçait à pas feutrés sur l’herbe grâce à une paire de tongs de plage qu’elle avait passée à la va-vite, ne trouvant plus ses chaussettes.
Christina n’était pas vraiment du matin et ne s’en cachait pas. Seulement elle galérait tellement pour fumer en paix dans la semaine qu’elle profitait au maximum des week-ends, et en particulier aux heures où les autres élèves tiraient leur flemme. Du coup elle avait enfilé le premier débardeur qui lui était tombé sous la main : un truc en coton blanc qu’elle ne se rappelait même pas avoir jamais vu dans ses placards... La tignasse en bataille, coiffée par un simple passage de doigts dans ses cheveux, elle affichait sa gueule des grands jours. Le message n’était autre que « venez par me faire chier, j’suis pas d’humeur »

*Putain, un jour faudra que j’arrête de m’extasier devant des trucs débiles…*

C’est ce qu’elle était en train de se dire, cigarette au bec, en pleine contemplation d’une fleur dont elle ne connaissait pas le nom et qui - elle en aurait mis sa main à couper - devait non seulement être d’origine exotique mais en plus coûter la peau du cul.
Ils savaient vraiment pas comment dépenser leur fric dans cette école. L’idée que, si sa pouffiasse de génitrice ne s’était pas remariée à un vieux con plein de fric, elle n’aurait jamais eu la chance de fréquenter un jour pareil établissement lui traversa furtivement l’esprit.
Pouvait-on réellement parler de chance ?

*Bah…*

Ses réflexions hautement philosophiques sur le sens intrinsèque de l’existence et ses pendants furent subitement interrompues par des éclats de voix. Enfin c’était plus proche des grondements d’un ours sauvage affamé devant la glacière d’un groupe de campeur, mais c’était bien humain, pour ce qu’elle put en identifier. Et c’était un humain connu, de surcroît.

*Labrador-man ?*

Ce qu’on appelle une « private joke ». A ne pas mettre entre toutes les mains vu la susceptibilité de l’individu susnommé…
Christina finit rapidement sa clope, l’éteignit et décida d’aller confirmer ses doutes. Après seulement quelques mètres et le contournement d’un bosquet, elle tomba sur une scène plus qu’intéressante. Il s’agissait bien de Rusty - en caleçon ou maillot, elle n’aurait trop su le dire - en train d’aboyer, littéralement, sur un gars plutôt maigrichon cramponné à son appareil photo. En l’observant plus attentivement, sa tête lui dit quelque chose : elle l’avait vu fureter un peu partout dans l’école, prenant des photos. Il devait faire partie du journal de l’école, avec la nana toute timide.
Que se passait-il exactement ? Shooting photo dans les jardins ? Ca n’en avait pas vraiment l’air. Et pourquoi Savage se trimballait-il quasiment à poil ? Pour avoir des réponses, autant poser les questions aux principaux intéressés, non ?

La jeune fille s’avança vers Rusty, mains dans les poches, son éternel petit sourire mi-cynique mi-appréciateur sur les lèvres. Elle le lui réservait celui-là.

« Alors mon mignon, on pose pour des photos privées ? Tu vises quel public exactement ? »

Comme d’habitude elle ne put rester sérieuse très longtemps et se mit à rire sous cape. D’un doigt elle désigna sa « tenue » et lui fit un clin d’œil suggestif.

« Remarque t’es vachement sex comme ça : on en mangerait. »

Puis elle se tourna vers le photographe, souriant toujours.

« T’as pas peur comme ça, au fond d’un jardin, isolé avec Savage ? Tu te rends compte de ce qu’il pourrait te faire ? »

Christina n’arrivait pas à prendre un air grave. Dommage, elle aimait bien raconter des énormités aux gens et voir leur tronche se décomposer. Mais avec Rusty dans les parages c’était purement impossible. Elle l’avait compris quelques jours plus tôt.
Elle toussota et se reprit.

« On s’est jamais causé mais tu bosses au journal, non ? Sérieusement, qu’est-ce que vous foutez à une heure pareille… »

Son regard revint vers Savage.

« …et dans cette tenue ? »

Ben oui quoi. C’était plutôt louche. Et certainement très amusant aussi.
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Rusty Savage

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MessageSujet: Re: Où sont les filles ? Où sont les maillots ? (pv Gabe)   Où sont les filles ? Où sont les maillots ? (pv Gabe) Icon_minitimeSam 18 Juil - 12:21

C’est ça, nabot ! Essaie de me faire croire que tu ne l’as pas fait exprès. Tu ne voulais pas m’avoir dans les pattes, je vois clair dans ton petit jeu d’araignée sournoise ! Tu veux m’empêcher de reluquer les femelles comme j’en ai envie. Eh bien moi, je te préviens, ça ne se passera pas comme ça. Je me gonfle d’orgueil et de force et me redresse de toute ma taille. Je suis imposant. Je suis grand. Je suis puissant. Il n’est qu’un misérable insecte fourbe et je vais lui apprendre à s’être fichu de moi.

-C’est un très joli maillot.

Et vlan ! Dans l’orgueil. Je grommelle, perds un peu de ma superbe, et lève le bras pour attraper le sien, le lui tordre gentiment et lui faire échapper cet horrible appareil photo. Malheureusement, une voix connue m’empêche de réaliser cette pulsion et ma main arrête sa course entre le corps de Gabe et le mien.

« Alors mon mignon, on pose pour des photos privées ? Tu vises quel public exactement ? »

Si j’étais du genre à m’empourprer, je serais probablement aussi rouge que Gabe à l’instant présent. Je ricane, bombe le torse et envoie à Chris un sourire amusé. C’est bien pour le nabot qu’elle soit arrivée à cet instant, sinon il aurait encore une fois fini à l’hopital, à se faire soigner par les jolis doigts délicats de notre belle infirmière. Ce sera probablement la seule femme autre que sa mère qui l’aura touché dans toute sa vie … Le pauvre … je le plains. Je l’oublie pendant un moment. Chris, même si elle a l’air d’un mec, est plus stimulante que Gabe. Et puis Gabe … quand il cause … des fois c’est difficile de le suivre … Il utilise de ces mots … Et puis Chris, elle se gêne pas pour me dire que je suis « sex ». Mon orgueil se gonfle à nouveau. Merci, ma mignonne. Les compliments de Gabe concernant mon maillot … je préfère m’en passer. Des compliments d’un mec, tout simplement. Chris se tourne vers Gabe avec un de ses airs faussement sérieux sur le visage.

« T’as pas peur comme ça, au fond d’un jardin, isolé avec Savage ? Tu te rends compte de ce qu’il pourrait te faire ? On s’est jamais causé mais tu bosses au journal, non ? Sérieusement, qu’est-ce que vous foutez à une heure pareille… et dans cette tenue ? »

Là, si je croyais que Gabe était déjà rouge comme quatre pivoines, il vient de virer à l’ultra-rouge. Il bafouille, n’arrive pas à placer un mot. Moi, je ricane, suffisant. Ça t’apprendra à te foutre de ma gueule, à me promettre de la chair fraîche en maillot de bain et de te faufiler dans le jardin et prendre des photos de fleurs … Grande tapette, va ! Des fleurs ! Je me tourne vers lui, tout sourire, et lui assène une grande tape virile dans le dos qui manque de l’envoyer plonger dans une plate-bande et qui lui coupe le souffle aussi net.

-Flippe pas, l’nabot. Si je décidais de me tremper le pinceau dans les fesses d’un mec un jour, ce serait pas les tiennes. T’as l’air vachement trop étroit … Quoi que … ça pourrait être stimulant.

