L'école du Dahlia Noir
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 Entre chien et loup [PV Kayga]

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MessageSujet: Entre chien et loup [PV Kayga]   Entre chien et loup [PV Kayga] Icon_minitimeLun 29 Juin - 9:07

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Je ne parvenais pas à dormir. Sans doute la faute à cette maudite boule qui me nouait l’estomac depuis mon arrivé à Black Dahlia… ou peut-être à cause de ma trop grande inactivité d’aujourd’hui… à moins que se ne soit lié à la chaleur étouffante qui régnait dans la pièce.
A cette pensée, je jetai un coup d’œil désabusé au mini ventilateur qui brassait l’air sans parvenir à m’apporter une quelconque fraîcheur. J’aurais pu l’éteindre, certes… histoire de ne pas tomber malade et de faire des économies d’énergie, seulement je ne me sentais absolument pas le courage de bouger. Il m’aurait pourtant suffit de tendre le bras mais c’était tout juste si j’avais la force de battre des cils, alors bon… J’avais déjà fais suffisamment « d’efforts » en repoussant la couverture à mes pieds !

Immobile dans le lit une personne aux draps immaculés, j’essayais de ne pas prêter attention au silence inhabituel qui m’enveloppait et de faire taire ce sentiment désastreux de solitude qui m’aspirait toute entière.
Bien sûr que quelque chose clochait ! Mon frère… cette absence dérangeante…
Jusqu’ici, nous avions toujours dormis dans la même pièce oui mais voilà, le directeur nous avait séparé sans nous demander notre avis. « Les chambres ne sont pas mixtes ». Non, évidemment. Simplement, Nat’ n’était pas un homme, c’était juste… juste mon jumeau ! Je veux dire, il aurait pu faire une petite entorse au règlement, pas vrai ? Comme si tout ceci n’était pas assez troublant, il fallait en plus qu’on me tienne loin de mon seul repère et soutien ! Oui, lui et moi avions bien du mal à couper le cordon, je vous l’accorde.

Le directeur… un drôle de type… Un peu fou-fou, assez speed de ce que j’avais pu constater et le regard baladeur. En fait, il ne ressemblait absolument pas au dirigeant d’une école aussi luxueuse que celle-ci. Je m’en étais amusée. Un peu.
Il nous avait accueillit et expliqué brièvement les règles en vigueur avant de disparaître aussi vite qu’il était arrivé… Comme je le disais, il était bizarre mais apparemment pas méchant… quoi que je me sentais froissée de la séparation à laquelle il nous contraignait avec son règlement idiot.
C’était trois jours auparavant… Trois jours, déjà ?! Woh ! Le temps avait filé à une de ces vitesses ! Je n’avais pas l’impression d’avoir fait grand-chose depuis mon arrivée à vrai dire. Nat’ et moi avions surtout essayé de nous repérer dans ce labyrinthe infernal.

Tout était nouveau pour nous. Jusque là notre scolarité s’était faite dans des petites écoles de quartiers et là nous nous retrouvions dans une espèce de château aux couloirs interminables ! Autrement, l’endroit était chouette hein… Richement décoré sans tomber dans l’outrance, une ambiance plutôt chaleureuse… Dans l’ensemble, il n’y avait pas grand-chose à en redire. Peut-être un « chouillat » trop désordonné mais bon…
Bien sûr, je n’avais pas encore tout vu mais ça viendrait sûrement. Il fallait juste un peu de patience et apprendre à se repérer surtout.
De toute façon, nous en avions pour un petit moment. A vrai dire, je n’étais pas certaine que cette perspective me réjouissait. Je n’avais aucune envie de passer un an loin de Meredith. Enfin, c’était elle qui l’avait voulu après tout, nous, nous n’avions pu que respecter sa décision.

Pour ma part, je n’étais pas à l’aise et ce n’était rien de le dire. C’était un nouveau territoire, déjà occupé qui plus est, et il fallait que je prenne mes marques. Ce qui allait certainement mettre un peu de temps.
Oui, je n’avais jamais apprécié le dépaysement… comme la majorité de mes semblables d’ailleurs. Pour l’heure, j’étais soumise à tout un tas d’odeurs inconnues et je dois dire que c’était assez perturbant. De plus, comme toujours, côtoyer des humains s’avérait compliqué. Je pensais que la difficulté diminuerait avec les mois mais pas vraiment, en vérité.
Jusqu’ici, j’en avais croisé quelques uns mais aucun qui n’ait daigné m’adresser la parole. Je ne m’en plaignais pas. Au contraire, c’était plus facile s’ils se tenaient à distance. De fait, ce n’était pas moi qui irais vers eux.

Et voilà, rien que d’y penser, ça me donnait faim… comble de la nervosité, j’étais même affamée. Une sensation avec laquelle j’avais appris à vivre mais qui devenait rapidement insoutenable lorsque je me sentais angoissée comme je l’étais. En outre, je les entendais dans les chambres voisines, ce qui ne faisait qu’accroître mon envie de chasser. Oui, j’entendais tout. Le bruit de leurs pantoufles sur le sol, la toux d’un autre… si je me concentrais bien, je pouvais même percevoir les ronflements ténus de l’un des étudiants…
Grâce au ciel, il était tard à présent, aussi les sons se faisaient plus rares, plus discrets mais dans mon agitation je ne pouvais m’empêcher d’être à l’affût.
Comme j’aurais aimé pouvoir me dégourdir les jambes, courir jusqu’à en perdre haleine… cependant ce n’était clairement pas le moment idéal pour ça. Je devais me faire discrète, c’est ce qu’on m’avait conseillé.
Pff… Tout aurait été tellement plus simple si on m’avait laissé la compagnie bienveillante de mon frère !

Natanaël… Je me demandais ce qu’il était en train de faire. Non, en fait, ce n’était pas vraiment une question à se poser. Il devait probablement dormir comme un bébé à l’heure qu’il était.
Un soupir discret m’échappa tandis que j’enviais son éternelle faculté à s’endormir n’importe où et n’importe comment. Moi, contrairement à lui, il me fallait des semaines avant de pouvoir dormir sans problème dans un endroit inconnu. Et la distance entre moi et mon cadet de quelques minutes ne faisait qu’empirer ce phénomène, comme je l’apprenais à mes dépends.

C’était comme si tout ici était inhospitalier et malveillant… les ombres grimaçantes comme autant de démons hostiles, le croque-mitaine probablement tapit sous le lit, l’odeur légèrement âcre du renfermé, le bruissement du vent nocturne dans les feuilles qui donnaient l’impression de ricaner et de se moquer de moi…
Paradoxalement, je voyais chaque chose avec une précision effarante et ça ne faisait qu’accentuer mon inquiétude et ce sentiment d’emprisonnement qui me titillait depuis le début.
Oh, la journée la pièce semblait accueillante mais la nuit elle prenait pour moi un tout autre visage.

Nouveau soupir… Non, visiblement, l’insomnie n’allait pas me lâcher aussi facilement. Je crois que le sommeil allait devoir attendre encore un peu…



« - Lena ! … Lena, réveille-toi ! » Insista brutalement une voix française et familière, me faisant imperceptiblement sursauter.


J’ouvris des paupières lourdes que je n’avais jamais eu l’impression de fermer, un peu troublée par la brutalité de ce réveil. Quoi ?! Que ?! Qu’est-ce qu’il se passe ?!
… Je m’étais endormie ? Je… je n’avais rien remarqué pourtant…
J’étais tellement convaincue qu’à peine une minute s’était écoulée que je ne me sentais pas du tout reposée malgré les sept heures passées dans les bras de Morphée. Rah ! Je détestais cette sensation.

Quoi qu’il en soit, une silhouette floue se dessina au travers de la fente de mes yeux étrécis sous le coup de l’éblouissement.
Natanaël se tenait devant moi, affichant son air traditionnellement lointain, du moins d’après ce que je pouvais en voir à cette distance.
Plissant les yeux avant de les rouvrir dans l’espoir d’éclaircir mon champ visuel, je me redressai quelque peu, réalisant, incrédule, qu’il n’aurait pas du se trouver là.

Ses cheveux bleutés et éparses sur son front, aussi indisciplinés qu’à l’accoutumé, son nez si similaire au mien et ses lèvres étirées en un sourire invisible pour tout autre que moi… Il n’y avait pas à dire, son visage était des plus séduisants et j’avais bien plus de mal que les autres à y déceler nos similitudes.
Ce matin, il ne portait qu’un boxer, me laissant apprécier la musculature de son torse marmoréen. Ses pectoraux finement dessinés, sa peau aussi diaphane que la mienne mais presque imberbe, ses cuisses musclées et impeccablement mise en valeur par le peu de tissus qui les couvrait… Il n’y avait vraiment rien à jeter.
Et là, auréolé de cette lumière matinale qui filtrait de l’unique fenêtre de l’endroit, il paraissait plus beau et plus impressionnant que jamais.

Si je n’avais pas été sa sœur, je serais sans doute tombée sous son charme depuis longtemps. Hélas la perfection de son corps, si elle ne pouvait décemment pas me laisser indifférente, ne m’inspirait pas cette admiration teintée d’envie qu’il suscitait chez les autres femmes. Cette pensée me fit prendre conscience qu’il avait traversé impunément le couloir qui nous séparait dans cette tenue et un sourire désabusé étira discrètement mes lèvres. La pudeur n’avait jamais été une notion très claire chez lui…


« - Qu’est-ce que tu fais là ? » Lâchais-je, arquant un sourcil tout en étouffant péniblement un bâillement.

« - Quel accueil… » Grommela-t-il, bougon.
« - … Oh bonjour, Natanaël, je suis siiii contente de te voir… là, ça te va ? » Répliquais-je avant de m’étirer gracieusement.

« - Très drôle. » Soupira-t-il. « J’en pouvais plus de t’attendre c’est tout. »


Sans prêter attention au ton de reproche qu’il venait d’employer, je quittai le matelas moelleux, me retrouvant debout face à lui en moins de temps qu’il n’en fallait pour le dire. Néanmoins, avant que je ne puisse esquisser le moindre geste, je sentis ses deux bras s’enrouler autour de moi et me plaquer avec douceur sur son torse brûlant.


« - Tu m’as manqué cette nuit. » Déclara-t-il, nullement embarrassé… ce qui n’était pas mon cas, avant de déposer un baiser léger sur mon front.


Je restais inerte un instant, peu désireuse de le vexer avant de m’éloigner avec précautions et de le gratifier d’un sourire bienveillant.



« - Moi aussi… tu es sûr que tu as le droit d’être là ? »
« - Je te dérange ? » Siffla-t-il les sourcils froncés.
« - Non, mais je ne voudrais pas que tu ai des ennuis. »

« - T’inquiète pas pour ça… maman… » Ironisa-t-il avec humeur.


Dernière édition par Lena Nassalia le Lun 29 Juin - 9:48, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Entre chien et loup [PV Kayga]   Entre chien et loup [PV Kayga] Icon_minitimeLun 29 Juin - 9:08

J’eu un geste irrité de la main avant de me diriger vers la minuscule cuisine de la chambre, sortant de quoi nous préparer un petit déjeuner digne de ce nom… deux steaks, en fait…
Bien loin des céréales et des petits gâteaux auxquels on aurait pu s’attendre, non ?
Notre régime « légèrement » carnivore en aurait dégoûté plus d’un, en fait… Oh, nous mangions d’autres choses hein mais rien qui ne nous rassasies autant que la viande.


