L'école du Dahlia Noir
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion
-40%
Le deal à ne pas rater :
Tefal Ingenio Emotion – Batterie de cuisine 10 pièces (induction, ...
59.99 € 99.99 €
Voir le deal

 

 Toc Toc [libre]

Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité




Toc Toc [libre] Empty
MessageSujet: Toc Toc [libre]   Toc Toc [libre] Icon_minitimeVen 17 Juil - 18:24

Le soleil poussait ses premiers rayons sur l'air déjà fortement étouffante. Un orage semblait se préparer au vu de l'atmosphère lourd, pesant. Le nez bien levé, Fleur ne ratait rien des nuages rouge, rose, orange couvrant la terre comme une couverture de coton. Elle se sentait emmitouflée dans un cocon de douceur. Clignant des yeux, elle ne pu contenir un immense sourire radieux fendant son visage d'ange. Elle ne pouvait quitter du regard le ciel au multiple changeant tous plus beau les uns que les autres. Se fut ainsi qu'elle parcourut la distance jusqu'à l'école. Elle ne prêtait que peu d'attention à la masse sombre devant elle. L'ombre de la bâtisse n'attirait pas son regard ou pas de suite contrairement à celle d'un homme passant près d'elle.
Ce fut au croisement de la silhouette qui lui lança rageur " Regarde ou tu vas la naine" que Fleur rabaissa enfin la tête pour venir la rentrer entre ses épaules. Elle pourrait toujours tenter, Fleur n'était pas une tortue. Elle ne pourrait donc pas la cacher de cette manière. Elle n'osa pas s'excuser ou encore émettre le moindre son. Elle se sentait comme la reine des idiotes. Aussitôt le rouge envahit ses joues. Qui était assez idiot pour regarder les nuages en marchant?
Finalement figée comme une statut, crispée comme une vieille pomme ridée, elle resta parfaitement immobile jusqu'à ce que les pas derrière elle ne furent plus audible. Elle se risqua alors à ouvrir l'oeil droit puis plus lentement le gauche pour enfin découvrir la façade du château. La mâchoire en tomba sous le poids de l'admiration.On aurait pu penser que Fleur partait à la chasse aux mouches la bouche ouverte de la sorte! Machinalement, elle mit un pied devant l'autre. Ce qui était depuis toujours la meilleure façon de marcher. Laissant l'ombre de l'école s'avancer sur elle. Enfin, son nez se retrouva face à la grande porte, l'entrée. Que faire?
Pivotant sur elle même, elle ne pu retrouver la silhouette rabat-joie ou encore le moindre souffle de vie. Nerveusement, elle porta une main à sa jupe plissée afin de la lisser maladroitement. L'autre main, elle, s'attelait tout aussi anxieuse à sortir de sa veste d'écolière ses longs cheveux noirs. Toute cette remise en état ne l'avait pourtant pas aidé dans son cheminement. Que faire? Devait elle entrer sans frapper? Devait elle sonner? Y avait il une heure pour arriver? Pourquoi ses parents ne l'avaient ils pas accompagné? Pourquoi se retrouvait elle toute seule maintenant? Les gens à l'intérieur seront ils sympathique avec elle? S'ils étaient plus grands, ils n'aimerait certainement pas les "naines"... Inspirant profondément, Fleur reprit courage, contenance afin de chasser toutes les mauvaises pensées. Peut être que si elle envoyait de nombreuses ondes positifs, les autres seraient plus aimant. Elle savait pourtant qu'il ne servirait à rien d'attendre que quelqu'un vienne la secourir. Ca ne faisait pas partit de ses principes et encore moins de ses habitudes. Elle aimait résoudre les problèmes toute seule. Il était pourtant plus simple à cet instant de se coller à un problème de mathématique que celui physique de la porte.
Timidement, elle porta la main à la grande porte. Se stoppant à quelques centimètres de la poignée, elle se reprit, hésitante. Le poing se ferma pour venir cogner contre la porte alors que sa petite voix s'élevait douce, tendre, fluette:

" Qui est l..Euh y a quelqu'un? "

Assez impatiente, la demoiselle se décida enfin à ouvrir la porte comme une grande. Personne ne lui en voudrait d'être trop curieuse! La porte entama son ouverture. Fleur avait l'impression d'ouvrir un cadeau. Elle attendait de voir le hall, les élèves... Elle s'imaginait un hall tel celui des châteaux dans les contes de fée, ceux qu'elle voyait sur les illustrations des livres. Elle se heurta cependant à un léger soucis la dépassant. Effectivement, la porte s'était ouverte mais seulement d'une vingtaine de centimètres. Fleur avait beau être mince et délicate, elle ne pourrait jamais passer par cette ouverture. Elle poussa la porte avec tant de volonté qu'elle sentait un étau emprisonner sa poitrine. Ne souhaitant pas commencer l'année par une crise d'asthme, elle passa sa frimousse ou plutôt le bout de son nez, seul parti du corps apte à passer, par la fente.