Il s’étouffe de plus belle, vire au rouge-violet-vert-jaune-livide et lève vers moi un regard plus que paniqué qui ne manque pas de me faire sourire. Mais je me ravise et hoche la tête d’un air grave, comme pour lui faire croire qu’un jour, il finira bien par y passer.

-Tu sais … si c’est pas moi, ce sera un autre.

Mais je n’ai aucune intention de me farcir ce nabot. Les culs serrés des mecs, j’en ai rien à chier. Oh, oh ! quel humour ! Il n’a pas à s’inquiéter de moi, ça c’est une chose qui est sûre. J’essaierai jamais de me faufiler derrière lui pour le mettre bien profond … Dégueulasse. Nah, il y a rien comme les femelles. Je me tourne vers Chris, qui est aussi amusée que moi, visiblement. Difficile de ne pas l’être quand cet imbécile de petit photographe s’empourpre de la sorte.

-On est là parce que MÔSIEUR préfère photographier des fleurs plutôt que l’équipe de natation. Parce que MÔSIEUR s’est bien fichu de ma gueule en me disant de me pointer à la piscine ce matin.

Je lance au nabot un regarde de travers, bien méchant et bien menaçant, pour lui faire comprendre que son petit coup bas n’avait pas été du tout apprécié. Mais alors là, pas du tout !

-T’imagines, ma mignonne ? J’me suis sapé comme ça rien que pour aller nager avec les filles de l’équipe et il n’y avait pas un rat dans l’eau ! T’imagines comme il a du bien se marrer en me voyant rebondir ici en maillot ?

Et la tienne, aussi, de tronche ! Remarque … je préfère la tronche de Chris, avec son petit sourire appréciateur, plutôt que celle de Gabe, moqueuse et terrifiée à la fois. J’amorce un mouvement pour enfoncer mes mains dans mes poches … mais je ne rencontre que l’élastique de mon maillot de bain. Agacé, je les croise plutôt sur ma poitrine. Le pire … c’est que je ne suis pas humilié par ma tenue. Ça m’est égal. Si ça n’était pas de cette loi stupide qui protège la décence, je me promènerais tout le temps à poil.
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MessageSujet: Re: Où sont les filles ? Où sont les maillots ? (pv Gabe)   Où sont les filles ? Où sont les maillots ? (pv Gabe) Icon_minitimeLun 10 Aoû - 14:07

[C'est peut-être mauvais, inévitablement en fait, j'ai écrit ça rapidement en 30 minutes Very Happy ]

Je hais cet homme.
Je hais cet homme.
Je hais cet homme.
Je hais cet homme.
Je hais cet homme.
Je hais cet homme.
Je hais cet homme.
Je hais cet homme.
Je hais cet homme.
Je hais cet homme.


Je me penchai rapidement pour attraper mon appareil et le palpai avec anxiété et horreur. Il y a une coche proche de l’écran et l’objectif semble endommagé. Toutefois, je vais sans doute pouvoir récupérer mes images et je possède plusieurs modèles de lentilles dans mon dortoir et divers appareils aussi performants les uns que les autres. J’ai une vraie petite collection des plus impressionnantes. Noäh s’arrache souvent les cheveux devant une telle quantité de matériel et roule littéralement des yeux lorsque je lui susurre le montant total de toute cette merveille.

Je lançai un coup d’œil mauvais en direction de Savage et dévisageai froidement la nouvelle venue. Apparemment, c’est une copine de Savage, alors je suis dans un bon gros merdier. J’entrepris de sonder les environs, à la recherche d’une âme charitable qui voudrait bien m’extirper d’une telle situation. Si Savage ne m’a pas encore frappé, c’est à cause de cette soudaine apparition d’une créature au sexe indéfinissable. Probablement une fille. L’attitude de Savage s’est…comment dire...modifiée légèrement. Il arbore un sourire séduisant, une posture désinvolte et décontractée, celle qui fait fondre la plupart des connasses de cette école. Et elle…Elle sourit. Rien de bien éclatant, seulement un vague petit sourire coquin qui nait à la commissure de ses lèvres délicates.

Je prêtai l’oreille à leur échange verbal et m’étouffai d’indignation sur leurs commentaires peu flatteurs sur ma personne. Je sentis le rouge me monter aux joues, ma chair devenir brûlante de honte et de colère ; et ma gorge se noua considérablement de telle façon que je ne pouvais rétorquer sévèrement à leurs moqueries débiles. Savage ma frappa durement une épaule, un peu trop durement à mon avis. Son intention était sans doute de me jeter par terre que de me gratifier d’une claque amicale. J’ai senti dans cette petite attaque surprise son désir de remettre à plus tard ma punition…Une fois que la fille serait partie, il m’arrangera le portrait. Je sens mes jambes s’entrechoquer face à cette effroyable éventualité. Il suffirait que Kathleen ou Noah apparaissent dans le jardin pour que je m’égosille comme une fillette.

-Flippe pas, l’nabot. Si je décidais de me tremper le pinceau dans les fesses d’un mec un jour, ce serait pas les tiennes. T’as l’air vachement trop étroit … Quoi que … ça pourrait être stimulant.


Ce genre de commentaire…j’aurais pu m’en penser. Je ferme les paupières, respire et inspire profondément tout en essayant vainement de calmer les battements précipités de mon cœur. L’image de Savage derrière moi, me maintenait à quatre pattes m’impressionne beaucoup et me soulève l’estomac. Je n’ose pas imaginer la frénésie de ses mouvements ni la douleur occasionnée par ses assauts fulgurants et puissants…Je frisonne de dégoût. Je préfère coucher avec Alanthia que de m’offrir à Rusty Savage.

Alanthia…

-Tu sais … si c’est pas moi, ce sera un autre.

Oh … je n’ai aucun problème avec ça…
On est là parce que MÔSIEUR préfère photographier des fleurs plutôt que l’équipe de natation. Parce que MÔSIEUR s’est bien fichu de ma gueule en me disant de me pointer à la piscine ce matin. T’imagines, ma mignonne ? J’me suis sapé comme ça rien que pour aller nager avec les filles de l’équipe et il n’y avait pas un rat dans l’eau ! T’imagines comme il a du bien se marrer en me voyant rebondir ici en maillot ?
Je ne peux m’empêcher de sourire. Savage le remarqua et me toisa avec mépris. Je constatai une inquiétante lueur dans ses prunelles. Je me tortillai sur moi-même et m’éloignai de lui de quelques pas tout en observant attentivement le moindre de ses faits et gestes. La fille, de son côté, sembla bien se marrer de cette situation loufoque. Je lorgnai la sortie du jardin, derrière Savage. Si je le contournais, je pourrais m’échapper. Seulement, il risque de me bloquer le passage avec sa forte carrure. Je pourrais…Je m’humectai les lèvres, nerveux et établis une centaine de scénarios divers dans mon esprit. Finalement, je haussai les épaules et optai d’attendre et de voir la suite des évènements.

-L’équipe de natation a été photographiée hier matin, Savage, je l’informai d’une voix amicale et moqueuse. Tu pourrais baver sur les images à la sortie du prochain numéro.

Je vis avec un ravissement malsain le visage de Savage se décomposer.

-J’ai dû me tromper dans mes dates.

Ses traits se durcirent et ses lèvres se pincèrent. Sa peau prit une jolie couleur cramoisie. J’imagine qu’il est furieux. Je lui adresse un sourire éclatant.