« - Tu as faim ? »

« - Oui, comme toujours. » Grogna-t-il.
« - … Tu t’es levé du pied gauche ? » Articulais-je face à sa morosité, sans pour autant m'en offusquer.

« - Désolé… ça ira sans doute mieux quand j’aurais avalé quelque chose. » Tenta-t-il de s’adoucir.


Je ne répondis pas, déjà pleinement concentrée sur l’odeur appétissante qui s’élevait de la poêle. Il ne nous fallut pas longtemps pour passer à table. Nous mangeâmes en silence. Comme toujours.
Après ça, il me demanda de le rejoindre dans sa chambre lorsque je serais prête. Je lui conseillai de ne pas oublier de mettre un pantalon et il m’offrit une grimace blasée avant de disparaître.

De nouveau seule, je pénétrai dans la petite salle d’eau, observant une seconde l’air débrayé que me renvoyait cet ingrat de miroir. Sans attendre, je m’engouffrai sous une douche relativement froide. Toutefois, je ne m’y attardai pas et en sorti moins de dix minutes plus tard, le temps pour moi de me laver les cheveux, en somme. Je m’empressai d’enfiler une robe noire au motif bleu dans le bas, jugeant l’effet satisfaisant avant d’attacher mes cheveux en une simple queue de cheval à l’aide d’un ruban rouge. J’achevai ma préparation avant de retourner dans le petit salon. J’y mis un peu d’ordre avant de me décider à rejoindre le frangin.

Je le retrouvai, la taille entourée d’une serviette, les cheveux parsemés de fines gouttelettes qui s’amusait à glisser voluptueusement sur sa silhouette athlétique mais ne fis aucun commentaire, m’asseyant sur son lit en préservant mon mutisme. Sans prêter attention à ma présence, il enfila un pantalon noir, assez ample et une chemise blanche au col négligemment ouvert du plus bel effet tandis que je patientais, m’amusant distraitement avec une mèche de cheveux.



« - On va faire quoi aujourd’hui ? » Demanda-t-il en s’attelant à la tâche ardue de se coiffer.
« - Je ne sais pas. Des idées ? »
« - Y a un match de foot à onze heure. La France contre l’Italie… On pourrait aller le regarder dans la salle de détente, qu’est-ce que t’en penses ? »
« - C’est ton truc ça pas le mien. » Commençais-je avant d’intercepter son regard vaguement déçu. « Cela dit, ils nous ont volé la coupe du monde alors ça me plairait bien de voir la France leur mettre un raclée. » Mentis-je calmement.
« - Okay alors on fait quoi en attendant ? » S’enthousiasma-t-il... du moins autant que s'enthousiasmait mon frère... autrement dit, pas énormément.
« - Tout sauf rester enfermés… On va faire un tour ? »
« - Comme tu veux. »



Le silence retomba sur nous. Lui se faisait beau et moi je chantonnais dans mon coin une chanson dont j’ignorais les paroles et même l’origine tout en observant son rituel d’Apollon.
Lorsque Monsieur conclut qu’il avait terminé, je me levai souplement et nous quittâmes cet étage de l’école d’une démarche presque identique… et le regard aussi inabordable l’un que l’autre.

Nous retrouvâmes sans trop de mal la direction des jardins, grâce au sens de l’orientation très aiguisé de Nat’.
Le temps était radieux et le soleil tapait déjà très fort. Mon jumeau se plaignit d’ailleurs des températures quasi-caniculaires, se lamentant en déclarant que l’astre n’était même pas encore à son zénith. Je ne pris pas la peine de répondre.
Pour ma part, je me laissais subjuguer par la beauté du paysage. Il me faudrait penser à féliciter le jardinier pour son bon goût, soit dit en passant. Le décor était tout bonnement magnifique, soumis à une variété de plantes et d’arbres tous plus majestueux les uns que les autres. A vrai dire, l’endroit semblait pourvu d’une certaine magie qui avait le don de m’apaiser comme je m’en étais rendu compte la veille. Et, pour mon plus grand plaisir, le sort fonctionna une fois de plus, faisant se dissiper ma tension devenue permanente.

Les minutes défilèrent rapidement tandis que nous avancions avec flegme dans le terrain de l’établissement. Je n’avais même pas remarqué que mon frère s’était emparé de ma main… du moins pas avant qu’il ne la lâche, pointant du doigt un banc soigneusement entretenu. On s’y installa, entament une discussion sur Meredith et ce qu’elle devait être en train de faire à cet instant précis. D’ailleurs les hypothèses loufoques et décalés de mon frère eurent le don de me faire rire à plusieurs reprises.

Finalement, l’heure du match arriva plus vite que je ne m’y étais attendu… plus vite que je ne l’avais souhaité aussi, n’étant pas réellement emballée par ce sport. Disons que je préférais nettement assister à un match réel que d’en voir un à la télévision. J’ignorai pourquoi mais ça m’endormais.



« - On va rater le début... » Déclara Nat’ avec le même air distant qu'il affichait toujours, tout en regardant sa montre et employant un ton tranquille qui contrastait avec cette frustration que je devinais inérente à la situation.
« - … Bah va-y. Pars devant, je te rejoins. » Proposais-je avec un sourire quasi-invisible.

« - ... Tu es sûre ? »
« - Oui puisque je te le dis. Fonce. »


Il acquiesça avant de partir d’un pas raide et rapide en direction de l’entrée de l’immense bâtiment aux allures « moyennes-âgeuses ».
Je mis plusieurs minutes avant de me relever à mon tour, avec un soupir résigné. Si je tardais trop, il était bien capable de revenir me chercher…
La mine aussi neutre qu’à l’accoutumé, histoire de m’assurer que personne ne soit prit de l’envie ridicule de m’aborder, je me mis en route.

Il ne me fallut que peu de temps avant de pousser la lourde porte conduisant au vaste hall de l’internat. Je m’immobilisai sur le seuil, replaçant une mèche derrière mon oreille dans un automatisme auquel je ne prêtai aucune espèce d’attention. Mes prunelles coururent un instant autour de moi avec une nervosité parfaitement dissimulée sous un voile d’impassibilité.
Il y avait des gens, je les sentais. Malheureusement, à cette distance je ne les voyais pas. Et oui, ma vision de louve avait bien quelques désavantages… notamment celui de devenir brouillée à plus de trente centimètre de distance.
En revanche, j’apercevais assez distinctement les quelques décorations qui m’entouraient et la vieille tapisserie qui détenait cette odeur d’ancienneté que j’appréciais. Oui, la salle était impressionnante mais trop étendue pour que je puisse en distinguer précisément le fond.

Avec un soupir imperceptible, je m’avançai de ce pas félin jusqu’au centre de l’endroit, cherchant à me repérer. La salle de détente était au deuxième étage si ma mémoire était bonne… Bon sang, lequel de ses couloirs conduisaient aux escaliers qui m’y mèneraient ?!
… Bon, ce n’était rien. Il me suffisait de me concentrer pour retrouver l’odeur de mon frère dans toutes celles qui flottaient autour de moi et me donnaient presque la nausée puis de la suivre.
Allez, un petit effort !

Immobile, je m’autorisais à fermer les paupières, triant les divers parfums qui m’assaillaient.
C’est alors qu’une senteur s’imposa à moi bien plus que toutes les autres réunis. Intense, troublante… proche…
Une effluve qui n’appartenait pas à mon frère…
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MessageSujet: Re: Entre chien et loup [PV Kayga]   Entre chien et loup [PV Kayga] Icon_minitimeLun 29 Juin - 13:39

Ouaaaaah…
Quoi… ? Laissez-moi bailler tranquille… J’vous ai rien demandé moi, et c’est vous qui venez m’emmerder dans ma chambre, alors laissez-moi faire ce que je veux si vous voulez suivre correctement…
Bon.

Ce jour là était… un jour comme les autres… un nouveau jour de merde, dans cette école de merde, avec des élèves… tous des merdeux, qui avaient autant de cervelle que d’intérêt… et pour info, de la cervelle, ils n’en avaient pas.
Cette école était pour les riches… et ça se voyait… tous de parfaits petits bourges… oh, et je ne faisais pas forcément exception hein… j’étais riche, je n’allais pas m’en cacher quand même… c’était un statut que je pouvais me permettre d’exhiber à la vue de tous !

Mais ces dernières années, les choses étaient un peu différentes ici… il n’y avait plus seulement ces crétins de frimeurs, il y avait aussi tout un tas de… personnages assez louches… un peu débraillés pour la plupart…
Sérieusement, ces types là étaient vraiment riches ?! Parce que si c’était le cas, ils le cachaient bien hein… chapeau les mecs…
Si ça coïncidait avec ces histoires de loups-garous et tout, j’en sais rien, mais… admettez que ça avait de quoi mettre le doute.

En tous les cas, je m’étais levé assez tôt. Le sommeil n’avait jamais été l’une de mes grandes vertus… même avec tout le bordel que j’avais pu faire hier soir…
Bien réveillé instantanément, je soulevais la couette pour découvrir… une jolie demoiselle, aux courbes nettement trop développées pour son âge, et qui m’avait laissé jouer au docteur avec elle la nuit passée… ce que j’entendais par « bordel ».
La pauvre était elle, complètement claquée visiblement, puisque rien ne semblait capable de la réveiller… ce que je m’attelais à tester, désireux de profiter une dernière fois de ce corps parfaitement désirable avant de la jeter… elle méritait au moins un dernier tour de piste, franchement…

Je la sortais donc convenablement de sous la couette, l’appelais gentiment, sans réponse, avant de l’invectiver plus fort, par des mots beaucoup plus crus et insultants… ne recevant toujours pas de réponse…
Légèrement inquiet tout de même, je m’approchais pour sentir sa respiration et prendre son pouls…

Non, tout était normal ! La vache, elle m’avait fait peur cette conne ! Soulagé et poursuivant le test, je la giflais de m’avoir foutu une telle trouille… mais ce n’était toujours pas suffisant pour la réveiller…

Que fallait-il bien faire pour la ramener à elle bon sang ?! Ah ces riches…
Si vous l’aviez vu hier soir, jouer sa sainte-nitouche avec un air gêné presque écœurant… Il ne lui avait pas fallu longtemps à l’abri des regards pour me montrer ce qu’on apprenait aux femmes de son rang dans son pays… son pays… ? honnêtement, je ne l’avais pas écouté… les seules fois où je m’étais intéressé à sa bouche, c’était lorsqu’elle était pleine, le reste du temps, ce n’était que « bla bla » pour moi.
Je m’apprêtais donc à me lever et à aller me préparer… tant pis pour elle… mais je me sentais déjà grognon… fatalement, si je ne faisais pas ma petite affaire du matin, ça n’allait pas…
Je finis donc par rebrousser chemin et retournais dans le lit… après tout, elle ne s’en souviendrait même pas… moi par contre, j’en avais besoin pour bien commencer la journée. Je pris donc le soin de mettre la demoiselle en position, avant de boucler ma petite affaire, cette dernière ne se réveillant même pas sous les coups que je lui assénais… stupéfiant…
Soulagé et satisfait, je la rhabillais de son soutien-gorge, que je remettais à l’arrache et de sa jupette de la veille, avant de la porter, d’inspecter que personne ne traîne dans le couloir, puis de l’y déposer, l’allongeant simplement contre le mur, un peu plus loin.

Je rentrais donc dans ma chambre… dans laquelle je n’avais toujours pas de colocataire… d’ailleurs, je ne savais pas si c’était bien ou pas… Pouvoir emmerder un autre mec par des parties de jambes en l’air incessantes… ce devait être marrant… enfin, marrant… pas la blague de l’année non plus hein…
Bref.