" Quelqu'un aurait de huile pour graisser les gonds s'il vous plait monsieur madame? "

Le sourire radieux, le regard innocent,pétillant, elle semblait si sincère dans sa demande. Le pire était très certainement...qu'elle l'était!
Revenir en haut Aller en bas
Ethan Miller

Ethan Miller


Messages : 241
Date d'inscription : 17/07/2009

About you
Sexe: Masculin
Âge: 32 ans
Réputation:

Toc Toc [libre] Empty
MessageSujet: Re: Toc Toc [libre]   Toc Toc [libre] Icon_minitimeSam 18 Juil - 12:16

Un cadre cossu, classique et charmant, des bâtiments parfaitement entretenus, un service appréciable… Ethan Miller n’avait pris ses fonctions que depuis quelques semaines à l’Ecole du Dahlia Noir, mais il s’y sentait déjà comme chez lui. D’autant plus que la bibliothèque était largement fournie, et l’établissement bien fréquenté, tant du point de vue des élèves que de celui du personnel. Oh, il y avait bien quelques personnalités fortes, mais il fallait bien que jeunesse se passe.
Le professeur était en remplacement pour durée indéterminée : l’enseignant en littérature qui occupait son poste avait pris un congé sans solde pour dépression nerveuse… Pauvre homme. Quel choc ou traumatisme avait bien pu le conduire à un tel état ?

Le grand blond déambulait dans les couloirs. Il ne donnait aucun cours cet après-midi, à son grand dam, et avait décidé de se rendre à la bibliothèque pour feuilleter un ouvrage qui avait attiré son attention la veille au soir. En cette période d’évaluation c’était un endroit très fréquenté en journée, mais cela ne gênait pas Mr Miller. Il avait toujours eu une exceptionnelle faculté de concentration, et il fallait plus que quelques chuchotements d’élèves en pleines révisions pour le perturber.
En passant il avait voulu s’arrêter au local du journal de l’école. Les étudiants qui en avaient la charge étaient particulièrement intéressants, bien qu’un peu renfermés – surtout le jeune photographe en herbe. Mais la porte était fermée, la salle vide.

*Tant pis…*

Revenant sur ses pas il reprit la direction de son lieu de prédilection, regardant par les fenêtres du couloir, en rêvassant. Quel temps ! Il se sentait toujours de bonne humeur lorsque l’air se réchauffait. Bien qu’il sache pertinemment que tout cela n’était qu’une question de perception de certains stimuli par le cerveau suivie d’une savante alchimie hormonale, il n’en avait cure.
Quelques murmures vinrent briser son absence : un groupe d’étudiantes venait à sa rencontre. Certaines lui dire bonjour avec un grand sourire, d’autres se contentèrent de regarder leurs pieds, les joues en feu. Ethan leur rendit gentiment leur salut avec un sourire serein et s’amusa intérieurement de les entendre glousser.

*L’innocence de la jeunesse…*

Ses pas le portèrent jusqu’au grand hall. L’architecture impressionnante de cet endroit l’avait fasciné dès le premier instant. Pas aussi impressionnant qu’Oxford ou Cambridge, mais doté d’un charme et d’un caractère certains.
Son attention fut subitement attirée vers la grande porte d’entrée. Il lui semblait avoir entendu quelque chose…

" Quelqu'un aurait de huile pour graisser les gonds s'il vous plait monsieur madame? "


Le battant était entrouvert, et une petite frimousse avait tenté de s’y glisser avec peine. Ethan couvrit la distance qui l’en séparait en quelques enjambées et se saisit de la poignée pour imprimer un mouvement au lourd panneau de bois. Lui aussi avait été surpris par son poids la première fois qu’il l’avait poussé pour entrer.
Une charmante petite personne se trouvait à l’extérieur, un grand sourire plaqué sur son visage. Mais elle semblait un peu tendue tout de même. Et surtout elle était minuscule, arrivant tout juste à la taille du professeur. Pour la mettre à l’aise il se pencha pour se mettre à une hauteur plus correcte pour elle, et ses longs cheveux blonds glissèrent sur ses épaules. Il lui fit un grand sourire, remonta machinalement ses lunettes sur son nez du bout du doigt, et prit la parole d’une voix douce.

« Bonjour Mademoiselle. Auriez-vous besoin d’aide, par hasard ? »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Toc Toc [libre] Empty
MessageSujet: Re: Toc Toc [libre]   Toc Toc [libre] Icon_minitimeSam 18 Juil - 18:47

Fleur ne pouvait réellement voir les choses se dérouler derrière la porte. Cependant le bruit environnant lui prouvait assez aisément que la vie avait lieu tout juste derrière. Les rires des étudiantes, les dialogues plus ou moins animés laissaient leur écho parvenir jusqu'à ses oreilles. Pourtant, tout ça lui restait inaccessible. Elle était à deux doigts des autres et la barrière de bois la retenait à l'écart. C'était presque trop frustrant!
Alors que l'impuissance prenait d'assaut les tripes de la demoiselle, la porte s'ouvrit comme par magie!