-Et demain matin, je photographie l’équipe de football durant leur entraînement, tu pourrais venir en petite tenue également...ça ferait d’excellentes images.
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MessageSujet: Re: Où sont les filles ? Où sont les maillots ? (pv Gabe)   Où sont les filles ? Où sont les maillots ? (pv Gabe) Icon_minitimeMer 12 Aoû - 10:03

Une tête de turc.
Tout du moins celle de Rusty. Voilà comment elle pouvait qualifier le photographe. Le pauvre. Pas qu’il avait le profil…bah si en fait. Et Chris, dans sa grande bonté – chose plutôt passagère – regretta un instant ses allusions vaseuses lorsqu’elle vit le jeune homme passer par toutes les couleurs de l’arc-en-ciel alors que Savage en rajoutait une couche. Le tout sur un ton sans équivoque.

*Il va se manger une raclée celui-là…*

Petite, toute petite chose que la jeune fille avait expérimenté par elle-même la semaine précédente. Labrador-man était du genre à décoller vite. Très vite. Quoiqu’elle avait le don pour faire démarrer n’importe qui – et n’importe quoi – au quart de tour. Même le vieux moteur diesel de la caisse de son père qui avait pourtant plus de deux-cent mille bornes au compteur. C’était dire.
Continuant à s’amuser de la situation, elle se passa machinalement les doigts sur la mâchoire. Rien de cassé, quelques fêlures bien douloureuses et des ecchymoses violet moche près de sa tempe – elle avait la tête dure, y’avait pas à dire – mais, si elle avait raconté qu’elle s’était pris une porte, personne ne l’aurait cru. L’adolescente avait traîné une sale gueule toute la semaine, et c’était pas allé pour arranger son début de réputation dans l’établissement. Mais, étonnement, loin d’en vouloir à Rusty, elle l’avait trouvé franchement sympathique après ça.

*Je dois vraiment être tarée.*

Certainement.
Le maigrichon était en train de s’excuser vaguement pour le malentendu…qui n’en était pas un : pas besoin d’avoir plus que le quotient intellectuel d’une huître pour capter qu’il avait voulu se foutre de la gueule de Savage, et qu’il y était parvenu de la plus belle façon qui soit.
Et, non content, il en rajouta.

-Et demain matin, je photographie l’équipe de football durant leur entraînement, tu pourrais venir en petite tenue également...ça ferait d’excellentes images.


Une petite voix à l’intérieur de Christina lui dit vaguement de ne pas faire de vagues mais…mais elle éclata de rire. Rien que d’imaginer Mister « J’me-la-pète » en train de poser à moitié à poil au milieu de l’équipe de foot, elle se dit qu’elle aurait payé n’importe quoi pour voir ça. Et ensuite elle pourrait crever sans regret aucun. Ou presque.

« Haha ! Alors là…elle leva la main comme un gamin qui a la bonne réponse à la question du prof et qui n’attend qu’une chose : qu’on l’interroge…moi je vote pour ! Je veux voir ça…hahaha !!! »

Oui, à se pisser dessus. Elle en tomba même le cul dans l’herbe, se tenant l’estomac tellement elle riait. Décidément, elle regrettait de moins en moins son choix : depuis qu’elle avait pointé le bout de son nez au Dahlia Noir elle riait comme jamais.
Le fou-rire passé, elle se laissa tomber au sol pour de bon, dos contre l’herbe, jambes repliées.
Elle sortit une nouvelle clope – maintenant qu’elle avait évalué la situation et les personnes présentes, pas la peine de s’emmerder – et tourna la tête pour voir correctement le photographe avec son faux sourire de vainqueur sur la tronche. Il faisait semblant de tenir tête à Rusty, mais elle le voyait trembler de là où elle se trouvait. Pas très cohérent le mec.
Calmée, savourant sa clope, elle continua de l’observer, les yeux mi-clos.

« Si t’es masochiste, je monte un club tu sais. Tu m’a tout l’air d’être un excellent candidat… »


Quelques ronds de fumée - résultat d’une parfaite maîtrise et d’un entraînement acharné – s’envolèrent lentement dans l’air chaud de cette matinée d’été.

« Je sais que c’est hyper jouissif de se faire maltraiter par Savage. J’avoue, j’ai moi-même été candidate à la chose et j’ai kiffé…
un rire rauque et cynique s’échappa de sa gorge et elle lança un clin d’œil à l’intéressé avant de revenir à Gabriel…mais de là à retenter l’expérience… »

Vu la façon dont les membres du photographe tremblaient, elle aurait mis sa main à couper qu’il avait déjà pris quelques bons coups dont il gardait un souvenir cuisant. Pourtant il ne semblait pouvoir s’empêcher de chercher la merde alors qu’aucun réel moyen de fuite ne s’offrait à lui.
A cet instant précis, Chris se dit qu’elle l’aimait bien. Il semblait avoir une petite araignée au plafond lui aussi. Et puis ça avait l’air d’être un peu le bordel dans sa vie vu les drôles de réactions qu’il avait eu face à leurs moqueries…
Elle roula sur le côté pour se retrouver sur le ventre, tirant toujours sur le filtre de sa cigarette, jambes repliées, les pieds en l’air au-dessus de son dos, s’amusant à faire claquer ses tongs sur la plante de ses pieds.

« Bref, pour une tafiole t’as les couilles sacrément bien accrochées. Respect. »

De sa main libre elle fit le geste, plutôt comique, de lui tirer son chapeau. Malgré son ironie elle était franche lorsqu’elle affirmait le respecter. Il avait au moins le courage de se tenir là et de garder – à peu près – sa position face à cet ours en furie que pouvait parfois être Rusty. Et c’était pas peu dire. Elle en connaissait beaucoup qui seraient partis en courant et en hurlant tout ce qu’ils pouvaient.
Mais peut-être se faisait-elle des idées. Peut-être que le photographe ne voyait pas vraiment d’issue et se trouvait simplement cloué là par la peur.
La peur. Est-ce qu’il avait mal au tripes en cet instant précis ? Est-ce qu’il sentait ce picotement à la fois terrible et si doux de la terreur se déversant le long de son dos ?
Cette seule pensée la fit sourire de nouveau…
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MessageSujet: Re: Où sont les filles ? Où sont les maillots ? (pv Gabe)   Où sont les filles ? Où sont les maillots ? (pv Gabe) Icon_minitimeJeu 15 Oct - 0:06

[mauvais mauvais mauvais]

Nah mais … oh … NAH MAIS OH ?! Il commencerait pas à boucher le bouchon un petit peu trop loin celui-là ? Il joue avec mes nerfs sérieusement là, l’avorton. Nah mais Oh ! Aujourd’hui je me suis mis sur mon 36 pour en mettre plein la vue aux jolies nageuses : faut pas croire que je répèterais l’expérience pour les gros rustauds de l’équipe de foot… Nah mais attends un peu toi ! J’en suis, des gros rustauds de l’équipe de foot. On m’avait pas dit qu’il y avait séance photo demain. Ou alors il se fout encore de ma gueule. Je croise les bras sur ma poitrine, remonte une main pour m’appuyer le menton dessus, songeur. Non, je suis certain que personne ne m’en a parlé. Je soupire, puis m’arme d’un sourire à tout casser, lui passant à nouveau un bras autour des épaules. Putain mais ce mec, il est trop chétif …

Je tourne ma tête vers Chris, source d’un bruit surprenant : un éclat de rire terriblement fort. Je penche la tête sur le côté, intrigué. C’est marrant comme depuis l’incident près du lac je me sens moins agressif quand elle se fiche ouvertement de moi. C’est peut-être à cause des menaces de cet imbécile d’Andrew qui ont fait leur effet.

-…moi je vote pour ! Je veux voir ça…hahaha !!!