J’entrais dans la salle de bain pour aller me préparer… Une douche rapide pour se sentir bien propre pour la journée… oui, nous les riches, on aimait être propres, sentir bon, et tout le tralala…
J’en sortais bien frais, et me parfumais d’une odeur suave particulièrement attractive. Passons maintenant à la tenue. J’attachais rapidement mes cheveux avec mon kiki habituel, souriant en voyant le reflet que me rendait le miroir. J’enfilais une chemise blanche aux manches courtes et retroussées, par-dessus laquelle j’ajoutais une cravate noire pour le style. Un pantalon noir pour le bas et un chapeau, noir lui aussi sur la tête, et le tableau était parfait… un vrai canon…

Je retournais dans la chambre et attrapais un calepin et un crayon, avant de me faufiler dehors…
Il n’y avait rien de prévu aujourd’hui… juste un vieux match France-Italie à regarder si on voulait… deux équipes que je détestais… des chèvres qui se chamaillaient pour la finale de la Coupe du Monde comme des bébés… La Russie les avait ruinés à l’Euro et ça m’avait réjoui…
Je traversais donc le couloir, ne prêtant même pas attention à la demoiselle que j’avais abandonné là près d’une demi-heure plus tôt, et qui n’avait pas bougé d’un pouce, même si je trouvais aberrant que personne n’ait profité d’une telle aubaine… enfin bref.
J’allais dehors, et je comprenais que j’avais bien fait de ne pas m’habiller chaudement… il faisait déjà bien assez chaud. J’allais m’asseoir dans l’herbe, commençant à inspecter les environs tout en sortant mon calepin.
Qu’est-ce que j’allais dessiner… ? Je n’en savais encore rien, mais l’inspiration ne tarderait pas à arriver. J’ouvris le calepin, feuilletant rapidement mes derniers dessins, mais ne m’y intéressant que vaguement… je ne trouvais pas de sujet passionnant ces temps-ci…
Du coup, je commençais à griffonner un peu n’importe quoi, représentant le banc que j’observais au loin…

Le banc en question ne resta pas vide bien longtemps, puisque deux spécimens bizarres aux cheveux bleus se précipitèrent vers celui-ci…
Soi-dit en passant, dessiner la demoiselle de dos aurait été un vrai plaisir si je ne l’avais pas remarquée trop tard… Là, à peine le temps de jeter un coup d’œil à la robe qu’elle s’asseyait déjà, aux côtés de l’ahuri qui la regardait presque en bavant…
Je commençais à les représenter version chibi, caricaturant à l’extrême le gnome baveur qui l’accompagnait avant qu’un rire amusé ne m’échappe.
Dès lors, je me concentrais sur la demoiselle, que je dessinais à plusieurs reprises, appréciant particulièrement ses courbes, que je retraçais sur le papier.

Ce petit manège dura un certain moment, jusqu’à ce que l’autre énergumène s’en aille, partant avec beaucoup de précipitation… pile à l’heure du début du match tiens… en voilà un qui ne la ferait pas chier pendant l’heure et demi à venir…
La demoiselle resta à sa place, méditant longuement… ce qui me permit de la dessiner une nouvelle fois… sans la gêne que représentait l’autre à côté…

Et puis… elle finit par se lever et partir… elle rentrait à son tour à l’intérieur… Préférant la suivre pour ne pas la perdre, plutôt que de dessiner ce charmant petit corps vu de dos, je me levais et lui emboîtais rapidement le pas, la suivant à l’intérieur du bâtiment.
J’entrais dans le hall à sa suite et… je la trouvais au centre de la pièce, immobile… le genre de truc presque flippant… j’ai dit presque hein…
Je ne réfléchis même pas, et d’un pas classe et assuré, je me dirigeais vers elle, fondant sur elle comme un prédateur sur sa proie.
J’arrivais bientôt dans son dos et commençais à la contourner, non sans jeter un regard furtif à ses fesses, que je jugeais particulièrement agréables, et qu’il me tardait déjà de dessiner, avant de me planter devant elle… qui fermait les yeux… Bah bravo, je fais tout ça, et je n’ai même pas le droit d’apercevoir ses prunelles… si j’avais su, j’en serais resté à la vue de dos…


« - Tu cherches quelque chose peut-être… ? » Demandais-je en m’arrêtant face à elle.


Oui, je voulais bien lui indiquer n’importe quoi… Je la trouvais suffisamment « intéressante » pour ça. Bon, en général, mon intérêt s’estompait vite, et après une nuit de passion brûlante, il ne restait plus que des cendres… mais c’était de l’intérêt quand même !


« - Kayga Vassily, pour te servir… » Lâchais-je en faisant glisser mes doigts sur mon chapeau. « Je peux t’aider à trouver tout ce que tu veux, je te promets que personne n’a jamais eu à se plaindre de moi… » Ajoutais-je avec un sourire abusivement charmeur.


Je la fixais alors quelques instants, espérant déceler ce qu’elle cherchait… Non. J’avais beau me creuser la tête, je ne trouvais pas…
Mais attendez… rassurez-moi… ce n’était pas le mec bleu quand même ! Elle n’était pas déjà en train de chercher cet aliéné ?!


« - Mais rassure-moi, tu ne te précipites pas dans les bras de celui qui vient de te laisser de côté j’espère… ? … et dire que tu pourrais profiter de ta liberté… » Sifflais-je avec un sourire, comme si MOI, je savais comment profiter de la liberté. Un vrai coup de maître…
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MessageSujet: Re: Entre chien et loup [PV Kayga]   Entre chien et loup [PV Kayga] Icon_minitimeMar 30 Juin - 8:09

Cette odeur… de qui pouvait-elle provenir ? Je me sentais déstabilisée sans bien comprendre pourquoi, tellement qu’il me fallut bien plus de temps qu’à l’accoutumé pour savoir précisément d’où elle provenait.
L’espace d’une minute, je fus incapable de réfléchir, totalement obnubilée par cette délicieuse fragrance. Puis, retrouvant péniblement mes esprits, je pu discerner assez aisément sa provenance. Celui qui se baladait impunément avec ce parfum était dans mon dos, comme en attesta le bruit de la porte d’entrée qui se referma et la brise imperceptible qui s’engouffra dans le hall. Comme moi, il venait du jardin.

Un humain… Evidemment, il n’y avait qu’eux pour laisser émaner ce genre de senteur. Un homme même, si je m’en fiais à ce qu’il dégageait…
Pire, un homme qui venait d’avoir un rapport sexuel. C’était si perceptible. Aucune douche n’était capable d’effacer les résidus de senteur liés à ce genre d’acte… des résidus pouvant aisément nous faire tourner la tête à nous autres loups-garous. Ça couplé au reste… et vous obtenez rapidement quelque chose de difficilement soutenable.

Un frisson m’échappa sans que je ne puisse certifier de son origine. Du plaisir ? De l’appréhension ? Un peu les deux à là fois sans doute. Cet inconnu sentait bien trop bon pour son bien !
Les battements de son cœur me parvinrent bientôt, plus rapides que ceux de mon espèce. Cependant, j’étais bien incapable de me concentrer là-dessus. Dès lors que je l’avais "hûmé", j’avais complètement abandonné l’idée de repérer Natanaël, me vautrant dans ce parfum sans plus rien voir autour.

Une certaine ressemblance au caramel… non pas au caramel… au miel, peut-être ? Rah ! Non, c’était bien plus que ça ! Ni du caramel, ni du miel mais quelque chose d’aussi agréable, profond et épais. Une senteur qui semblait faîte d’un mélange d’arômes aussi exquis que ceux là comprimés en un seul. Sucré et suave à la fois… un peu comme le printemps…
Oui, ça me donnait un peu la sensation d’être en appétit pourtant ce n’était clairement pas une odeur de nourriture… c’était autre chose.
Je ne parvenais pas à déterminer ce que c’était exactement mais j’adorais ça… je me sentais comme enivrée…
Oh, je ne parlais pas là de son eau de toilette même si elle n’était pas désagréable… cela dit, je la maudissais plus qu’autre chose d’essayer de masquer l’odeur naturel de l’être qui se trouvait derrière moi.

Les senteurs… parfois subtiles, parfois douces et parfois piquantes… Les odeurs pour les loups sont comme la palette de couleur d’un peintre… Oui c’est ça, il y a d’infinies nuances, des tons tous différents les uns des autres… Tout ça dans un rendu lumineux mais des fois trop éblouissant.
De temps à autre, elles me brûlaient les narines et s’en était presque douloureux. Dans ces cas là, je me dépêchais d’y échapper mais elles pouvaient également me donner l’impression d’être bercée et m’offrir la quiétude depuis trop longtemps perdue, comme celle de mon jumeau…

Celle-ci n’appartenait à aucune de ces deux catégories. Elle était à part.
Dans d’autres circonstances, si je n’avais pas été déjà aussi envoûtée, je crois que je me serais empressée de fuir aussi loin que possible. Pourquoi ? Parce que c’était dangereux ! Autant pour mon self-control que pour cet individu.
Pour nous, les arômes étaient primordiaux. On s’en servait pour se reconnaître, pour « séduire »… et trop aimer l’une de ces effluves pouvaient s’avérer risqué, voir mortel.
Je… j’avais déjà perdue toute maîtrise face à une odeur… et la personne n’y avait pas survécue. Elle m’avait donné si faim !
Ce parfum là… me donnait envie… autant qu’il m’affamait… néanmoins je ne me sentais pas le courage d’y échapper.
C’était un sentiment affreux. J’avais l’impression de me laisser tellement dominer par le loup en moi à cet instant !

Les paupières closes, je restais inerte… comme par peur de dissiper ma torpeur si jamais je bougeais. L’étranger se rapprochait, intensifiant encore la puissance des assauts portés à ma résistance et à ma volonté de ne plus jamais me laisser submerger par ce genre d’instincts.
J’inspirai profondément, mon corps crispé à l’extrême tandis que je percevais sans avoir besoin de le voir le regard qu’il laissait glisser sur moi.
Pour ma part, je priais simplement pour qu’il poursuive son chemin sans s’arrêter, pour qu’il s’éloigne de moi. Enfin, une part de moi seulement espérait cela. L’autre au contraire aspirait plus que tout à ce qu’il vienne me parler.
Bon sang, il était trop proche ! A présent, je devais fournir un effort colossal pour ne pas me jeter sur lui, plissant les paupières jusqu’à m’en faire mal.



« - Tu cherches quelque chose peut-être… ? » Demanda soudain une voix dans un anglais parfait teinté d’un accent quasi imperceptible pour l’oreille humaine et dont je ne parvins pas à définir immédiatement l’origine.


Une voix dont la tessiture était des plus intéressantes et des plus agréables. Légère et puissante… tiède et rythmique… Les mots s’enchaînaient avec fluidité, un peu comme dans certaines mélodies…
Bref, une voix qui s’adressait de toute évidence à moi. Pourquoi avait-il fallut qu’il m’aborde ?! Je n’avais strictement rien fait pour ! Ne pouvait-on pas simplement me laisser tranquille et m’ignorer comme je le faisais si bien vis-à-vis des autres ?!