Le regard pétilla de contentement à peine l'homme fut il sous son nez. Si ça se trouvait, c'était comme le prince dans les conte. Il avait accourut à son secours!
Enfin à son niveau, elle avait plutôt une magnifique vue sur la ceinture du professeur. Elle n'était pas réellement intéressée par cette vision mais sur le moment se fut la seule à porté de ses yeux. La réaction fut bien plus logique que devant la façade du château. Elle se sentit minuscule, ridiculement minuscule.
Redressant le nez sur le professeur, elle découvrit avec presque admiration les longs cheveux blond. C'était surement une chose idiote pour la majorité des personnes. Néanmoins, la demoiselle n'avait jamais vu un blond! Les cheveux couleur des blés ressemblaient tellement à ceux des images de son livre!! Elle n'avait d'yeux que pour les mèches dansantes autour du visage fins et délicat du jeune homme. Elle en resta silencieuse devant le spectacle ravisant de leurs mouvements. Ce fut d'ailleurs ce mouvement qui ramena la petite miss à la réalité.

Le voyant ainsi se pencher vers elle, elle joignit aussitôt les mains devant elle pour s'incliner. La demoiselle avait été élevée majoritairement dans une culture française mais certains traits asiatique l'avaient marqué. C'était la façon la plus respectueuse de saluer une personne pour Fleur De Lisse. Se redressant, elle tortilla ses doigts les uns dans les autres afin de calmer sa nervosité, son stress. Elle avait besoin de s'occuper les mains pour se sentir moins ridicule ou encore de succomber à une trop forte émotion et laisser l'asthme prendre le dessus sur cette respiration légèrement trop rapide. Le regard foncé ne quittait pas les cheveux si attirant ce qui rapidement calma la petite chose, occupant son esprit ailleurs, loin.

Les longues mèches semblaient briller au soleil et comme une pie, elle avait envie de toucher. Elle savait parfaitement qu'il était trés mal polie d'avoir un contact physique avec les gens sans autorisation comme il l'était tout autant de les fixer trop intensément. Malgré tout, elle le regardait avec tellement d'insistance qu'elle en oublia sa curiosité pour le hall, et même ses craintes sur sa possible inadaptation en ses lieux. Il était comme un remède magique tombant sur ses petites blessures, comme les larmes du phénix.
Elle en revînt au principal, la discutions. Si elle avait besoin d'aide? Elle allait lui répondre de sa toute petite voix polie comme on lui avait apprit à faire.

" Je suis Fleur Marie Elisa De Lisse Monsieur. Enchantée."

Étant, la plus jeune, elle se devait de se présenter à cet homme, de le vouvoyer et de d'employer un vocabulaire respectueux. Son éducation à ce sujet n'avait pas été des plus sévère mais elle employait toute les ficelles, enseigné par ses parents, pour se comporter en société afin de pouvoir rapidement s'adapter à sa nouvelle vie.

"Oui s'il vous plait monsieur j'aimerais bien savoir si c'est vos vrai cheveux. "

Se n'était ni l'heure, ni le lieu pour parler coiffure. Elle avait une masse de questions concernant ce qu'elle devait faire une fois parvenue jusqu'ici mais les cheveux l'intriguaient que trop. Cet intérêt n'était que trop voyant dans son regard pétillant, admiratif, curieux. Pour avoir la réponse, elle n'aurait eu qu'à tirer dessus mais se n'était absolument pas polie et gentil. Lui, elle l'aimait déjà - quoique la naine avait tendance à aimer tout le monde-. Il était serviable, agréable et par dessus tout, il avait de beau cheveux comme les princes charmants! Elle ne pouvait retenir cette comparaison idiote, enfantine avec les contes. Ils étaient la plus grande de toutes ses références! C'était donc avec la plus grande des attentions, buvant ses futurs paroles, qu'elle attendit la suite.
Revenir en haut Aller en bas
Ethan Miller

Ethan Miller


Messages : 241
Date d'inscription : 17/07/2009

About you
Sexe: Masculin
Âge: 32 ans
Réputation:

Toc Toc [libre] Empty
MessageSujet: Re: Toc Toc [libre]   Toc Toc [libre] Icon_minitimeDim 19 Juil - 8:23

C’était une enfant, à n’en point douter. Mais que faisait-elle ici ? Jetant un regard furtif derrière elle, Ethan constata qu’elle était seule. Normalement une jeune fille de cet âge aurait dû être accompagnée par au moins l’un de ses parents. Les siens ne s’inquiétait-ils donc pas pour elle ? Le professeur retint un soupir : décidément les règles élémentaires de sûreté semblaient irrémédiablement se perdre avec l’époque.

Au début la demoiselle resta bouche bée, le regardant avec de grands yeux, entre surprise et joie apparente. Cette jeune personne ne devait pas avoir vu grand-chose du monde.
Elle finit par s’incliner pour le saluer de façon extrêmement polie et indubitablement nippone. Intéressant. Lorsqu’elle se présenta, Miller finit par comprendre le fin mot de l’histoire : Mademoiselle de Lisse devait être cette élève intellectuellement avancée que l’établissement devait recevoir. Le Directeur O’Connell lui en avait fait part une semaine plus tôt, sachant qu’Ethan l’aurait dans l’un de ses cours. Il comprenait qu’on l’ait prévenu à l’avance : les enfants précoces n’étaient par toujours faciles à gérer. D’une part certains enseignants les voyaient d’un mauvais œil – surtout lorsque l’élève en question ne se gênait pas pour apporter des remarques un peu trop pertinentes sur la façon dont ils conduisaient leurs cours – et d’autre part ils avaient souvent du mal à s’intégrer à une classe. Plus la différence d’âge était grande et plus les autres étudiants avaient tendance à mettre le jeune cerveau à l’écart, cela pouvant conduire à instaurer un climat de tension plutôt délicat à apaiser.