Je ne peux qu’esquisser un sourire. Quelle nana sensée aurait l’idée saugrenue de ne pas vouloir me mater en maillot de bain ? Je suis plutôt bien fait, on peut pas le cacher. Chris est comme toutes les autres même si elle cache sa féminité sous un paquet de fringues qui lui vont pas. Un club de masochistes, eh ?

-Je sais que c’est hyper jouissif de se faire maltraiter par Savage.

Jouissif. Elle a dit jouissif. Mes oreilles se tendent tout naturellement vers l’avant pour en capter plus qu’elle n’en dit.

-J’avoue, j’ai moi-même été candidate à la chose et j’ai kiffé… mais de là à retenter l’expérience…

Oh tu adorerais, ma jolie. Tu adorerais te frotter au grand méchant loup. D’une toute autre manière, bien évidemment. Le fait est que moi aussi j’aimerais peut-être bien faire connaissance avec autre chose que cette butch trop masculine. Sans fringues, elle doit ressembler à une fille, nah ? bon, je sais que la nature lui a pas fourgué des nichons du tonnerre – facile à deviner – mais quand on a la mécanique d’en bas, on peut bien se ficher du haut. Et puis si on la retourne à l’envers … on voit pas ce qui manque, nah ? Ouais bon … vaudrait peut-être mieux que je me concentre sur autre chose moi … à m’imaginer des trucs comme ça sans pantalon c’est plutôt risqué. En plus à côté du cinglé à l’objectif plus rapide que son flash … Je grommelle, plus pour me remettre les idées en place qu’autre chose. Je n’écoute pas la fin de l’échange, je constate seulement que Gabe rougit … pour faire changement.

-Ouais bon pour moi en tenue, on repassera. Par contre je pourrais dire à quelques filles de venir t’encourager dans ton travail de photographe. Tu vois, elles aussi seraient ravies de se pointer en petite tenue rien que pour moi. Ça te déconcentrerait pas trop, j’espère …

Et larguons la bombe …

-D’toutes façons … tu dois avoir l’habitude avec toutes les photos de Kathleen que j’ai trouvées dans ton portfolio. Plutôt osées, non ?

Bon. Gabe a des photos d’absolument toutes les filles en petite tenue dans ses albums, et il les vend aux autres élèves à un prix d’or. Par contre, ce sont, pour la plupart, des photographies prises à leur insu sous la douche, dans les vestiaires, par une fenêtre de dortoir, des photos pas tout à fait nettes. Mais celles que j’ai trouvées la semaine dernière montraient plutôt clairement des aspects de ma seconde mère que je ne connaissais absolument pas, regard plongé vers l’objectif. Plutôt troublant si on considère qu’avec Andrew, elle m’a donné mes premières tapes sur mes petites fesses. Plutôt troublant aussi parce que c’est une gouine. Plutôt troublant aussi parce que … Parce que bon. Encore une fois, je suis forcé de ramener mes pensées sur un sujet tout aussi fascinant qu’une chenille posée sur une feuille. Je m’accroupis pour me perdre dans la contemplation de la bête. Mon doigt se lève et suit ses déplacements sur sa petite branche.

-Il a pas de couilles, ma mignonne. Il est comme la plupart des filles : aucune conscience du danger. Je pourrais l’écraser comme ça …

J’écrase la chenille entre le pouce et l’index, ainsi que sa feuille.

-Mais il préfère jouer au petit malin et se moquer de sa sécurité. Et puis il joue au fier juste parce que t’es là. S’il était tout seul avec moi, il aurait la queue entre les jambes et courrait se fondre dans paysage, quelque part très loin.

Je m’essuie les doigts dans l’herbe : c’est quand même un peu beaucoup crade, du jus de chenille répandu comme ça. Je baille à m’en décrocher la mâchoire.

-Dis, ma mignonne, tu me refiles une clope ?

Notre première rencontre s’est débutée par cette question, peut-être un peu moins bien formulée. Voyons si la demoiselle a retenu la leçon et si elle va avoir la présence d’esprit de bien vouloir me refiler ce que je lui demande sans faire d’histoires.
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MessageSujet: Re: Où sont les filles ? Où sont les maillots ? (pv Gabe)   Où sont les filles ? Où sont les maillots ? (pv Gabe) Icon_minitimeJeu 22 Oct - 0:17

Je m’hérisse.

Il est bête. Il est incroyablement bête. Non, pis. Il est une plaie, une malédiction, un fléau pour l’humanité ! Sa façon de se comporter, de se valoriser, de me rabaisser m’horripile. Monsieur est guitariste, il est dans un groupe de musique rock, les femmes se pâment devant son si «joli» minois – plutôt affreux avec tous ces piercings disgracieux, alors monsieur peut agir comme bon lui semble. Il mériterait une bonne fessée.

Je grince des dents.

Le bras de Savage entoure mes épaules. Il est chaud, musculeux, étouffant. Sa main est négligemment posée sur mon épaule, ses doigts pendouillant, frôlant ma poitrine. Elle est longue, robuste, façonnée à partir de formes anguleuses. J’élève l’une de mes mains, lentement, subtilement, tout en lançant des coups d’œil curieux irrités en direction de l’abruti alors que…la personne asexuée, étendue à nos pieds, s’extasie sur le charme dévastateur – et absent – de Rusty Savage.

Jouissif ? Masochiste ? Tafiole ?
Tafiole ? …Qu’est-ce que ça signifie ?
Je fronce les sourcils, retrousse le nez, soupçonnant qu’il ne s’agit là d’un compliment.

Intrigué, j’observe sans vergogne la…le…le…la «mignonne» de Savage – sa petite amie du moment ? –. Un homme ou une femme ? Un visage délicat, triangulaire. Une attitude et des vêtements masculins. Cependant, le corps est trop menu pour appartenir à la physionomie d’un homme…Une femme travestie, alors ? Pourquoi pas.

Repoussant le bras de Savage, j’ouvre mon appareil et le place devant mon visage. J’ajuste la lentille et appuie sur le déclencheur. «Ma mignonne» avait un œil fixé sur l’objectif, ses lèvres entrouvertes laissaient échapper une petite succession de ronds de fumée. Satisfait, je m’accorde un petit sourire ravi. Je m’ébranle, contournant «ma mignonne», m’immobilisant quelques fois, précisément quand l’éclairage et l’angle favorisent le visage de…la…le…de cette personne.

-Ouais bon pour moi en tenue, on repassera. Par contre je pourrais dire à quelques filles de venir t’encourager dans ton travail de photographe. Tu vois, elles aussi seraient ravies de se pointer en petite tenue rien que pour moi. Ça te déconcentrerait pas trop, j’espère …

Je dédie à Savage un regard étonné, que j’aurais voulu froid et calculateur, puis hausse les épaules. Je suis habitué à photographier des femmes ou des hommes nus, dans toutes les positions inimaginables, dans tous les contextes les plus farfelus. Je peux avoir un contrôle parfait de ma personne tant qu’il s’agit de photographie, d’élaborer mon art…Qu’il y ait un obstacle entre ces personnes et moi. Que des adolescentes émoustillées viennent se pavaner en sous-vêtements sous le projecteur ne me dérange pas…c’est plutôt les joueurs de l’équipe qui seront déconcentrés par cette visite improviste et inattendue. Et puis, Rusty Savage n’est pas foutu de prendre des photos seul avec sa personne.

Je constate que «ma mignonne» me dévisage avec un léger sourire moqueur. Et je rougis. J’abaisse aussitôt mes yeux au sol et je balance mon poids d’un pied à l’autre, mal à l’aise.