A contre cœur, j’ouvris les yeux avec lenteur, m’autorisant à dévisager le propriétaire de cette odeur affolante.
La première chose que j’aperçus fut sans conteste deux billes azures merveilleusement lumineuses et au bleu plus clair que celui des miennes. Des prunelles éclatantes où vibrait quelque chose d’indéfinissable mais de captivant et qui étaient surmontées par de longs cils accentuant encore la profondeur de son regard… Deux îlots cobalt perdus au beau milieu de l’océan nacré que formait son visage fin. Des traits délicats, détenant une pointe d’androgynie cassée par un nez droit et des lèvres joliment ourlés mais parfaitement masculines. Une peau claire, quoi que loin de ma propre pâleur, qui semblait dénué d’imperfections.
Son front était recouvert de mèches rebelles tandis que d’autres venaient savamment encadrer l’ovale de sa figure. Une chevelure blonde et mi-longue s’éparpillant au dessus de son crâne dans un effet sophistiqué et paradoxalement négligé même si le chapeau noir qu’il portait m’empêchait d’en apprécier toute l’excentricité. Je n’en étais pas sûre puisqu’il était face à moi toutefois cette dernière paraissait attachée en une minuscule queue probablement inutile autrement que stylistiquement.

Il n’était pas très grand mais devait malgré tout me dépasser d’un bon vingt centimètres, ce qui n’était pas une référence en soit au vu de mon petit gabarit. Niveau carrure, la sienne était loin d’être large et imposante sans être svelte pour autant. Disons qu’il n’était pas un monstre bodybuildé mais pas un petit maigrichon non plus… même s’il était plus proche de cette dernière catégorie que de la première.
Il arborait une chemise blanche aux manches courtes et retroussées, surmontée par un fine cravate noire qui bizarrement lui donnait un petit côté rebelle malgré la droiture et la sagesse qu’était censé inspirer ce genre d’accessoires. Un pantalon noir, lui aussi et, bien entendu un chapeau de la même couleur, histoire de compléter le tableau étonnant qu’il offrait.
Le tout lui donnait une certaine classe ainsi que ce petit côté indiscipliné que j’avais déjà perçu au cours de mon examen visuel. C’était sans aucun doute l’un de ses sales petits riches qui avaient tendance à se pavaner à tout va. Cela dit, je devais reconnaître qu’il avait de quoi se vanter de son physique et tout particulièrement de ce visage princié si séduisant.

En outre, il détenait une aura assez sauvage qui collait parfaitement à son odeur un tantinet animale… ce qui était sans aucun doute possible l’une des raisons qui me la faisait aimer.
Il avait quelque chose d’obscur que je décelais sans me l’expliquer… Vous connaissez l’effet clair-obscur que donnaient les artistes à leurs toiles ? … C’était cela que ça m’inspirait. Il avait une certaine noblesse aussi. Sans parler d’une assurance palpable qui frisait visiblement l'arrogance.

M’arrachant autant que faire ce peu à l’emprise que son parfum et maintenant ses iris avaient sur moi, je m’intéressai plus précisément à ce qu’il venait de dire…
Si je cherchais quelque chose ? Heu… je n’en étais plus certaine brusquement. Ah si ! Nat’ ! C’était lui que je cherchais. Le match dans la salle de détente. C’était là-dessus que je devais me concentrer ! J’aurais déjà du y être…
Et, accessoirement, je cherchais aussi à garder le contrôle de moi-même…



« - Kayga Vassily, pour te servir… » Se présenta-t-il avant de faire glisser ses doigts sur le rebord de son chapeau dans un mouvement abusivement classe qui prouvait assez facilement la haute estime qu’il avait de lui.


Kayga Vassily ? … C’était noté.
De quelle origine était-il, par contre ? Pas française déjà… plutôt un pays de l’Est… néanmoins, ça ne restait qu’une supposition.
Et puis… pour me servir ? … Je ne savais pas pourquoi exactement mais ce type, moi, il ne m’inspirait pas confiance. Je suppose qu’il semblait trop présomptueux à mon goût… trop fier de sa personne. Ça se ressentait si fort, il faut dire !
Cependant, je dois dire que son odeur à elle seule aurait suffit à excuser son orgueil et à me le faire oublier. D’ailleurs, je ne songeais même pas à lui répondre, me contentant simplement de respirer avidement le parfum qu’il dégageait et me retenant à grande peine de lui sauter dessus.



« - Je peux t’aider à trouver tout ce que tu veux, je te promets que personne n’a jamais eu à se plaindre de moi… » Poursuivit-il avec un sourire charmeur… un peu trop charmeur soit dit en passant, ce qui eut pour effet de raviver ma méfiance.


Dernière édition par Lena Nassalia le Mar 30 Juin - 8:24, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: Entre chien et loup [PV Kayga]   Entre chien et loup [PV Kayga] Icon_minitimeMar 30 Juin - 8:09

A vrai dire, il paraissait trop gentil et trop serviable pour n’avoir rien derrière la tête. Qu’est-ce qu’il pouvait bien me vouloir ? Je doutais que sa bonté d’âme le poussait à se préoccuper d’une petite nouvelle perdue au beau milieu de l’école… Enfin, je me trompais peut-être. Juger les gens trop vite n’était pas une bonne chose alors je devais probablement lui laisser une chance. Après tout, sa proposition de m’aider était peut-être tout à fait innocente. Il avait vu une fille immobile au milieu du hall et en avait légitimement conclus que celle-ci s’était égarée… ce qui n’était pas tout à fait faux.

En revanche, il pouvait m’aider à trouver tout ce que je voulais ? Il croyait vraiment ça ? Absolument tout ? … Hum… alors aide-moi à trouver un antidote contre la lycanthropie, par exemple !
Non plus sérieusement, il prétendait que personne n’avait jamais eu à se plaindre de lui. C’était peut-être vrai hein… mais pas pour moi. Notre « relation » commençait mal, en réalité.
Moi je me plaignais de lui… ou de son parfum corporel pour être exacte… je me plaignais du fait qu’il sorte probablement de la chambre à coucher et que ça ne me facilitait par la tâche…
Enfin, ce n’était pas sa faute à lui. Il n’y pouvait rien. Il ne devait même pas imaginer l’effet qu’il pouvait produire sur les gens comme moi… d’ailleurs, il était logique de penser qu’il ignorait jusqu’à l’existence des gens comme moi, c’est vous dire.

Il me fixa un instant en silence tandis que ma langue était toujours incapable de se délier. Pourtant, je devais absolument parler si je ne voulais pas passer pour une débile mentale mais… j’étais tellement troublée par lui ! J’avais l’impression que je ne serais pas capable de discuter et de me contenir à la fois… comme si cette dernière « activité » me coûtait toute mon énergie et sollicitait toute ma concentration.
Je retenais mon souffle au maximum désormais et ouvrir la bouche allait peut-être ruiner mes beaux efforts.
De plus, qu’est-ce que j’allais lui dire ? … J’avais toujours un blocage face aux inconnus… Déjà qu’avec ceux que je côtoyais depuis plusieurs années je n’étais pas très bavarde mais face aux étrangers j’avais souvent l’impression d’avoir perdu l’usage de la parole.



« - Mais rassure-moi, tu ne te précipites pas dans les bras de celui qui vient de te laisser de côté j’espère… ? … » Fit-il sans se départir de son sourire.




Me précipiter dans les bras de celui qui venait de me laisser de côté ? … Qui ça ? … Est-ce qu’il parlait de Natanaël ? Certainement. Je ne voyais pas de qui d’autre puisqu’il était la seule personne avec laquelle j’avais parlé ce matin et aussi la seule qui m’avait laissé pour son match de football.
Et, franchement ? Me précipiter dans ses bras ? C’était un peu exagéré… et un peu déplacé en sachant qu’on parlait de mon frère. Alors non, je n’allais pas me jeter dans ses bras, simplement m’asseoir à côté de lui devant la télévision… Toutefois, le blondinet ne devait pas le savoir ça... que Nat’ était de ma famille, je veux dire. Certes, on se ressemblait mais bon…

D’ailleurs, comment savait-il que mon jumeau m’avait abandonné quelques minutes auparavant ? Oh, j’y étais, il avait du nous voir dehors. Curieux… je n’avais pas senti son parfum là-bas. Pourtant Dieu sait qu’il était fort et concentré ! Il devait donc se trouver assez loin de moi à ce moment là.
Mais… s’il m’avait aperçu là-bas et qu’il me parlait maintenant ? … Est-ce qu’il m’avait suivi ou étais-ce juste une coïncidence ? Je préférais la deuxième option, malheureusement j’en doutais. Par contre, si c’était bien ça j’avais fais preuve de beaucoup d’inattention pour ne pas m’en rendre compte !

Résultat, j’en revenais à mon interrogation précédente : qu’est-ce qu’il me voulait ? Rien qui ne me réjouisse sans doute, moi qui n’aspirais qu’à me rendre invisible pour les autres étudiants.
Et puis, « rassure-moi » ? Ce n’était pas vraiment ses affaires, voir pas du tout ses affaires, de une et de deux en quoi est-ce que ça pouvait le rassurer ? …
Vous en conviendrez, je n’étais pas très douée pour repérer les garçons qui s’essayaient à un numéro de charme mais bon…



« - Et dire que tu pourrais profiter de ta liberté… » Conclut-il sur le même ton.


Ma liberté ? … Profiter de ma liberté… Un bien joli mot. Toutefois, je doutais que ce garçon ne sache ce qu’était réellement la liberté. La liberté s’était quand je courrais sous ma « véritable » apparence, que je sentais la terre me chatouiller sous les pattes et le vent jouer dans mon pelage… s’était quand je m’élançais sans destination précise, juste pour le plaisir de sentir la vitesse… s’était quand je chassais…
Une liberté à laquelle j’avais renoncé en allant chez Meredith mais que je n’oubliais pas. Nat’ et moi, nous l’avions connu à l’époque, quand nous faisions partie de la meute… sans contrainte ou presque…

Parfois, ça me manquait. A lui aussi, je le savais. Il avait abandonné ça pour moi, pour mon caprice de vouloir conserver mon humanité… Je me consolais en me répétant que j’avais fais le bon choix, que j’avais emprunté la bonne voix… celle qui m’empêcherait de devenir complètement un monstre. Je ne voulais plus blesser les gens et je voulais surtout une vie normale, auprès d’une « mère » comme Meredith… former une famille, peut-être bien…
J’ignorais si c’était seulement possible, en vérité… mais notre tutrice pensait que cette établissement nous y aiderait… alors nous verrions. Peut-être que j’allais finir par trouver la solution, par supprimer mes instincts de tueuse… Qui sait, la vie nous réservait parfois de drôle de surprise.

Mais bref. Ainsi ce petit homme pensait savoir comment profiter de la liberté ? … J’étais curieuse de savoir ce qu’il entendait par là, pour ne rien vous cacher. La définition de liberté n’était-elle pas de faire ce que nous voulions faire ? Alors si je souhaitais rejoindre mon jumeau, j’exploitais cette liberté, non ? … Enfin, sauf que je n’avais pas réellement envie d’aller là-bas. C’était uniquement pour lui faire plaisir…
Je fronçais légèrement les sourcils, un peu incrédule face à sa dernière réplique avant de retrouver une plus grande neutralité.


« - Lena Nassalia. » Me résignais-je à lâcher sans grande émotion.


Ce n’était pas simple de cacher mon trouble. Comme je l’avais deviné, dès que j’avais respiré pleinement à nouveau, une bouffé de son arôme m’avait envahit, me faisant vaguement tourner la tête.
Cependant, se présenter était la moindre des choses. Je ne pouvais pas simplement lui tourner le dos et m’enfuir comme une voleuse. Il s’était montré poli après tout. D’autant que j’avais cette voix perfide qui m’interdisait de m’éloigner et m’encourageait à me laisser aller aux pulsions que ce dénommé Kayga suscitait en moi.