Mais Mr Miller ne s’en inquiétait pas le moins du monde : il était certain que les camarades de la petite Fleur sauraient faire preuve de tact, et intimement persuadé que cette fillette était tout à fait charmante et parfaitement éduquée, ne serait-ce qu’à la manière dont elle s’était introduite.

"Oui s'il vous plait monsieur j'aimerais bien savoir si c'est vos vrai cheveux. "

Malgré tout elle restait une petite créature extrêmement curieuse de choses triviales, comme tous les enfants de son âge.
Le sourire d’Ethan s’élargit et il lui répondit toujours aussi calmement.

« En effet, ce sont mes vrais cheveux. Je suis d’origine anglaise, et les blonds sont courants dans ma lignée. »

Cette jeune personne était tout à fait rafraîchissante : elle allait sans aucune doute apporter un vent de légèreté dans cette école.

« Maintenant que nous avons satisfait à votre curiosité, permettez-moi de me présenter. Je suis Monsieur Miller, professeur de littérature dans cet établissement. Et si je ne suis pas dans l’erreur vous êtes l’une de nos nouvelles pensionnaires, Mademoiselle de Lisse. »


Il se redressa avec souplesse et s’écarta pour la laisser entrer dans le hall. Il lui laissa un moment pour admirer les lieux, sachant combien l’œil pouvait être attiré par les détails architecturaux proches de la perfection esthétique qui parcouraient la pièce, puis reprit.

« Je vois que vous n’avez pas vos bagages avec vous. Vos parent nous les ont fait parvenir à l’avance, je suppose. Il faudra vous rendre à l’accueil de l’internat pour savoir où vous serez logée. Je vous y conduirai, si vous le souhaitez. »

Il la couvait d’un regard bienveillant, l’observant jeter des coups d’œil un peu partout comme une petite souris. Oui, c’était exactement cela : elle lui rappelait ce minuscule rongeur dans son côté curieux, délicat et à l’affût de tout.

« Si vous le désirez je peux vous faire visiter les lieux. L’école est immense et vous risquez de vous y perdre durant les premiers jours : je vous avouerai que je m’y suis moi-même égaré au tout début. Mais peut-être préfèreriez-vous vous reposez de votre trajet ? »


Ethan avait tendance à prendre de son temps s’il pouvait rendre service, surtout lorsqu’il s’agissait de ses élèves. Si, lorsqu’il était encore enfant, on lui avait dit qu’un jour il serait enseignant, il vous aurait rit au nez. Mais les vocations se font parfois tardivement.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Toc Toc [libre] Empty
MessageSujet: Re: Toc Toc [libre]   Toc Toc [libre] Icon_minitimeDim 19 Juil - 13:34

Il est vrai que parvenir à douter de son statut d'enfant était plus que délicat quand on avait la petite chose sous le nez. Elle fini par arracher son regard à la contemplation des longs cheveux blonds. La réponse le fit froncé son petit nez retroussé. C'était la preuve d'un moment de réflexion sur les paroles lancées et dites afin de satisfaire sa curiosité. Ce petit défaut fut entièrement apaisé par la réponse. Fleur n'avait pas d'autre question concernant le reste du physique du professeur. Sa ligné était blonde, sa ligné était anglaise. Ce petit détail fut gravé dans un coin de son esprit. Elle prenait note de presque tout ce qui pouvait lui passer sous le nez. Elle avait la majorité du temps une trés bonne mémoires.

Elle releva le nez sur le professeur histoire d'enfin mieux le regarder, lui et son visage. Elle tomba sur des traits fins. Les lunettes posés sur le nez lui donnaient un airs sérieux, intelligent, sévère. C'était l'association entre les lunettes et la lecture qui donnèrent à la demoiselle cette impression. Le regard d'Ethan n'imposait aucune peur ou crainte à la petite.

Jouant de ses doigts les une entre les autres, elle hocha la tête à ses présentations. Murmurant un simple "enchantée monsieur ", elle nota dans un petit coin encore vide son esprit le nom et la profession du jeune homme. Elle était pire qu'une bande de donné à tout noter de la sorte.

Elle était tout de même ravie de rencontrer un professeur. Elle retenait son regard pour ne pas le dévisager de la tête au pied. Elle l'aurait bien examiné comme une bête curieuse mais elle n'avait pas l'indélicatesse de le faire. Sa curiosité se retrouvait bridée mais le jeune homme n'était au moins pas vexé.

Lorsqu'il se décala sur le coté pour lui laisser la place d'entrer, Fleur pénétra lentement dans le hall. Elle s'attendait à ce que le lustre lui tombe sur la figure, ou encore le plafond, ou mieux le ciel! Elle n'était pas du tout rassuré, peut être parce que ses pensée rejoignait les premières pensée du professeur concernant les autres élèves et surtout, ses propres capacités.