-D’toutes façons … tu dois avoir l’habitude avec toutes les photos de Kathleen que j’ai trouvées dans ton portfolio. Plutôt osées, non ?

-Qu-quoi ?! Comment as-tu…où est-ce que tu… !

Mon visage s’empourpre. Je rejette mes cheveux devant mon visage afin de masquer l’ampleur de mon embarras. Comment a-t-il pu découvrir ce portfolio ? Probablement en allant visiter Noäh…j’ai dû me laisser traîner…Je devrais faire attention à l’avenir, plusieurs images ne doivent pas être dévoilées, pas encore. Quelles autres images y avait-il dans ce document…Je deviens livide. Des images de moi. Quelques unes de Savage, également.

Je risque un regard troublé vers Savage qui s’est accroupi près de «ma mignonne», lui susurrant mon manque flagrant de virilité.

-Il a pas de couilles, ma mignonne. Il est comme la plupart des filles : aucune conscience du danger. Je pourrais l’écraser comme ça…Mais il préfère jouer au petit malin et se moquer de sa sécurité. Et puis il joue au fier juste parce que t’es là. S’il était tout seul avec moi, il aurait la queue entre les jambes et courrait se fondre dans paysage, quelque part très loin.

Je soupire, d’exaspération. Il dit la vérité. Aucune conscience du danger. Je suis pire qu’une fille dans ce domaine. Quant à ma sécurité, je la piétine. Sinon, je ne pourrais jamais progresser dans mes recherches. Et je ferais n’importe quoi pour arriver à mes fins…même si parfois…

Je dévisage Savage, longuement, sans sourciller. J’y arrive parce qu’il ne me regarde pas, parce que son attention est entièrement dirigée vers «ma mignonne» qui lui souffle sa fumée en plein visage. Et si Savage… ? Absurde, il est aussi épais qu’un enfant de cinq ans…quoique…il est le fils du directeur, il est peut-être au courant de ce qui se passer entre les murs de l’établissement.

Je m’éloigne un peu, de quelques pas. Pour réfléchir. Comment savoir ? Poser directement les questions ne m’a fait qu’avoir davantage de problèmes…User de délicatesse, de douceur ? Je soupire. Je devrais peut-être les laisser seuls, en tourtereaux. Clic. Une photographie. Clic. Une deuxième. Clic. Une troisième. «Ma mignonne». Probablement une fille…ou si jamais Savage devenait homosexuel, c’est certain que son partenaire jouerait la femelle dominée…alors «ma mignonne» est peut-être un adolescent efféminé qui …

Je rougis, encore.

N’importe quoi.

-Pourquoi est-ce que je pense à ça moi ? que je murmure en fixant une plante.

Je m’approche d’eux, doucement, sans attirer l’attention.

-C’est quoi une tafiole ?

J'ai l'impression de passer pour le pire des idiots.
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MessageSujet: Re: Où sont les filles ? Où sont les maillots ? (pv Gabe)   Où sont les filles ? Où sont les maillots ? (pv Gabe) Icon_minitimeDim 6 Déc - 13:08

Rusty était reparti dans les moqueries et sous-entendus. Ok, il détestait le photographe pour de bon. Ou alors il y avait autre chose...mais Chris n'en avait pour le moment pas grand-chose à faire. Non.
Ce qui captait plutôt son attention sur l'instant était Gabriel qui avait commencé à prendre des clichés d'elle, l'air totalement intrigué, tournant autour de son modèle comme un vautour autour d'un cadavre en décomposition. Ce type était...pas net.

-D’toutes façons … tu dois avoir l’habitude avec toutes les photos de Kathleen que j’ai trouvées dans ton portfolio. Plutôt osées, non ?

-Qu-quoi ?! Comment as-tu…où est-ce que tu… !


Le grand maigre venait de se figer, aussi blanc qu'un linge passé à l'eau de javel.

*Kathleen...?! L'infirmière ?*

Ca c'était de l'info. Parce que si Savage y faisait allusion comme ça, c'était que ces photos devaient valoir le coup d'un point de vue physique. L'adolescente avait tout à coup bien envie de jeter un œil au travail de cet étrange photographe timide et aux allures de fil de fer qui semblait pourtant avoir une âme de rapace et une certaine maîtrise de lui-même...du moins derrière un objectif.
Elle avait déjà entendu parler de ça, du sentiment de sécurité que les cameramen ou grands reporters pouvaient ressentir derrière un objectif. Une barrière entre eux et le monde réel. Ca tenait du psycho vu le nombre de types morts bêtement parce que pris dans leur film ou dans leur prise de photographies. Mais ça en disait un peu plus sur ce drôle de mec.
Chris fut tirée de ses réflexions par un grondement à son oreille.

-Dis, ma mignonne, tu me refiles une clope ?

Son sourire s'étira alors qu'elle lâchait Gabriel du regard pour revenir vers Rusty. Sa main sortit le paquet de sa poche et en tapota le fond du bout des doigts pour en sortir une. Elle stoppa son geste l'espace d'un instant.

"Je suis presque tentée de te la refuser, pour voir..."

Finalement elle lui tendit le cylindre rempli de tabac en riant.

"...mais je dois devenir raisonnable il faut croire..."

Et aujourd'hui elle se sentait étonnement bien pour une fois. Donc hors de question de gâcher une chance pareille.

-C’est quoi une tafiole ?

Une voix douce, curieuse, hésitante peut-être. En se tournant légèrement, Chris se rendit compte que le "Fil-de-fer" s'était rapproché d'eux et se trouvait à présent accroupi, tout près.
La jeune fille eut une seconde d'arrêt, ne sachant guère si elle devait rire ou pas. Non, pas cette fois.

"Euh... Sérieux ? Tu sais pas ce que ça veut dire ? Ca me paraissait pourtant évident..."

Et voilà. Elle venait de faire ce que les trois quarts des abrutis qu'elle croisait faisaient à son sujet : des conclusions hâtives. Elle soupira brièvement et se redressa, changeant de position - en prenant appui sur l'épaule de Savage au passage - pour se poser, assise en tailleur. La seule chose qui pouvait un tant soit peu dénoter son incrédulité fut un petit hochement de sourcils.

"Une tafiole c'est un gay, un homo quoi. Un mec qui aime les mecs."

L'adolescente continuait de le regarder, pas vraiment convaincue, ne sachant vraiment quelle réaction attendre de sa part. Il restait bloqué, muet.

"C'était une remarque comme ça, le prend pas pour toi. C'est juste que t'es aussi viril que..."

*...que moi je suis féminine.*

Et vlan. Une bonne vérité dans la gueule, c'était ce qu'elle venait de se manger.

"Bref, laisse pisser, je voulais pas être méchante."

Et puis après tout les autres se gênaient rarement pour l'être avec elle. Elle venait de l'agresser plus ou moins, mais presque par accident, non...? Alors y'avait pas de quoi en faire un drame. Ouais, parfaitement.
Et hop, un peu de pommade et c'était reparti ! Vive l'hypocrisie. Mais le proverbe disait bien "à Rome, fais comme les romains" après tout. Donc voilà. Point final.
Et puis il y avait autre chose de bien plus intéressant, là, tout de suite. Plissant légèrement les yeux pour faire le point sur ce visage mal assuré et entouré d'une tignasse brune, elle se décida à balancer.

"Dis, c'est vrai que tu prends des photos de l'infirmière à poil ? Sérieusement ?"

Comme si elle cherchait une confirmation au cas où le grand échalas ne réponde pas, elle se tourna vers Savage, l'air tout aussi concentré.

"Hein, c'est vrai ce que tu as sorti ?"