Je m’humectai les lèvres, réellement mal à l’aise alors que je sentais mon sang bouillir dans mes veines. Non non non et non ! Il était hors de question que je touche à un seul de ses cheveux ! J’allais me calmer point final ! Allez… ça ne devait pas être si dur que ça !
Je me rendis brusquement compte que j’avais mal… un peu. Pas étonnant. Je serrais si fort les poings que j’avais réussis à me blesser… Rah ! Maudite soit la force des loups-garous !
Je les desserrais lentement et discrètement dans un geste que j’espérais naturel, ne prêtant pas attention à la rigole pourpre qui chemina sur ma paume droite.
Et voilà, il ne manquait plus que l’odeur du sang couplé à la sienne… Heureusement que j’avais mangé ce matin sinon j’aurais été incapable de me retenir comme j’étais en train de le faire. Mon Dieu, j’en avais l’eau à la bouche !
Non, je n’étais pas un monstre et je n’allais pas lui faire de mal ! Encore moins au beau milieu de château devant tant de témoins potentiels ! J’étais plus forte que ça ! … Pas vrai ? Je l’espérais pour lui en tout cas…

Désireuse qu’il ne remarque pas les gouttes vermeilles qui s’écoulaient de ma main à cause de la profonde coupure que je m’étais faite et heurtaient silencieusement le sol, je plongeai mes prunelles dans les siennes, priant pour réussir à les capturer suffisamment pour qu’il n’ait pas l’idée de les baisser.
Je craignais qu’il ne trouve cela étrange comme blessure et qu’il ne devine que s’était moi qui me l’étais faite. Je veux dire… une personne normale n’aurait sans doute pas eu la force nécessaire pour s’amocher à ce point en si peu de temps.
Bon, ce n’était pas compliqué, je devais juste le distraire et ne pas prêter attention aux picotements qui parcouraient la plaie. Bien sûr que ça faisait mal. Avec un peu de malchance, je serais même parvenue à me broyer un os. Non mais quelle idiote, je faisais ! Grâce au ciel, mon espèce était un peu moins sensible à la douleur que les humains… un peu.
Toujours est-il que j’étais assez fière de la résistance que j’opposais à la bête tapit en moi !


« - J’ignore si ça correspond à ta définition de la liberté mais… » Commençais-je avec un maximum de calme, lui offrant un sourire minuscule et assez crispé plus par politesse qu’autre chose avant de reprendre. « ... je comptais me rendre à la salle de détente… »


J’hésitais une seconde, me maudissant un peu pour la bêtise dont j’avais fait preuve en m’ouvrant la main et pour mes difficultés à résister à l’appel inconscient de cet adolescent.
Serrant et desserrant imperceptiblement la main droite, histoire d’en supprimer la raideur et la souffrance, je repris :


« - … Et me jeter dans les bras de celui qui vient de me laisser de côté, évidemment. » Ajoutais-je tranquillement… mi-sérieuse « mi-ironisante », lui offrant la possibilité de le croire ou non.


Nouveau silence et inspiration discrète.


« - Alors… est-ce que tu veux bien m’aider ? » Terminais-je avec neutralité, n’étant pas véritablement habituée à demander quoi que ce soit aux autres.


Disons que c’était plus pour conserver son attention puisque j’aurais été parfaitement capable de retrouver cette maudite pièce en suivant la trace de Natanaël.
Et bien sûr, son odeur attractive n’avait rien à voir avec le fait que je « m’attarde » là !
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MessageSujet: Re: Entre chien et loup [PV Kayga]   Entre chien et loup [PV Kayga] Icon_minitimeMar 30 Juin - 12:57

Je l’avais suivie…
Oui ben quoi ?! J’avais bien le droit… après tout, je faisais ce que j’avais envie, que ça vous plaise ou non…
Et ce dont j’avais envie, là, maintenant, c’était de… profiter de la présence de la jolie demoiselle… alors je ne comptais pas m’en priver. Après tout, quand je voulais quelque chose, je le prenais… et la jeune fille ne ferait pas exception… du moins je l’espérais.

J’avais déjà passé une partie du matin à l’observer, à la dessiner… et à semi-fantasmer, alors l’heure était venue de passer à l’action… et j’allais devoir ruser pour passer devant le gnome baveur qui l’accompagnait un peu plus tôt… parce que… j’avais comme le sentiment qu’un lien extrêmement fort les unissait. Même si, évidemment, ce n’était là que de vulgaires suppositions…

Je fixais toujours cette charmante demoiselle pour l’heure. Qu’allait-elle faire ? Comment allait-elle réagir… ?
Des questions toujours sans réponses mais j’espérais bien voir celles-ci tomber incessamment sous peu. Je ne pensais pas qu’elle m’enverrait bouler puisque… soyons honnête, personne ne m’envoyait bouler… On souhaitait toujours me conserver au maximum… enfin, pour la gente féminine en tout cas… Pour ce qui était des hommes, mon charme subtil ne leur faisait généralement aucun effet… généralement… mais passons.

Je me demandais si ma « ruse » allait fonctionner… la provoquer à moitié en prétendant qu’une liberté pouvait être savourée pleinement si elle ne retournait pas vers l’autre gars bleu… c’était un pari risqué… mais j’espérais qu’il soit gagnant… que je n’ai pas fait… tout ça… enfin tout… pour rien.
J’observais un instant ses grandes billes bleutées incroyablement lumineuses, me laissant à moitié happer par celles-ci…
Wow…

Il faut dire que ces jolis yeux n’étaient que l’uns des nombreux atouts de la demoiselle… Une longue chevelure bleutée elle aussi, attachée en une simple queue de cheval, et tombant très bas dans son dos, un charmant minois, délicieusement angélique, avec un petit nez et des lèvres délicates, qui semblaient m’inviter à y plonger… Le tout sans oublier qu’elle était adorablement petite, et que ses courbes n’avaient rien à envier aux plus canons de l’école…
Non vraiment, je me demandais presque pourquoi j’avais fait la conversation au lieu de l’emmener dans un coin pour la peloter et jouer le deuxième round de l’entrejambe là… Surtout qu’il y avait tout un tas de petites niches bien planquées un peu partout dans les couloirs… j’aurais bien l’occasion de l’y embarquer un peu plus tard, soyons galant un peu…

La jolie jeune fille fronça alors les sourcils, avant de retrouver une certaine neutralité… Ce qui signifiait… ?
Pour un peu, elle ne parlait pas du tout anglais, et n’avait rien compris à mes paroles… et ça, ça expliquerait cette espèce… d’expression bizarre… mais mieux valait ne pas juger trop vite hein…



« - Lena Nassalia. » Souffla-t-elle atone.


Honnêtement, j’aurais pu croire que c’était du russe… si je n’avais pas été russe ! Mais je l’étais effectivement, et j’en déduisais donc que ce n’était pas du charabia incompréhensible, mais simplement son nom.
Lena.
Lena Nassalia…
Si vous voulez mon avis, ça sentait le français à plein nez ça… Il n’y avait qu’eux pour avoir des noms comme ça… à croire qu’on en revenait toujours à ceux-là aujourd’hui.. ma parole, c’était un complot !

La jeune fille ne semblait toutefois pas vraiment à son aise… elle paraissait assez tendue… voir nerveuse, et elle s’humecta alors les lèvres, dans un geste que je jugeais des plus suggestifs…
Y’avait pas à dire, cette bouche et la jolie langue qui s’y cachaient m’intéressaient de plus en plus, et je commençais à avoir plusieurs idées quant à ce que je pourrais y glisser… mais bref ! Ne pensons pas à ça pour l’instant. J’aurais tout le temps d’y repenser quand je retournais dans mon plumard… avec elle ou quelqu’un d’autre d’ailleurs.

Mais je n’eus même pas le temps de retourner cette idée dans ma tête, puisque ses yeux vinrent s’attaquer au mien, capturant mes iris avec une facilité étonnante… Des yeux… que je trouvais excessivement profonds… et que je prendrais beaucoup de plaisir à dessiner… même seulement de mémoire… J’y restais sans me plaindre, attendant patiemment qu’elle mette un terme à cet espèce de défi visuel qu’elle me lançait, peu désireux de baisser les yeux et de m’avouer vaincu… Même si baisser les yeux n’aurait pas été fatalement mauvais, à en juger par les jolies courbes cachées sous sa robe… pas suffisamment décolletée à mon goût… même pas décolletée du tout… Oui, je préférais généralement les filles vulgaires, on savait tout de suite à quoi s’attendre, et on n’avait pas besoin de pirouettes pour voir la marchandise… avec Lena, c’était différent… elle était trop cachée à mon goût pour quelqu’un d’aussi sexy… Un relooking style prostituée ne lui ferait pas de mal, et je m’en chargerais personnellement… du look comme de la prostituée d’ailleurs… enfin bref !
Au bout d’un temps interminable, elle me laissa enfin m’échapper… m’arrachant un léger frisson de frustration, auquel je ne prêtais pas attention.



« - J’ignore si ça correspond à ta définition de la liberté mais… je comptais me rendre à la salle de détente… » Ajouta-t-elle tranquillement.


La salle de détente… ?
Il n’y avait que… le match… le match qui allait commencer dans quelques minutes… ou qui était déjà commencé même…
Une fille qui allait regarder un match de foot… ?
J’aurais pu dire qu’il n’y avait rien de plus sexy, mais c’était faux, une fille devant un match de foot, ce n’était pas plus sexy qu’autre chose, sauf en tenue de cheerleader taille enfant… là, je voulais bien réviser mon jugement…
Pas étonnant de la part d’une française en tout cas, ça affinait mon jugement, et je me trouvais d’ailleurs particulièrement bon de l’avoir supposé avant ça.



« - … Et me jeter dans les bras de celui qui vient de me laisser de côté, évidemment. » Déclara-t-elle avec sérieux, ainsi qu’une ironie palpable.



Oh malheur…
Enfin, elle faisait bien ce qu’elle voulait hein… même si ça repoussait sans doute mes plans… Pour ce qui était des galipettes dans un petit coin, j’allais devoir trouver quelqu’un d’autre… ce qui était assez dommage franchement… et le fait qu’elle semble si peu intéressée par moi m’intriguait, m’énervait, me frustrait… mais attisait sérieusement ma curiosité, et me donnait extrêmement envie de relever le défi… un challenge à ma mesure… enfin.

Mais elle allait vraiment partir avec… ce mec là… ?
C’en était presque humiliant… perdre une fille au profit d’un guignol comme ça, c’était… rageant… mais j’aurais bien l’occasion de la lui reprendre par le futur, et de le provoquer avec mon joli trophée…
Que ça devait être délectable… pouvoir se vanter comme ça devant un adversaire vaincu… le genre de truc qui vous donne envie de la garder pour plus longtemps qu’une nuit celle-là hein… pas comme la greluche de la nuit passée. Je ne faisais la misère à personne, si ce n’est à son postérieur, et personne n’allait faire le jaloux ou enrager pour mes batifolages avec elle… alors que Lena serait un challenge tout à fait différent.



« - Alors… est-ce que tu veux bien m’aider ? » Conclut-elle, avec neutralité.