Elle n'eut pas le temps de trop s'en inquiéter. Le hall était immensément grand et différent de ce qu'elle avait pu connaitre jusqu'à présent. Encore une fois, sa mâchoire en tomba d'admiration. Aucun son ne pouvait sortir de ses lèvres ouvertes. Elle tourna sur elle même lentement prenant soin de tout voir, tout imprimer dans sa mémoires. Elle était prise dans une imitation de la girouette quasi parfaite. Les sons autour d'elle ne lui parvenaient que camouflés comme s'ils devaient traverser un épais mur d'admiration pour le décor avant d'atteindre son cerveau.

Un mot pourtant sembla réveiller tout le corps de la demoiselle. Il vînt là sonner l'alarme, réveiller les craintes de la petite. "Perdre" fit comme écho dans tout ses membres. La demoiselle frissonna. Les mots du professeur l'arrêtèrent dans sa contemplation. Elle dégluti avec peine avant de tourner un regard un biais sur le professeur. Tout son corps pivota raide comme un piquet vers le professeur. La petite voix s'éleva alors qu'un immense sourire peignit ses lèvres rosées :

" Il doit y avoir plein de cachette et ..."

De bêtises à faire , c'était très certainement la suite de la phrase mais elle parlait à un professeur. Comme son père lui avait dit : tourne ta langue sept fois dans ta bouche avant de parler! Et bien vous savez quoi très cher professeur? Fleur tourna sa langue dans sa bouche avant de lui répondre parfaitement souriante et polie :

" Je veux bien visiter les lieux s'il vous plait Monsieur. Vous êtes ici depuis longtemps? Il y a encore cours? La bibliothéque est grande? Vous aimez bien l'endroit? Il y a des Dahlia dans le jardin? C'est noir des Dahlia? Je vais avoir une chambre avec des gens? Vous avez une chambre avec des gens Monsieur? "]

D'une part, elle était curieuse de le savoir. Chacune de ses questions étaient lancées à la vitesse de lumière mais parfaitement compréhensible et audible. Elle avait pour habitude de poser une tonne de question toute les trente secondes. La curiosité était un vilain défaut. Bien que timide, les joues encore rougies, elle ne pouvait parfois voir quasiment jamais retenir toute ses questions. Elle pouvait de cette manière engager une conversation des plus banale avec le professeur et par la même occasion, elle s'assurait qu'il ne risquait pas de se perdre à nouveau en route! D'autre part, elle se sentait réellement perdu dans cet endroit trop grand, trop inconnu. Elle ne demandait pas mieux que de découvrir l'ensemble de la bâtisse .
Revenir en haut Aller en bas
Ethan Miller

Ethan Miller


Messages : 241
Date d'inscription : 17/07/2009

About you
Sexe: Masculin
Âge: 32 ans
Réputation:

Toc Toc [libre] Empty
MessageSujet: Re: Toc Toc [libre]   Toc Toc [libre] Icon_minitimeDim 19 Juil - 17:59

Ethan observait méticuleusement l'émerveillement et la curiosité de la jeune fille en action. Quelle énergie...c'était l'apanage de la prime jeunesse. Les enfants débordaient de vie autant que les adolescents d'hormones...mais cela était un tout autre sujet.
A l'évocation d'éventuelles « cachettes », le professeur ne dit mot mais n'en pensa pas moins : il avait cru remarquer une petite lueur malicieuse dans le regard de Fleur, malgré sa tension apparente l'instant d'avant lorsqu'il l'avait mise en garde sur les possibilités de s'égarer dans l'école.

*Je pense qu'il va falloir que je garde un œil sur vous, petite demoiselle...*

Il se contenta de continuer à lui sourire, attendant une réponse plus claire, qui ne tarda guère. Ainsi elle acceptait son aide...et avait une foule de questions ! Un flot jaillissant de mots se déversa soudain, comme si un barrage venait de céder après des semaines d'averses. S'il la laissait faire il ne tarderait pas à se faire ensevelir sous les interrogations innombrables de sa pourtant si minuscule interlocutrice !
Levant une main, mimant le geste désespéré d'un homme tentant de stopper une horde en plein galop, il lui intima de calmer quelque peu son enthousiasme.

« Une chose après l'autre, voulez-vous ? »

Le ton était plus amusé que sévère. Mr Miller avait beau être considéré comme strict, il se laissait facilement avoir par tout ce qui pouvait être qualifié par les adjectifs « mignon » ou « attendrissant ».

« Je répondrai à toutes vos questions, je vous le promet. Mais je pense qu'il serait bon de se mettre en marche si vous souhaitez visiter autre chose que l'entrée principale. Nous deviserons en chemin. »

D'un geste du bras il lui indiqua de le suivre et se mit en route, veillant à ne pas faire de trop grands pas pour qu'elle puisse le suivre sans avoir à trottiner trop rapidement, et ainsi rester à sa hauteur. C'est ainsi que débuta la visite guidée.

« Pour commencer, je suis arrivé il y a quelques semaines seulement : je remplace l'ancien professeur de littérature. Il y a encore quelques cours, mais nous sommes en pleine période d'examens puisque la fin de l'année scolaire approche. »

Il ralentit, le temps de se tourner vers elle et de lui faire un petit sourire rassurant.

« Mais ne vous inquiétez pas : si votre dossier a été accepté c'est que vous avez toutes les capacités pour réussir vos évaluations. Et si par hasard vous aviez quelques difficultés, je serai toujours là pour vous apporter mon aide. »

Ethan reprit sa marche, ainsi que son discours.