Non parce qu'entre un dirlo pervers - qui se tapait ses collaboratrices durant les heures de travail et dans l'enceinte de l'établissement - et des élèves plus tarés les uns que les autres - elle se comptait dans le lot - il ne manquait plus qu'une infirmière exhibitionniste posant nue pour le photographe du journal de l'école - qui se trouvait être un élève.
Où est-ce qu'elle avait foutu les pieds à la fin ?
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MessageSujet: Re: Où sont les filles ? Où sont les maillots ? (pv Gabe)   Où sont les filles ? Où sont les maillots ? (pv Gabe) Icon_minitimeVen 11 Déc - 15:11

J’attrape la clope que me refile Chris de bon cœur et je la fiche entre mes dents. Je suis toujours près d’elle, accroupis et la tête en l’air et j’attends gentiment qu’elle me briquette le tout. Quelques secondes plus tard, je fais des gros cabochons de fumée grise qui partent en vrille. C’est dégueulasse, une clope, quand on y pense. Mais ça a un de ces effets sur moi. Ça me calme, ça me rend tout gentil. Ouais bon, on exagère pas quand même. Ça me détend, mais ça me rend pas tafiole pour autant : je me transforme quand même pas en bisounours géant. Quoi que … ça dépend … Si la fille qui est devant moi est canon, et qu’elle a l’air bien offerte, j’peux devenir très câlin, si vous voyez ce que je veux dire… Si vous ne voyez pas, c’est que vous êtes Gabe Ahmon, c’t’abruti.

Je ricane sous cape de ma plaisanterie mentale et tire une autre bouffée de la clope. Je me passe un main dans les cheveux – commencent à être longs ceux-là - et baille à nouveau. J’écoute d’une oreille discrète Chris expliquer à Gabe ce que c’est une tafiole. Je suis plutôt d’accord avec elle : Gabe Ahmon a l’air gai. Il est faite fif. Tout petit, tout maigre, tout maniéré et tout … tout faible. Je veux dire … il a une tête à frapper dessus, en plus. Moi, quelqu’un qui se planque derrière son appareil photo, ça me donne juste envie de le lui faire bouffer. Il le sait d’ailleurs. Je l’ai envoyé souvent à l’infirmerie pour se faire soigner par Kathleen. C’est peut-être à cause de moi qu’ils sont si proches et que Kath accepte de se faire photographier à poil. Ne pas y penser … Kath a l’un des corps les plus sublimes qui soient. J’m’en souviens parce que quand j’étais petit elle a souvent été obligée de prendre sa douche avec moi. Je souris distraitement, essaie encore de ne pas y repenser.

C’est ce moment là que Chris choisit pour la ramener sur ce sujet. Je baisse la tête et regarde mes pieds, agacé et amusé à la fois.

"Hein, c'est vrai ce que tu as sorti ?"

Gabe allait répondre, mais moi je le coupe. Il va sûrement lui bafouiller une de ses célèbres réponses pas satisfaisantes et c’est pas ça qu’elle veut. Elle veut des preuves, des faits, quelqu’un qui peut affirmer quelque chose sans avoir la glotte qui tremblote. P’tain, j’arrête pas de rimer. Quel poète je fais aujourd’hui. Je me redresse, et laisse tomber mon derrière dans l’herbe. J’étends mes longues pattes devant moi et affiche un sourire qui en dit long.

-Si c’est vrai ? P’tain, ma mignonne… Kathleen à poil, ça relève même plus du fantasme. On peut pas inventer ça : faut le voir pour y croire. Et même quand j’l’ai vu, j’y ai pas cru ! Ça m’a pris un moment pour analyser toute l’info.

Je n’ai rien contre ma moitié de maman. Mais je n’ai rien non plus contre les potins croustillants. Et je n’ai rien non plus contre son superbe corps de granite. Mais j’ai quelque chose contre le fait qu’elle soit si égoïste et refuse de se montrer à autre chose que des filles … ce qui renforce ma théorie quant au fait qu’Ahmon serait un tapette.

-Et c’est pas que des petites photos innocentes comme il prend d’habitude, genre, des filles sous la douche qui savent pas qu’il est là. Non ! Rien à voir. Il y a Kathleen, qui fait des sourires à la caméra, qui se touche les seins, qui joue au mannequin trois X devant l’objectif. Kathleen sur son bureau, Kathleen dans son lit … et même ! Dans le lit de Gabe.

Je regarde Gabe. Il fond littéralement sur place. Mais je vais lâcher une bombe encore plus grosse et je suis sûr qu’il croit qu’il peut pas descendre plus bas. Eh ben il va la prendre en plein dans les dents, celle-là.

-Et t’sais pas quoi ?! Il y a même une photo où on voit le photographe. Photo prise par en haut. T’as carrément Kathleen qui lui mord la lèvre en lui écrasant ses nichons sur la poitrine. J’ai arrêté de regarder à partir de ce passage … avais pas trop envie de voir plus bas dans l’anatomie d’Ahmon, tsé.

Je regarde mon auditoire. Ahmon est en train de disparaitre sous le rouge qui lui est monté aux joues en un temps record. J’ai peut-être été un peu loin mais bon … c’est peut-être d’la jalousie aussi : qu’est-ce que je n’aurais pas donné pour me taper Kathleen, ou même juste pour qu’elle m’embrasse. Je regarde Chris. Avec sa tête de travelo j’ai tendance à oublier que c’est une fille, même si je l’appelle ma mignonne. Je me demande si elle va réagir en riant ou alors si ses hormones féminines vont remonter et elle trouvera ce que je viens de dire « totalement choquant ».
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MessageSujet: Re: Où sont les filles ? Où sont les maillots ? (pv Gabe)   Où sont les filles ? Où sont les maillots ? (pv Gabe) Icon_minitimeDim 13 Déc - 18:00

-Dis, c'est vrai que tu prends des photos de l'infirmière à poil ? Sérieusement ?

Je...

Seigneur…

Ça sera le moment idéal pour mimer un évanouissement spectaculaire. Ils rigoleraient un bon coup devant ma faiblesse légendaire, mais ils me ficheraient la paix. Qu’ai-je fait au bon Dieu pour subir de telles humiliations? Je ne suis peut-être pas croyant ni pratiquant, mais j’estime que mes péchés ne valent même pas la peine qu’on les châtie. Bon… peut-être que j’ai succombé à quelques tentations, mais elles étaient innocentes… Comme poursuivre mes petites enquêtes sur les disparitions et les choses pas nettes qui drapent l’école d’une aura mystérieuse alors que j’ai promis à Kathleen que j’allais tout arrêter.

Ma mignonne se tourne vers Rusty avec l’espoir d’obtenir la réponse qu’elle désire. Croyait-elle vraiment que j’allais lui avouer toute la vérité… et cet abruti de Savage, ou a-t-il déniché ces photographies. Je les ai enfouies quelque part dans mes tiroirs, très très très loin de potentielles mains baladeuses. Aurait-il fouillé… ? Je sens le sang se retirer de mes joues. Aurait-il vu… autre chose?

-Si c’est vrai ? P’tain, ma mignonne… Kathleen à poil, ça relève même plus du fantasme. On peut pas inventer ça : faut le voir pour y croire. Et même quand j’l’ai vu, j’y ai pas cru ! Ça m’a pris un moment pour analyser toute l’info.

Je pourrais lui jeter mon appareil photo. Non, j’ai mieux. Je pourrais me jeter sur lui et lui faire avaler sa cigarette de force. Non, encore mieux. Je pourrais me jeter sur lui et le marteler son visage1 de petits coups de poings jusqu’à ce qu’il soit défoncé2. Non, il y a meilleur. Je pourrais me jeter sur lui et lui planter mes dents dans sa gorge, et lui arracher sa jugulaire… Je pourrais même entamer une danse de sauvage autour de sa carcasse agonisante3.