Et bien…
Y’a pas à dire, ça donnait envie de l’aider… Demandé si » gentiment », comment refuser… ?
Franchement, ça avait presque l’air de la faire chier que je lui vienne en aide… Si tel était le cas, je ne la forçais à rien, elle n’était pas obligée de me suivre…
Qu’elle le trouve tout seul con mec bleu… enfin… j’dis ça, mais j’espérais franchement qu’elle me demande de l’aide. Je voulais encore profiter de sa présence… ainsi que me présenter à ses côtés devant le bleu pour faire un peu de jalousie au gros baveur… ensuite, je pourrais partir l’esprit léger… en attendant la suite des aventures un peu plus tard.


« - Vu ton enthousiasme, je vais t’apporter mon aide… » Lâchais-je avec un sourcil arqué, d’une voix légèrement désespérée.


Et oui… quelle âme charitable… j’allais vraiment aider cette pauvre demoiselle en détresse… un vrai héros, n’est-ce pas… ?
Et le plus drôle là-dedans… vous allez rire… c’était ce qui allait suivre… l’emplacement de la salle de détente…
En réalité, c’était juste derrière… après le hall… mais je ne pouvais décemment pas la laisser partir comme ça. Franchement, autant en profiter un peu…


« - Par ces escaliers là… on monte. » Lui indiquais-je avec un signe du bras, la laissant passer devant… pour des raisons strictement personnelles.


On commença à grimper les escaliers, et je me permettais de glisser une main aux fesses à une petite gosse de riche que l’on croisait, avant de m’en désintéresser, suivant de près ma « coéquipière », suffisamment près pour que ma main me démange là aussi… mais avec elle… j’avais décidé d’attendre un peu pour passer à l’étape supérieure… histoire de faire durer le suspens et le plaisir…
Je passais alors devant elle en haut des escaliers et me décidais à mener la danse.


« - Par ici, viens… » Entamais-je, tranquillement. « … alors tu es française hein… ton accent est délicieux… Lena… » Poursuivis-je en lui glissant un clin d’œil de biais.


On atteignit bientôt de nouveaux escaliers, que je commençais à descendre. Je jetais un petit regard derrière moi pour m’assurer que la demoiselle me suivait bien, avant de m’immobiliser d’un coup et de faire volte-face.


« - Pour info… non, ça ne fait pas très « libre » à mon goût… et tu vas vraiment te jeter dans les bras d’un mec qui te regarde comme ça ?! » Finis-je par lâcher, d’un air absolument outré, à mourir de rire.
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MessageSujet: Re: Entre chien et loup [PV Kayga]   Entre chien et loup [PV Kayga] Icon_minitimeMer 1 Juil - 8:12

Je venais de lui demander son aide. C’était assez bizarre, en fait et surtout… ça ne me ressemblait pas. D’ordinaire je faisais tout mon possible pour éloigner les autres, tenant de toute manière à me débrouiller seule sans le soutiens de quiconque. Cependant cette fois, j’avais sollicité de cet étranger sans raison valable. Bien entendu, j’étais parfaitement capable de trouver cette fichue salle sans lui. Si mon sens de l’orientation laissait parfois à désirer, j’avais bien d’autres atouts pouvant compenser cette lacune !
Alors pourquoi… pourquoi m’être tournée vers cet inconnu si visiblement prétentieux ? La réponse était évidente… et peu glorieuse, je le crains.

Ce dénommé Kayga, il m’attirait déjà avec plus de puissance que n’importe quel aimant et j’avais bien du mal à résister à cet indicible phénomène. Ça en était presque physique… non pas presque, c’était physique. Lui et son parfum enivrant surtout mais aussi… lui et son regard si saisissant… lui et son aura sombre et paradoxalement lumineuse.
A vrai dire, une part de moi ne l’appréciait pas du tout. J’avais réellement peur de l’effet désastreux qu’il avait sur moi… de cette emprise qu’il exerçait inconsciemment sur mes sens… celle là même qui était responsable de la blessure qui me brûlait la paume.
J’aurais voulu le fuir, retrouver mon sang-froid et mon indifférence… faire taire tout ce qu’il remuait en moi, tout ces instincts primaires et bestiaux… mais je m’en sentais incapable et cette réalité me faisait enrager intérieurement.
Comme si garder le contrôle n’était pas suffisamment complexe, il avait fallut que je croise le chemin de ce blondinet dont l’odeur me faisait perdre les pédales…

Si seulement Nat’ avait été là, il aurait pu me remettre les pieds sur terre, me sortir de cette galère ! Malheureusement là, j’étais toute seule face à mes propres démons. Non pas que l’élève soit démoniaque en lui-même, non, il n’y pouvait strictement rien lui… en revanche, ce qu’il agitait en moi était plus monstrueux sans doute que ce qu’il n’aurait pu concevoir.
S’il m’avait réellement suivit alors cet idiot se mettait lui-même dans une très mauvaise position. Quelle imprudence… Il se jetait de lui-même dans la gueule du loup sans mauvais jeu de mot…
Et dire qu’il n’avait même pas conscience du danger qui le guettait… Tellement ignorant. Les autres aussi. Mais les autres ne m’inspiraient pas tout ça…

En réalité, j’étais la seule à pouvoir le préserver de ma propre folie… ironique, n’est-ce pas ? Pff… Ce combat permanent contre moi-même était si épuisant. Hélas, il n’était pas question de baisser les bras, d’abandonner ou de m’accorder un répit. C’était probablement une guerre qui n’aurait pas de fin, ni gagnant ni perdant puisqu’on se battait à arme égale. Je n’avais pas le droit de renoncer… ni aujourd’hui, ni demain. Il fallait juste continuer à lutter contre ma propre nature. C’était dur et éprouvant mais nécessaire. J’en avais pleinement conscience et c’était grâce à ça que ma détermination ne faiblissait pas.

Je… je devais être un peu masochiste au fond. Je ne faisais que prolonger mon calvaire en lui demandant de m’aider. Ça n’avait aucun sens. Vraiment, c’était du grand n’importe quoi… J’aurais du m’éloigner, le fuir comme la peste et non pas m’attarder en sa compagnie. J’étais en train de tout compliquer ! Je me sentais sur le point de craquer et pourtant je poussais le vice jusque à son paroxysme…
C’était comme de tirer sur un élastique et de voir qu’il était sur le point de rompre mais d’insister et de pousser plus loin l’expérience… histoire d’observer ses limites, d’évaluer l’ampleur de sa résistance. Je devais juste prier pour qu’il résiste assez longtemps…

Ciel, ce que je me maudissais de n’avoir pas assez de force pour rivaliser avec cette voix qui m’encourageait à écouter mes pulsions ! Celle qui me conseillait, calculatrice et perfide, de l’emmener dans un coin désert afin de satisfaire mes « désirs ».
Je ne le ferais pas, non bien sûr… je n’étais pas… plus ça ! Toutefois, me défaire des sensations interdites qu’il éveillait en moi était plus ardu que je ne l’aurais imaginé. C’était douloureux mais grisant à la fois. Une part de moi se sentait vivante ainsi… l’autre par contre souffrait profondément de ce ressenti animal.

Et puis, il y avait l’arôme ferrique du liquide vermeil qui s’écoulait de ma paume. De une, ça faisait mal et de deux… ça ne faisait qu’intensifier ma faim de plus en plus dévorante. Je me sentais tellement ridicule. Je ne m’en étais pas rendu compte. Si j’avais serré les poings, c’était essentiellement pour m’aider à brider les choses inavouables qui couvaient en moi mais à présent, loin de m’aider ça me desservait. Pas maline, Lena… vraiment pas !

J’essayai donc de faire abstraction de ce détail et de tout le reste, ancrant mes pupilles aux siennes en espérant pouvoir y disparaître complètement.
Ça fonctionna. Un peu. Suffisamment visiblement puisqu’il était toujours debout face à moi avec ce même air souriant mais indubitablement hautain. Pour ma part, je me faisais donc lentement aspirer par l’océan de son regard, m’y noyant pleinement… histoire d’être incapable de penser… et, plus compliqué, de ressentir.
Il n’y avait pas à dire, il avait des yeux magnifiques…

J’en étais là dans mes pensées, espérant paradoxalement qu’il refuserait même si je le lui avais demandé dans une complexité d’esprit tout à fait digne de moi, lorsqu’il reprit la parole, non sans arquer un sourcil. Il avait l’air vaguement étonné… mais de quoi ? Je ne comprenais pas. A moins que ça ne soit du scepticisme. Difficile à dire.



« - Vu ton enthousiasme, je vais t’apporter mon aide… » Acquiesça-t-il d’une voix un tantinet désespérée.


Mon enthousiasme ? J’avais fais preuve d’enthousiasme ? Je n’avais pas eu l’impression plus que ça pourtant… Je m’étais essayé à garder une certaine neutralité malgré l’appréhension qu… Oh ça y est… j’y étais. C’était ironique. Oui bien sûr. Je n’étais pas très perspicace sur ce coup là.
Bien entendu que c’était une raillerie ! Il se plaignait de mon manque d’expressivité et d’expansivité. C’était compréhensible. Cela dit, mon comportement l’était encore plus… mais pas pour lui, évidemment. Forcément que je restais crispé, tendue et les dents serrées… comment faire autrement franchement ?!

Mais bref, même s’il se « moquait » de mon peu d’engouement, il allait me montrer le chemin malgré tout. C’était… aimable de sa part, je suppose. Oui, j’avais pleinement conscience qu’il avait raison et que je ne m’étais pas montrée particulièrement reconnaissante de sa proposition. Enfin, personne ne l’avait obligé à le faire et à me suivre hein ! Alors il ne pouvait s’en prendre qu’à lui ! Pourtant, je réalisais aisément que je n’étais pas la meilleure compagnie qui soit. Pour tout un tas de raison, d’ailleurs.
Rah ! Maudit soit mon jumeau et son stupide match de foot ! Et maudis sois-je avec mon envie à la noix de lui faire plaisir !



« - Par ces escaliers là… on monte. » M’indiqua-t-il, m’invitant à ouvrir la marche.


Je ne me fis pas prier et me dirigeai sans préambule dans la direction qu’il venait de m’indiquer. Néanmoins, je du résister à l’envie de faire demi-tour et faire taire ma méfiance lorsque, au bout de quelques marches, je me concentrai pour percevoir la senteur si particulière de mon frère mais que je ne trouvais strictement rien. Il avait peut-être emprunté une autre route. Inutile de se prendre la tête comme ça et de voir le mal partout. Cet endroit était un véritable labyrinthe alors il devait y avoir plus d’un couloir conduisant à la salle de détente.
D’autant que j’étais parfaitement à même de me défendre. Je ne risquais strictement rien. Ce fut cette pensée qui me permit d’étouffer mon hésitation et continuer à gravir silencieusement les escaliers.

Enfermée dans un mutisme inaltérable, je tentais au maximum de ne pas me laisser déstabiliser par le garçon qui me suivait. J’inspirais le moins possible par le nez afin de ne pas être débordée par la fragrance subtile qu’il dégageait et par celle de mon propre sang, me concentrant au maximum sur l’endroit où je mettais les pieds.
Malheureusement, sa proximité ne m’aidait pas à rester sereine et j’avançais donc à un rythme relativement soutenu, pressée d’en finir.

On croisa rapidement quelqu’un que je sentis bien avant de le voir. Une fille. Elle manqua de me bousculer mais je ne m’immobilisais pas pour autant, ne lui jetant pas le moindre regard. Ce qui ne fut pas le cas de mon interlocuteur. Je ne pouvais pas en être certaine mais j’avais perçu un mouvement dans mon dos. Soit il l’avait bousculé, soit…
Enfin, bref, ce n’était pas mes affaires.