« La bibliothèque est excellemment bien fournie pour une école privée. Vous y trouverez de nombreux ouvrages très intéressants. Et oui, j'aime beaucoup cet endroit. Vous vous rendrez vite compte de la qualité des lieux et des personnes. Avec un peu de patience vous ferez de vos camarades des amis, je n'en doute point. »

Il lui glissa un petit clin d'œil.

« Les jardins sont bien entretenus et un lieu idéal où se promener. J'y ai aperçu quelques dahlias, il est vrai, mais aucun qui soit noir pour le moment... »

Sa main se porta instinctivement à son menton le temps d'une seconde.

« ...je ne pense pas que cela existe d'ailleurs : mais je ne suis pas un maître en matière de botanique. Pour revenir à vos inquiétudes, oui vous devrez partager votre chambre avec une autre élève. C'est aussi le cas des enseignants et du personnel en général, mais je n'ai quant à moi pas de colocataire pour le moment. Je pense cependant que c'est une très bonne chose : cela favorise les liens sociaux et donc l'intégration de chacun. C'est une chose très importante pour la cohésion d'un groupe... Mais ne partons pas dans des digressions inutiles. »

Le grand blond savait qu'il avait souvent tendance à se laisser emporter dans ses discussions, et pouvait deviser de tout et de rien pendant des heures sans se rendre compte que la conversation avait dévié de son sujet d'origine depuis des lustres.
Ils passèrent dans les longs couloirs de casiers. Ethan ne s'attarda pas, expliquant à Fleur qu'on lui en attribuerait un au secrétariat. Il lui indiqua l'infirmerie, la cafétéria, la fameuse bibliothèque, la salle des professeurs...et fit une petite pose devant le bureau du directeur. Ce dernier avait encore laissé cette petite note sur sa porte : terriblement déplacée selon Miller, qui jugeait cela bien peu professionnel. Le professeur pris donc soin de se mettre devant, de manière à ce que la jeune personne qui l'accompagnait ne puisse la lire.

« Ici se trouve le bureau du Directeur O'Connell. Si vous avez un soucis il se fera le plaisir de vous recevoir. Il semble être absent pour le moment, mais vous aurez tout loisir de le rencontrer plus tard...surtout si vous faites quelques bêtises... »

Une petite boutade lancée avec un clin d'oeil complice, pour lui montrer qu'il n'était pas dupe. Ils reprirent leur cheminement, l'enseignant continuant de donner des explications sur les différents étages du bâtiment et ses équipements.
Si personne ne tentait de l'arrêter il pouvait continuer comme ça durant des heures...
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Toc Toc [libre] Empty
MessageSujet: Re: Toc Toc [libre]   Toc Toc [libre] Icon_minitimeLun 20 Juil - 10:26

Fleur se sentait excitée de cette visite, de ses choses nouvelles. Ce sentiment avait chasser une grande part de ses peurs, de sa prudence, de son instinct. Elle n'était pas réellement douée pour sentir les gens ou une menace mais elle avait comme tout humain la possibilité de juger d'une situation. Hors cette situation lui apparaissait plus clairement maintenant que les lieux se dévoilait sous les explications du professeur. Plus, ils avançaient et plus elle se sentait comme Alice dans son payse des merveilles. Plus, elle avait l'impression de marcher dans un immense labyrinthe. Elle pouvait presque sentir le souffle du chat malicieux dans son dos ou les hurlements " Qu'on lui coupe la tête" de la reine. Elle était loin, trés loin de se sentir à l'aise. Il était bien pire encore! La sensation de mal être commençait à la saisir avec force lorsqu'elle passa devant les rangé de cassiers immenses. Voilà que l'épisode d'Alice avec la chenille fumeuse de substance surement illicite lui revînt en tête. " J' ai 10 centimètres de la tête à la queue et j'estime que c'est une bonne taille sans aucune doute! " Sauf, qu'elle, elle n'était ni une chenille, ni une petite blonde ayant la possibilité de manger un champignon pour grandir!

Elle eut un mouvement un peu particulier pour une jeune demoiselle face à un inconnu. L'endroit semblait de plus en plus grand, vaste, et bien que luxueux, sombre. Elle se sentait loin, trés loin de tout ce qu'elle connaissait. Et elle ne connaissait pas grand chose du monde. La fierté ou la timidité, ou encore un savant mélange entre les deux, la poussait à se tenir la tête haute, le sourire aux lèvres. Dans sa famille, son éducation les sentiments étaient une chose intime, à ne pas montrer au premier venu. Elle pouvait paraitre sûre, à la limite de la prétention en gardant cette attitude. Elle ne pouvait agir autrement.

Les paroles du professeur passaient vaguement par une oreille pour resortir par l'autre. Elle était plus absorbée par la contemplation émerveillée des lieux ou encore le contrôle de cet étau autour de sa poitrine pour pouvoir être entièrement attentive.

Elle avait suivit le pas tranquille du professeur sans broncher une seconde. Il ne savait pas qu'elle avait du mal avec l'endurance mais cette marque d'attention la fit légèrement rougir. Elle comptait dans sa tête "1 pour inspirer et 2 pour expirer". Elle se devait de ne pas commencer l'année par une crise de toux plus que gênante dans les présentations.