-Et t’sais pas quoi ?! Il y a même une photo où on voit le photographe. Photo prise par en haut. T’as carrément Kathleen qui lui mord la lèvre en lui écrasant ses nichons sur la poitrine. J’ai arrêté de regarder à partir de ce passage … avais pas trop envie de voir plus bas dans l’anatomie d’Ahmon, tsé.

Non, lui arracher la jugulaire est un sort bien trop doux4. D’abord, je pourrais l’émasculer. Gruger sa foutue bite et la lui planter dans le cul5. Ensuite, je lui fracasse la tête contre une grosse pierre… mais il risque de mourir trop rapidement.

Tout à coup, je me rends compte que les deux individus me dévisagent. Ma mignonne semble interloquée. J’imagine ses pensées. Comment un nerdz tel que moi a-t-u pu avoir le privilège de me frotter contre une plantureuse femme homosexuelle? Eh bien… je… j’ai… Seigneur… J’étais impressionné par Kathleen Napesh, je le suis toujours d’ailleurs. C’est une femme admirable, le genre de femme que l’on rencontre qu’une fois dans sa vie je suppose. Et je me disais que la prendre en photo… profiter de son charisme et de sa sombre beauté… Ça produirait d’excellentes images, et je n’avais pas tort. Ce sont les meilleures que j’ai prises tout au long de ma vie.

Mon regard oblique vers Rusty Savage. Et je me dis que je devrais lui faire payer.

-Tu n’as pas dû apprécier qu’un minable comme moi puisse mettre le grappin6 sur Kathleen alors que, malgré tes efforts, tu n’y es jamais parvenu et n’y parviendra jamais.

Je tremble, mais pas de honte. Je hais ce type. Je veux lui faire regretter toutes les blessures qu’il m’a infligées. Je veux lui faire regretter toutes les humiliations que j’ai subies à cause de lui.

-Tu peux bien te farcir toutes les jolies filles, aucune n’arrive à la cheville de Kathleen. Alors arrête de te pavaner, tu ne peux même pas te taper des vraies femmes.

Je vais probablement me retrouver chez Kathleen dans les dix prochaines minutes. Nous ne nous sommes pas parlés depuis un an et demi ou sinon, que très brièvement. Je dévisage7 froidement Rusty. Je sais que je ne suis pas crédible, que je suis aussi rouge qu’une pivoine, que je frissonne, que je transpire.

Allez, un peu de courage pour le coup de grâce. Il ne me faut qu’un peu plus d’imbécilité. Je vais piquer son orgueil, voire le piétiner avec ardeur. Par mesure de précaution et même si je sais pertinemment que rien ne me sauvera, je recule de plusieurs grands pas.

-Finalement, c’est peut-être toi la tafiole, lui dis-je d’une voix moqueuse – et légèrement trop aiguë.

***




1 Qui, franchement, ne me revient pas.

2 Cette éventualité risque de prendre quelques années avant de se réalise.

3 Si seulement j’étais un animal.

4 Prenez note que je n’ai jamais démontré une once d’agressivité envers une personne jusqu’à ce jour. Même Alanthia ne provoque pas ce comportement chez moi.

5 Mais d’où me viennent ces brillantes idées?

6 Mettre le grappin... C’est un peu fort… mais que voulez-vous, j’essaie de le provoquer.

7 Évidemment, mon regard est fuyant, mais je réussis à fixer ses prunelles flamboyantes plus de quelques secondes. C’est un bon début quand même.







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MessageSujet: Re: Où sont les filles ? Où sont les maillots ? (pv Gabe)   Où sont les filles ? Où sont les maillots ? (pv Gabe) Icon_minitimeLun 14 Déc - 15:28

C'est Savage qui répondit à la place du photographe. Et il lui en dit long. Et plus il lui en disait, plus le visage de Chris s'allongeait. Elle ne pu résister à l'envie de regarder Gabriel de plus près, le dévisageant sans vergogne, essayant de voir - derrière l'apparence de gay coincé - ce type qui avait assez de culot pour faire des photos osées avec le personnel de l'établissement.

*Putain, il est sacrément culotté ce mec !*

Mais loin d'afficher une gêne, rougeur, ou encore un embarras quelconque, le visage de la jeune fille esquissa un demi-sourire ambigu. Non, elle ne trouvait pas ça indécent. Si, c'était sacrément tordu mais ça ne la gênait pas. Au contraire : se tenait en face d'elle un type qui avait de sacrés problèmes à régler. Un mec qu'elle avait pensé insignifiant mais qui finalement allait se révéler très certainement une source sans fin de distraction si seulement...

-Finalement, c’est peut-être toi la tafiole !

Oula ! A trop réfléchir elle venait de rater un wagon, voire un train tout entier ! Ahmon s'était mis en colère ou bien elle avait rêvé ? Il venait de traiter Rusty de tafiole ou alors elle était en plein délire ? Bordel de merde !
Tout ce qu'elle vit fut une ombre sur sa gauche se déplacer à toute vitesse pour se jeter sur Gabriel : Labrador-man n'avait visiblement pas apprécié la remarque et venait de coller un coup de poing magistral à l'adolescent maigrichon. Ce dernier s'était écrasé dans l'herbe sans résistance, et à présent Savage était sur lui, le tenant d'un main, le cognant de l'autre.

*Il va le buter... Il va le buter ce con !*

Peut-être pas...mais Chris savait pertinemment qu'il en était capable. Et ça c'était pas une bonne idée, autant pour Gabe, que pour Rusty, que pour elle-même. Elle ne voulait pas attirer l'attention deux fois en si peu de temps, et les emmerdes avec !

*Fait chier...*

Après s'être passé une main sur la figure avec un air blasé, elle prit le risque d'attraper l'énergumène en furie par l'épaule. Oui, elle risquait d'en reprendre une, mais bon...

"Rusty, eh ! Du calme mon mignon, il en vaut pas la peine."

Est-ce qu'il l'entendait au moins ? Sous le coup de la colère, certaines personnes sont comme coupées du monde extérieur.

"Allez, il a sorti ça pour faire le malin. On le sait très bien que t'es pas une tafiole, et si tu réagis comme ça quand on te le dit, ça va laisser croire à certains que t'as des trucs à te reprocher..."


Ton ironique, elle jouait la provocation. Mais si ça pouvait le détourner deux secondes de sa cible, ça aiderait. Elle préférait encore courir ce risque plutôt que d'avoir à expliquer ce qui avait bien pu se passer à cette imposante infirmière, celle-là même qui l'avait reçue après sa "discussion" avec Savage quelques jours auparavant. Parce que quelque chose lui disait que Mademoiselle Napesh était...difficile. Dans tous les sens du terme.

"Rusty, on va s'attirer des ennuis, putain ! Allez, lâche-le avant qu'il soit trop amoché..."

Elle tentait à présent de secouer Savage.

"...on pourra toujours le ramener au dortoir et faire comme si de rien n'était. Me dis pas que t'as envie de t'expliquer devant Napesh et O'connell, si ?"

Là ça commençait à bien faire. Otant sa main de l'épaule du jeune homme, elle se leva et, certainement pour la première fois depuis son arrivée au Dahlia Noir, haussa le ton.

"Rusty, bordel ! Tu m'écoutes oui ou merde ?!"