Bientôt, nous atteignîmes le sommet de cette volée de marches et il en profita pour prendre les devant et me dépasser. Tant mieux. Je préférais l’avoir devant que derrière moi. Question de confiance.



« - Par ici, viens… » Continua-t-il en bon guide sans s’arrêter.


J’en profitai pour le détailler de dos, maintenant une distance respectable entre nous malgré tout. Il avait bien une petite queue blonde. Ça complétait bien son style.
Bon et puis quand est-ce que cette avancée allait prendre fin ?! Elle venait de commencer mais elle me paraissait déjà interminable. Le temps passait toujours plus lentement quand vous vouliez le voir filer à toute vitesse. C’était une de ces fois.
Sa compagnie était une véritable torture olfactive sincèrement ! Toutefois, je ne pouvais nier adorer ce parfum qu’il libérait autour de lui.
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MessageSujet: Re: Entre chien et loup [PV Kayga]   Entre chien et loup [PV Kayga] Icon_minitimeMer 1 Juil - 8:13

« … alors tu es française hein… ton accent est délicieux… Lena… » Me « flatta-t-il » ensuite avant de me gratifier d’un clin d’œil en biais.


Son inattention me permit de lever les yeux au ciel. C’était ringard comme compliment. Mon accent n’était pas du tout délicieux, juste problématique. Je ne voyais donc pas pourquoi il l’aurait affirmé autrement que pour m’enjôler. Malheureusement pour lui, je n’étais pas dupe. Et voilà qu’il se fichait de moi maintenant…
Il n’empêche que je m’interrogeais une énième fois sur ce qu’il attendait de moi. Pourquoi me complimentait-il au juste ? Il m’accompagnait jusqu’à destination et maintenant ça ? … Honnêtement, je ne croyais pas une seconde que c’était par gentillesse. Ces choses là étaient rarement anodines.

Je fronçai les sourcils avec méfiance, méditant sur ce qu’il venait de dire… un peu embarrassée malgré moi. Je savais pertinemment que c’était faux mais je ne sais pas… j’étais gênée malgré tout. Le manque d’habitude probablement.
Par contre, il était plutôt sagace. Il avait très vite deviné mes origines. Je ne pouvais pas en dire autant. Je me doutais qu’il venait de l’Est mais de là à dire où très exactement, j’en étais bien incapable. L’Ukraine, la Lituanie ou la Russie peut-être bien… même si la Suède aurait aussi bien pu faire l’affaire. En résumé, je n’en savais rien du tout. La géographie n’avait jamais été ma matière préférée…

Quoi qu’il en soit, il m’irritait déjà avec ce trop plein d’assurance qui explosait probablement au visage de chacun de ses interlocuteurs. Ce n’était pas forcément agréable. En fait, ça me rappelait inévitablement à ma propre « petitesse »… Est-ce qu’il faisait cet effet là aux autres ? Les rendre minuscule en se positionnant trop haut, je veux dire ? Je répugnais à le cataloguer trop prestement… cela dit c’était assez difficile de faire autrement…
Alors que sa présence me vidait de toute confiance en ma maîtrise, lui il semblait si sûr de lui ! C’était frustrant. Je crois que j’enviais la force qui se dégageait de lui alors qu’il était en train d’aspirer jusqu’à la dernière goutte de la mienne.

Bref, on rejoignit de nouveaux escaliers qu’il entreprit de descendre. Pourquoi avais-je l’impression que notre itinéraire n’avait pas beaucoup de sens ? Je m’apprêtais à lui poser la question malgré ma bonne résolution de ne pas ouvrir la bouche avant que nous ne soyons arrivés toutefois il s’immobilisa brusquement avant de faire volte face. Je l’imitais aussi sec, peu désireuse de lui rentrer dedans.



« - Pour info… non, ça ne fait pas très « libre » à mon goût… » Commença-t-il en revenant à cette fameuse liberté qu’il prônait.


C’était comme s’il n’avait pas pu s’empêcher de me donner son avis. Je trouvais ça… drôle et agaçant à la fois. Au risque de sembler ingrate, je me fichais de son opinion. Tout ce que je lui avais demandé s’était de me conduire à la salle de détente, point final. Il aurait du s’en tenir à son rôle au lieu « d’outrepasser » ses droits en jugeant de ma liberté.
Peu importait si c’était libre ou non puisque c’était mon choix. Je ne voyais vraiment pas en quoi ça le concernait. Il pouvait bien m’estimer totalement soumise et asservis, sérieusement ça me faisait une belle jambe !
Pourquoi insistait-il avec ça, au juste ? Est-ce que je l’embêtais avec sa décision de me suivre moi ? Il faisait bien ce qu’il voulait, je n’avais rien à dire là dedans. J’aurais apprécié qu’il en fasse autant.
Je… je n’avais aucune envie de discuter ou de sympathiser avec lui ! Aucune.



« - … et tu vas vraiment te jeter dans les bras d’un mec qui te regarde comme ça ?! » Acheva-t-il avec un air absolument outré qui me laissa perplexe.


Je… Premièrement, je n’allais pas me « jeter dans ses bras » ! Que s’imaginait-il au juste ?
En fait, c’était presque comique de le laisser croire ça. J’ignorais pourquoi il s’était mis ça en tête mais à vrai dire je n’avais pas l’intention de le contredire. Il croyait ce qu’il voulait croire là. Moi, je n’avais jamais sous-entendu qu’il puisse y avoir quoi que ce soit entre moi et Natanaël, c’était lui qui en avait déduit n’importe quoi. Je ne comprenais pas pourquoi il était persuadé que moi et Nat’ avions une relation de ce genre mais si ça lui faisait plaisir de penser ça, pourquoi pas. Surtout si ça pouvait le tenir loin de moi.

Par ailleurs, je ne voyais pas en quoi ça le regardait, une fois de plus. Est-ce que je lui reprochais d’avoir eu un rapport sexuel avec je ne sais qui un peu plus tôt dans la matinée ? Pourquoi s’indignait-il de ce qu’il croyait être une réalité dans ces conditions ? Oui il donnait véritablement l’impression d’être scandalisé à l’idée que je rejoigne cet autre garçon et je n’en saisissais pas bien la cause. Jusqu’à preuve du contraire, je faisais bien ce que je voulais sans avoir de compte à rendre à personne. D’autant que j’étais célibataire, moi !
… J’avais du mal à croire que je me « prêtais » à ce jeu ridicule. C’était puéril comme conversation et comme pensées !
Comme si j’avais le temps de songer aux relations amoureuses…

Cependant, ce n’était pas son comportement déplacé et incompréhensible qui m’interloquait le plus. C’était la fin de sa phrase ? « Un mec qui te regarde comme ça ». Je ne voyais pas ce qu’il voulait dire là. Je ne… J’avais déjà entendu ce genre de discours auparavant. A paris, au lycée.
~ Non, mais tu as vu comme il la regarde ! Et dire que c’est son frère… beurk… ~
J’avais fais semblant de n’avoir pas entendu. Pour moi, ce genre de réflexions était dénué de fondements. Néanmoins, je commençais à me poser des questions. Pourquoi est-ce que certaines personnes disaient ça ? Il me regardait avec une affection fraternelle, rien de plus ! Il fallait qu’ils arrêtent, les autres, de tout analyser et d’en déduire des bêtises. Ce type, y compris !
C’était le genre de dires qui me mettaient réellement mal à l’aise même si je ne me l’expliquais pas…

Je fronçais les sourcils, froissée par ses propos et le fixant avec une certaine incompréhension.


« - … Qui me regarde comme ça ? » Ne pus-je m’empêchais de répéter avec une note d’incrédulité dans la voix.


Je… je ne voulais pas vraiment qu’il réponde à ça. Enfin, disons que j’étais mitigée. Une part de moi exigeait des explications, qu’il m’explique ce qu’il entendait par là mais je crois que l’autre avait peur de… de croire que le regard de mon frère sur moi n’était pas « normal ». Je refusais de laisser les autres me mettre mal à l’aise vis-à-vis de la seule personne qui comptait pour moi. Ils n’en avaient pas le droit et j’étais agacée qu’ils s’essayent de le faire plus ou moins consciemment.

Quelques secondes plus tard, je pris pleinement conscience que je ne souhaitais pas qu’il réplique quelque chose là-dessus aussi haussais-je les épaules avec une désinvolture particulièrement bien feinte, retrouvant une neutralité plus coutumière.


« - Sans vouloir paraître impolie… je ne vois pas très bien en quoi ça te concerne. » Conclus-je tranquillement, d’une voix dénuée de méchanceté mais emplit de réalisme.


Je ne voulais pas le vexer ou quoi que ce soit du genre. C’était la stricte vérité. Nous ne nous connaissions même pas ! Je n’avais aucun compte à lui rendre.
J’hésitais un instant. Je voulais clore cette discussion au plus vite, retrouver la sécurité de la solitude et surtout ne plus sentir son parfum mais en parallèle, j’avais envie de lui répondre. Etrange, non ?


« - Mais puisque ça semble te préoccuper à ce point, rassure-toi je suis parfaitement libre… sans doute plus que toi… » Déclarais-je, atone et un peu ailleurs, songeant à la belle avec qui il avait du partager sa nuit, sans songer à la connotation possiblement mystérieuse de mes mots.


Sans ajouter quoi que ce soit, je me remis en marche, le plantant là en reprenant la descente que nous avions entamée avant cette ridicule interruption. Oh, je n’avais pas l’impression d’avoir être impolie. Un peu froide peut-être… mais ce n’était pas volontaire !
C’est alors que je repensai à sa phrase précédente concernant mon accent… à cette façon si particulière qu’il avait eu de prononcer mon prénom… Je n’en savais toujours pas plus sur lui et ses origines, moi… mais est-ce que ça m’intéressait réellement ? … Oui, bizarrement, il avait attisé ma curiosité. Un exploit en somme chez moi qui restais toujours si distante, si peu attachée à connaître la vie des autres.


« - Et toi alors ? … D’où est-ce que tu viens ? » Lâchais-je distraitement en lui jetant un bref coup d'oeil par dessus mon épaule, feignant de juste meubler le silence mais de n’être pas réellement captivée par la réponse à venir.


Evidemment, je n’évoquais pas son compliment, tentant de lui confirmer par le biais du silence que ce genre de propos ne m’atteignaient pas le moins du monde… qu’il me fallait plus que des flatteries pour m’attendrir… Un détail qu’il risquait d’apprendre à ses dépends.


Dernière édition par Lena Nassalia le Sam 26 Sep - 7:30, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Entre chien et loup [PV Kayga]   Entre chien et loup [PV Kayga] Icon_minitimeJeu 2 Juil - 12:26

Je faisais gentiment tourner la demoiselle en bourrique… J’avais donc consciemment choisi de la traîner à droite à gauche sans véritable but précis, simplement pour… profiter de sa présence. Comment ça ça paraissait étonnant ? Il fallait au moins ça pour tisser des liens… surtout avec une personne aussi… fermée que celle-là.
Je jugeais déjà que c’était une chance qu’elle ait accepté mon aide, vu le bonheur avec lequel elle avait dit « oui »… alors je n’avais d’autres possibilités que de lui forcer la main, sinon… je n’obtiendrais jamais rien d’elle… et j’avoue que j’espérais bien un petit quelque chose venant de sa part quand même…

J’étais donc monté un peu n’importe où en sa compagnie, avant de redescendre au bout du couloir, nous rapprochant de notre position initiale… le hall…
Oh allez, ce n’était pas méchant, seulement un petit détour de rien du tout… après tout, c’était sa faute si elle ne savait pas où se trouvait la salle de détente, pas la mienne… moi, je ne faisais que « profiter » de la situation… même si le terme me semble presque excessif… Profiter, profiter, tout de suite les grands mots !
J’avais déjà profité de beaucoup de choses, mais pas encore d’elle… je n’étais pas de ce genre là enfin !