Arrivée devant le bureau du directeur, elle se plaça devant le professeur avec attention. Les joues avaient pris une teinte plus sanguines et le souffle était plus rapide. Il lui faudrait prendre un peu de cours de sport. Le point positif était qu'au moins s'il voulait l'avoir à l'oeil, il n'aurait pas de mal à la suivre en cas de bêtise!

Cette fois, elle avait prit note de chaque renseignement donnés. Elle hocha la tête signifiant qu'elle avait parfaitement comprit.
Elle lui répondit par un grand sourire lorsqu'il évoqua les bêtises potentielles de la demoiselle. Elle regarda avec curiosité la porte. Elle cherchait le moindre petit détail qui pourrait lui indiquer le caractère du directeur. Soudain un mot lui revînt en tête: " examen"! QUOI DES EXAMENS!!!!! Elle n'était pas au courant. Elle savait même pas de quoi ca pouvait parler! Comment ca se passe un examen? Comment on fait pour réviser? C'est quoi les matières? En quel langue faut écrire? Les petits doigts se crispèrent sur sa jupe plissé qui bientôt aurait plus de plis dans le sens de ses doigts que dans le sens normal. Elle déglutît avec peine, la gorge se serra tellement fort qu'elle ne pu que ouvrir et refermer la bouche tel un poisson hors de l'eau.

D'abord, elle n'avait croisé que des élèves pouvant envisager une carrière de top modèle! Ensuite,il y avait des examens qu'elle n'avait pas pu réviser et surtout qu'elle réviserait sans sa mère. De plus, l'école était tellement grande qu'elle avait l'impression d'être dans un autre monde! Que devait elle faire? Se calmer! Inspirant profondément alors que des fourmillement envahissaient déjà tout son corps , elle afficha un nouveau sourire, le regard pétillant à nouveau. Elle réalisa alors soudainement que le professeur reprenait le pas. Elle le talonna se rapprochant un peu plus prés, voir le collant. Un réflexe, un acte involontaire, que lui dictait son instinct. Elle se sentait si minuscule qu'être proche de cet homme la rassurait légèrement. Il y avait un contact, une présence au milieu de tout ce vide!

Pourtant, il faudrait qu'il songe à s'arrêtait s'il ne voulait pas que la petite chose finisse par perdre un poumon ou deux. Elle tira donc doucement sur la manche du professeur pour lui demander l'arrêt, une pause.

" Vous semblez...très...sportif! V...ous f... aites de la...c..our..se à pied? "

Sûr que face à la gamine quasiment sur les genoux, il était en forme. Elle passa une main sur son front pour s'essuyer les gouttes de sueur sur son front. Il faisait super chaud non? Elle avait l'impression d'être dans une étuve. Elle avait les joues rougie et le regard plissé sous le coup de l'épuisement et de la fatigue. Son estomac vînt parler à sa place. Il grogna assez bruyamment raisonnement. Elle baissa les yeux sur ce dernier. La main se posa dessus pour tenter de le faire taire. C'était l'heure du gouter! é_è"
Revenir en haut Aller en bas
Ethan Miller

Ethan Miller


Messages : 241
Date d'inscription : 17/07/2009

About you
Sexe: Masculin
Âge: 32 ans
Réputation:

Toc Toc [libre] Empty
MessageSujet: Re: Toc Toc [libre]   Toc Toc [libre] Icon_minitimeLun 20 Juil - 13:35

Mr Miller était allègrement absorbé par ses explications, lui qui mettait un point d’honneur à transformer toute chose en séance éducative. Il manqua donc de sursauter lorsque la petite demoiselle agrippa sa manche, faisant au passage un petit commentaire sur sa forme olympique.
Ethan avait effectivement une santé solide, puisque la devise « Mens sana in corpore sano » - un esprit sain dans un corps sain – faisait partie intégrante de son mode de vie. Mais de là à fatiguer une enfant qui, si elle avait été normalement constituée, aurait dû déborder d’une énergie physique incontrôlable…
Il s’arrêta net, se tournant vers elle et s’accroupit.

« Je pratique effectivement la course à pied de temps à autre, mais ce n’est pas mon passe-temps favori… »


Doucement, il lui prit le poignet, sans penser à lui expliquer quoi que ce soit ou encore se demander si ce contact la gênerait. C’était là un des principaux défauts du professeur : lorsqu’il était en pleine réflexion le monde et les personnes autour de lui semblaient disparaître. Ce trait de caractère faisait souvent dire aux gens qu’il était rêveur, ou encore que tout lui glissait dessus telle la pluie sur les plumes d’un canard sauvage…
En réalité il était absorbé à compter les battements cardiaques de ce petit cœur qui, après diagnostic rapide, était plus qu’affolé. Mais cela n’expliquait pas une telle fatigue. Le jeune homme revint enfin à la réalité, plantant son doux regard bleu dans les yeux de Fleur.