Non, parce qu'il fallait pas pousser non plus !
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MessageSujet: Re: Où sont les filles ? Où sont les maillots ? (pv Gabe)   Où sont les filles ? Où sont les maillots ? (pv Gabe) Icon_minitimeJeu 17 Déc - 1:00

« Rusty est un être de pulsions et d’instincts, il faut l’excuser. » Je ne compte plus le nombre de fois où mon père a prononcé cette phrase pitoyable pour qu’on me pardonne mes bêtises. Chaque fois que j’ai envoyé quelqu’un à l’infirmerie, c’était comme ça – et parfois avec une petite compensation monétaire – qu’il empêchait qu’on me colle tout un tas de poursuites sur le dos, ou alors ce qui empêchait carrément les gens de se fâcher contre moi. Ainsi, j’ai pu casser des dizaines de nez et de dents sans jamais avoir de vrais ennuis. Enfin … J’avais des ennuis avec mon père par la suite, mais jamais qui provenaient de l’extérieur. Et là, pendant que je vois rouge comme un taureau et que je sens ce frisson si connu me parcourir l’échine, je n’ai qu’un envie : qu’Andrew se pointe en bondissant et en assurant à tout le monde que ce n’est pas de ma faute, que j’agis sous le coup d’une pulsion réprimée ou n’importe quelle autre connerie de ce genre. Je sais que Chris est à côté, qu’elle se démène, mais je ne la perçois pas vraiment. Il y a le Rusty qui est conscient de ses bêtises. Il ne prend pas beaucoup de place, c’est vrai, mais il est là et il constate, et il lève les yeux au ciel. Il est ce petit quelque chose qui permet de contrôler cet insaisissable frisson. Mais celui qui prend toute la place, c’est le Rusty furieux et aveuglé, qui ne se concentre que sur une chose : détruire Ahmon. Lui cogner dessus assez fort pour qu’il ne se relève pas, ce qui serait bien possible, constate le Rusty raisonnable en soupirant. Le fou furieux a déjà tapé sur Ahmon. Jamais plus d’un coup. C’est bien suffisant pour sonner ce crapaud, et il le sait. Et pourtant, il ne peut pas s’empêcher de l’écraser de tout son poids et d’essayer de lui dérocher la mâchoire. Le sage grince des dents. Il empêche que le fou déploie toute la force dévastatrice de ses poings, mais il va baisser les bras, parce qu’il sait que le fou sera bientôt hors de contrôle.

"Rusty, bordel ! Tu m'écoutes oui ou merde ?!"

Le fou s’immobilise, le poing en l’air. Haletant, la respiration sifflante et entrecoupée, je reprends lentement conscience de ce qui se passe réellement. Il n’y a pas juste moi qui frappe sur Gabe : il y a Chris. Chris qui, malgré ce que je lui ai fait, a le courage de me secouer et de me crier dessus depuis tout à l’heure pour que je ne tue pas Ahmon. Parce qu’elle sait … Elle sait que j’en serais capable, tout comme elle sait que j’aurais pu la tuer. Je me relève, titube un peu en me remettant debout. Le frisson est toujours là, mais il est plus lointain. Je recule jusqu’à Chris, vais jusque derrière elle. Je n’ai pas lâché Ahmon des yeux mes pourtant, je n’arrive pas à vraiment le voir.

-Est-ce que … est-ce qu’il … respire ? je m’entends demander.

Je me laisse tomber, accroupi sur le sol et me prends la tête entre les mains, enfonçant mes ongles dans mon cuir chevelu jusqu’à me faire mal. Je ferme les yeux.

-Ce… c’est pas sa faute … Il … je suis juste … confus … non … J’ai juste suivi … J’ai juste écouté une pulsion … Il est pas mauvais … Au fond ... je suis un gentil ... garçon ...

Putain … Je suis confus comme jamais je l’ai été. J’ai le vertige. Je réussis à faire le focus sur Ahmon. Sa poitrine se soulève à un rythme régulier et un râle sourd s’échappe de … non. Ce n’est pas sa gorge. C’est moi qui gronde. Un grondement sourd et animal. J’essaie de le réprimer, finis par y parvenir.

Qu’est-ce qu’on va faire ?

-Qu’est-ce que j’ai fait ?
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MessageSujet: Re: Où sont les filles ? Où sont les maillots ? (pv Gabe)   Où sont les filles ? Où sont les maillots ? (pv Gabe) Icon_minitimeLun 28 Déc - 17:33

[Je n'ai pas fait un loooong post... navré.]


Je ne l’ai pas vu se jeter sur moi. J’aurais dû le prévoir, mais je n’imaginais pas que je pourrais le mettre dans un état aussi… agité. Je ne me croyais pas capable de briser le masque amusé de Savage ni même d’atteindre une insignifiante corde sensible. J’ignore comment je suis parvenu à un tel résultat. Je semble plutôt doué pour inciter les autres à me désigner comme victime…

Je n’ai senti qu’une matière solide s’enfoncer dans mon ventre et me soulever de terre. La dernière chose que je vois est l’air abasourdi de « ma mignonne » qui a les yeux grands ouverts comme des soucoupes immenses et la bouche affaissée. J’ai à peine conscience que je fais un vol plané, les bras de Savage autour de ma taille. Je ne remarque pas immédiatement que je manque de souffle, que je n’arrive plus à respirer. En fait, je n’y pense même pas, tout semble s’être immobilisé hormis lui et moi. Une douleur aiguë se propage dans mon torse.

Et je m’écrase lourdement contre le sol. Ma tête subit un choc épouvantable, suffisamment fort pour m’assommer un peu. Désorienté, je ne comprends pas pourquoi ce blondinet me frappe. Ses poings percutent ma mâchoire, mes joues, mon nez avec une force prodigieuse. Son regard est crispé par la colère et ses yeux brillent d’une lueur meurtrière et animale. Ses lèvres retroussées laissent échapper des grondements bestiaux qui aurait fait fuir n’importer qui.

J’ai peur. J’essaie de bloquer les coups qui pleuvent sur moi, mais je n’arrive qu’à gigoter au lieu de bouger; le poids de mon assaillant m’en empêche. Je ne fais que recevoir des poings de tous les côtés. J’entends un craquement sinistre et un élancement saisissant me fait craindre le pire. Mon nez pisse le sang. Je sens ma chair se craqueler ici et là. Je sens les jointures frapper mes os et s’acharner sur ma petite personne. J’ai l’impression que je me fendille de partout, que je deviens peu à peu une lamentable loque sanguinolente.

Je perçois des cris au-dessus de moi. Je crois voir un deuxième individu qui semble… vouloir nous séparer, le type et moi. Je gémis. J’émets des bruits de chien blessé à chaque attaque. Puis, plus rien. Mon tortionnaire a disparu. Et je reste allongé dans l’herbe, souffrant mille maux. Mes paupières refusent s’ouvrir. Je ne sais plus où je suis, qui je suis et ce que je fais ici. J’essaie de remuer, de me dresser, mais peine perdue… Je crois que je sombre. Je tente de m’accrocher désespérément, mais je plonge.

— Est-ce que… est-ce qu’il… respire?

Je n’arrive pas à respirer. Ma poitrine me fait souffrir. J’ai l’impression que tout est brisé en moi… Je ne réussis pas à bouger un seul doigt…

— Ce… c’est pas sa faute… Il… je suis juste… confus… non… J’ai juste suivi… J’ai juste écouté une pulsion… Il est pas mauvais… Au fond... je suis un gentil... garçon...

Je ne resterais pas conscient encore bien longtemps… Je ne veux pas qu’il revienne, qu’il me massacre encore…

— Qu’est-ce que j’ai fait?

Je m’évanouis.
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