Et puis, ça ne pouvait lui faire que du bien… plus tard elle retrouverait le gnome baveur qui la regardait avec cet air entre… l’amoureux et le malsain, et mieux ce serait pour elle, je pouvais le certifier, alors une légère pause ne la dérangerait pas. Enfin, elle si, sans doute, mais si je faisais ça, c’était pour son bien ! Rien à voir avec mon désir de voir encore son joli petit corps se dandiner devant mes yeux… absolument rien…

Mais je n’avais pas pu m’en empêcher… C’était… plus fort que moi… Déjà, le fait qu’elle le privilégie à moi m’irritait, fatalement, même si elle finirait par changer d’avis, mais, je ne sais pas… j’avais envie de… de lui dire ma façon de penser… parce que ce mec là, il était louche, c’était clair… même plus que clair. Et… je ne pouvais pas me retenir… je devais lui dire franchement ce que je pensais… comme si ma franchise était plus forte que moi.
Je l’avais retourné dans ma tête plusieurs minutes avant de me décider à aller droit au clash… ce qui ne manquerait sans doute pas d’arriver en posant une telle question…

J’avais donc fait volte-face brusquement en lui assénant ma remarque comme un véritable coup de poignard…
La pauvre n’avait eu d’autre choix que de se stopper elle aussi, pour ne pas me rentrer dedans… et pour bientôt répliquer à mon offensive sans doute.
La demoiselle se ferma plus encore que d’habitude… sembla-t-il du moins, avant de froncer les sourcils, l’air assez peu avenante.

Wow…
Apparemment, elle avait certains sujets qui fâchent… et de toute évidence, celui-ci en faisait partie… C’était si récurrent que ça les histoires autour du regard qu’il portait sur elle… ?
Moi qui pensais être une des seules personnes à noter ces détails, et l’une des rares assez chiantes pour venir emmerder les autres avec ses idées… visiblement, je ne passais pas en premier sur ce terrain miné… où nombre de personnes avaient du laisser des membres par le passé…



« - … Qui me regarde comme ça ? » S’énerva-t-elle, visiblement plus atteinte qu’elle ne voulait bien le montrer.


Oh…
Une réaction de laquelle je pouvais tirer quelques enseignements. Premièrement… elle semblait ne pas totalement avoir conscience du regard que l’autre portait sur elle, mais… elle le savait assez pour trouver ma réplique énervante… donc fatalement, elle voyait de qui on parlait… et sans doute de quel regard nous parlions… faisait-elle l’autruche alors… ?

Deuxièmement… elle n’appréciait vraiment pas qu’on la cherche sur ce plan là, c’était une certitude, mieux valait se tenir à l’écart et ne pas tenter le diable à moins d’y laisser des plumes… Quel que soit le regard du gars bleu, elle ne voulait clairement pas en discuter ni rien… ni même qu’on l’évoque… et je n’étais pas sûr de vouloir la pousser trop loin… même si c’était plus que tentant…

Lena finit alors par exorciser tout son agacement par je ne sais quelle magie, et elle se contenta de hausser les épaules, avec une désinvolture parfaitement feinte, mais qui ne me trompait pas…
Certes, elle jouait le coup du « qu’importe, je vois pas… », mais sa nervosité précédente l’avait déjà trahie, et elle ne pourrait pas effacer ça, même avec toute la bonne volonté du monde… je n’étais pas dupe à ce point là…



« - Sans vouloir paraître impolie… je ne vois pas très bien en quoi ça te concerne. » Me cassa alors la française, avec une tranquillité étonnante.


Boum !
Prends ça dans la gueule sale jeune…
Je venais de me faire remettre à ma place… méchamment… enfin, pas de sa part hein… non, elle semblait même anormalement calme et tranquille, me fixant normalement, mais… sa réplique avait été pour le moins cassante. Mais on aurait vraiment dit qu’elle ne s’en rendait pas véritablement compte… une fille bien étrange…

En même temps, elle n’avait pas tort, je devais bien le reconnaître… Tout ça… n’avait rien à voir avec moi… Il pouvait bien la regarder avec des yeux terrifiants ou mignons, ou quoi que ce soit, ça ne me regardait pas… D’ailleurs, même s’il se jetait sauvagement sur elle en pleine cour, ça ne me regardait pas vraiment, mais après, pour aider les autres, chacun devait choisir à quel degré il pouvait se permettre de s’immiscer dans la vie des gens… ce qui variait selon les personnes… mais bref.
Elle m’avait donc gentiment remballé et remis à ma place, ce qui faisait toujours… plaisir. Génial, je sautais de joie mentalement…



« - Mais puisque ça semble te préoccuper à ce point, rassure-toi je suis parfaitement libre… sans doute plus que toi… » Me cracha-t-elle atone.



Oulà…
Les évènements prenaient une tournure assez inattendue là… En vérité, je ne comprenais pas trop ce qui se passait là… tout me dépassait légèrement, et je constatais avec rage et beaucoup de plaisir, que la demoiselle avait de la répartie.
Même si je ne saisissais pas réellement le sens de sa phrase… Elle était parfaitement libre… sans doute plus que moi… ? Où voulait-elle en venir… ?

J’avais l’air attaché ou quelque chose du genre… ?
Franchement, même si c’était idiot, j’avais envie de connaître sa réponse, de savoir pourquoi elle me jugeait moins libre qu’elle… mais elle avait dit ça avec un tel naturel… c’en était presque effrayant. Comme si elle avait annoncé la plus absolue des certitudes… et j’en venais presque à douter moi-même face à une telle assurance…

Et pour bien m’enfoncer, puisque je n’étais pas encore assez loin sous terre après cet assaut qui m’avait aplati comme une crêpe, elle continua en allant plus loin… autant mentalement que physiquement d’ailleurs, en m’ignorant purement et simplement, me contournant pour reprendre sa marche en avant, descendant le reste des marches en me snobant littéralement…
Cette fille était un défi de taille, et je comptais bien le relever, même si pour l’heure, j’étais un peu… pantois, déstabilisé par sa réaction… il faut dire que d’ordinaire, les filles se jetaient toutes dans mes bras sans que je n’ai rien à faire… elle… elle me fuyait totalement, à l’inverse des autres… ce qui me rendait la tâche ardue… et me déstabilisait… je n’étais clairement pas habitué à ça… mais j’allais devoir m’y faire rapidement si je voulais devenir efficace.

Au bout de quelques secondes un peu perturbées, je me retournais en reprenant contenance, dévisageant la jeune fille qui descendait lentement les marches, et qui se stoppa bientôt au bas des escaliers.
Elle avait la décence de m’attendre… ? Après m’avoir cassé avec tant de sévérité ?!
J’avais beaucoup de mal à la suivre et… pour être honnête, sa logique m’échappait, mais je n’allais pas m’en plaindre, soyons logiques.



« - Et toi alors ? … D’où est-ce que tu viens ? » Demanda-t-elle l’air de rien en me jetant un regard par-dessus son épaule.



Et maintenant… voilà qu’elle s’intéressait à moi… et à mes origines…
Je… je ne saisissais pas bien où elle voulait en venir… tout ça me dépassait totalement. Ses réactions, sa façon de voir et de faire… tout me semblait… inhabituel… à croire que cette fille n’était pas humaine ! Une véritable erreur de la nature… mais que la nature avait tout de même bien gâté d’un plan strictement physique…

Bref.
Quoiqu’il en soit, malgré ses attaques des dernières secondes, et le fait qu’elle m’ait joliment rembarré, elle… m’attendait, et me posait même une question sur moi… Elle ne souhaitait pas encore mettre un terme à cet échange… ce que je ne comprenais pas vraiment… mais que j’appréciais, par le plus grand des hasards…
Je ne tardais donc pas à m’élancer sur les dernières marches qui nous séparaient, avançant d’une démarche abusivement classe.


« - Je viens de Russie ma chère Lena. » Lâchais-je en continuant de me rapprocher, un air supérieur aux traits.


Arrivé à sa hauteur, je conservais cette expression quelques secondes en la dévisageant, avant d’éclater de rire, ne parvenant pas à conserver mon sérieux une seconde supplémentaire… quel débile… je m’amusais tout seul…
J’offris un sourire amusé à la demoiselle avant de reprendre la tête de la « promenade » nous faisant simplement emprunter le couloir qui longeait le hall, avant d’ouvrir une large porte qui nous y ramenait…
Et oui, dans ma bonté infinie, je finissais par la ramener à l’endroit qu’elle désirait… Notre entrevue serait suffisante pour aujourd’hui, et je préférais laisser le temps au temps pour une proie de cette envergure…
Je l’emmenais donc en direction de la salle de détente, commençant à marcher dans le hall.


« - Nous sommes presque arrivés… nous voici dans le hall… » Sifflais-je, l’air de rien, m’amusant du détour que nous venions d’emprunter pour revenir au point de départ.


On arriva alors devant la salle de détente, et je ne tardais pas à ouvrir la porte, découvrant tous les gens présents dans la pièce… et ils étaient assez nombreux… tout ça pour suivre un match entre ces deux vieilles équipes là… franchement… n’importe quoi…
Je ne lâchais toutefois pas tout de suite l’affaire, et dans la précipitation, je saisis Lena par la main, l’emmenant à ma suite, jusqu’à ce que j’aperçoive son gnome bleu… qui ne tarda pas à nous voir… nous… ainsi que nos mains qui se tenaient… il n’avait pas l’air d’aimer… tant mieux !
Je me stoppais, et avec délicatesse, j’attirais un peu plus Lena vers moi.


« - Un de ces quatre, il faudra que tu m’expliques en quoi tu es plus libre que moi… » Lâchais-je à son attention, l’air inquisiteur, avant de commencer à partir en direction de la sortie.


Je décidais toutefois de m’arrêter à côté de la jeune fille, pas encore tout à fait prêt à quitter la salle… Franchement… je ne pouvais pas partir comme ça… ce serait criminel… autant pour elle, que pour le gnome ou moi… on méritait tous un petit quelque chose en plus…


« - Et pour info… pour moi, la liberté, ça ressemble plutôt à ça… » Soufflais-je à son attention, avant de laisser ma main s’abattre sur ses fesses, le tout accompagné de sifflements venus droit du public.


Mais tandis qu’ils étaient plusieurs à siffler la demoiselle, ou mon geste victorieux, je ne sais pas, le baveur faisait une autre tête lui…
Je le fixais, l’air moqueur, avant de me décider à lui faire une petite moue ressemblant à un bisou couplé à un clin d’œil, le provoquant ouvertement.
Ce que c’était jouissif d’avoir le dessus… C’était moi qui dominais là, et il ne pouvait que constater l’ampleur des dégâts… je gagnais cette bataille… et je gagnerais aussi la guerre… il n’avait aucune chance face à moi.


« - Encore mieux que ce que je pensais… » Soufflais-je à Lena avec amusement, avant d’enfin quitter la pièce, ma démarche définitivement victorieuse.
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