« Veuillez me pardonner si je vous paraît indiscret, mais auriez-vous des soucis de santé ? Si tel est le cas vous auriez dû m’en faire part de manière à ce que je puisse vous ménager… »

De l’asthme ? Un souffle au cœur ? Ou autre chose encore. Que ce soit bénin ou non, il fallait rester prudent : après tout les parents qui avaient confié leur enfant à cette école devaient faire confiance au personnel pour veiller sur elle. Cela devait être noté dans son dossier, mais Ethan ne l’avait pas encore eu en main.
Il se rendit soudain compte qu’il avait oublié de libérer la main de la jeune fille, qui avait à présent un regard de petit oiseau pris au piège.

« Ne vous inquiétez pas… »

L’ayant relâchée, il se releva et lui indiqua l’un des bancs du couloir dans lequel ils se trouvaient.

« …nous allons faire une pause si vous le voulez bien. Veuillez m’attendre ici. »

Une fois la demoiselle assise, le professeur fila en direction d’une fontaine à eau pour y remplir un verre, puis revint vers elle et lui tendit le gobelet.

« Tenez, cela vous fera du bien. »

Il prit place sur le banc à côté d’elle et la laissa boire avant de reprendre.

« Et si vous me parliez un peu de vous, en attendant de reprendre notre visite ? D’où venez-vous, par exemple ? »

Avec un petit sourire il l’incita à prendre la parole.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Toc Toc [libre] Empty
MessageSujet: Re: Toc Toc [libre]   Toc Toc [libre] Icon_minitimeMar 21 Juil - 10:51

Fleur pinça les lèvres avec force. Elle n'appréciait pas le contact des mains presque manquant de chaleur du professeur. Elle était un peu prise au piège dans un étau de chair. Le regard pourtant ne paniquait plus réellement. Il s'était posé sur le professeur vide.

Elle écouta bien attentivement chacune de ses paroles. Il semblait aimer les mots. Pour un professeur de littérature ceci avait quelque chose de rassurant. C'était comme une preuve de sa passion et de son savoir. Elle ne pu contenir un sourire malgré la douleur, la brulure empruntant l'air comme passager. La vision rendu flou par l'effort cumulé à la fatigue du voyage, restait fixe sur l'homme qui semblait ne plus avoir la moindre parcelle de chose effrayante.

Finalement, plus loin dans le couloir les banc salvateur firent leur apparition. Ils étaient un peu comme l'oasis dans le désert ou la clef ouvrant la porte du paradis. Elle ne se fit pas prier pour se poser dessus. Elle poussa sur ses bras pour s'enfoncer avec douceur sur le bois du siège. Les pieds montèrent quittant le sol. Bien enfoncée, le dos contre le dossier, elle était si petite, qu'elle ne pouvait même pas plier les genoux. Elle avait l'air malines de la sorte.

Elle n'eut pas le temps d'en placer une, qu'il était déjà loin. Dans le fond, c'était plutôt bon signe. Ceci, lui permettait d'échapper aux questions sur son état de santé. Une chose, qu'elle n'avait pas envie de mettre sur la table. Elle se retrouva seule. Le temps pour elle se placer son dos bien droit contre le dossier libérant le plus possible ses poumons. Le couloir de pierre encore agité par quelques discutions redevenait plus clair, plus lumineux. Elle pouvait s'attarder à regarder les autres élèves se chamaillant, échangeant leur point de vue ou encore parfaitement silencieux ou sombre. " veuillez m'attendre " avait il dit. Ou irait elle de toute façon? Elle ne se rappelait déjà plus du chemin pour rentrer au hall!

Assez rapidement, le professeur se retrouva près d'elle, un verre d'eau à la main. Une main se tendit vers lui avec douceur pour se saisir du précieux présent! Un souffle plus léger quoique encore fatigué, vînt répondre à ce jeune que trop serviable:

" Merci b..eaucoup professeur Miller. "

Se fut ainsi qu'elle l'avait nommé et se sera très certainement toujours de cette façon. Sans vraiment attendre, elle porta le gobelet à sa bouche. Elle avait bien besoin d'un peu d'eau. Elle avait chaud et l'été n'y été très certainement pas étranger. La question du professeur mit un moment à être entièrement saisit. Elle descendit le verre pour le saisir et le tourner entre ses deux mains fines et soyeuses. Elle inclina la tête vers lui afin de mieux le regarder, l'analyser peut être. Il avait très certainement des mimiques, des tics amusants à trouver. Chaque personne était un peu comme un code. Les mots franchirent ses lèvres avec douceur, lenteur pour ne pas s'essouffler.

" Je vivais dans une grande maison, chez mes parents. Y avait une grande forêt derrière, un grand jardin avec un étang. Par contre la maison n'était pas du tout comme ici. Il y avait des panneaux coulissant pour ouvrir les portes par exemple. Ce n'était pas fait en pierre."

Elle prit une nouvelle gorgée d'eau pour réfléchir au meilleur moyen de poser ou plutôt de ne pas poser toute ses questions d'un seul coup.

" Comment avez vous connu cette école? Vous y avez étudié? "

Elle avait eu le droit à deux questions! La grande joie! Elle ne pouvait plus lâcher du regard le fond d'eau qu'elle faisait lentement danser entre le plastique du gobelet. Pourtant, elle dû bien arracher son regard à sa contemplation des petites vaguelettes lorsqu'une petite bande de fille, environs trois passèrent devant le professeur . Lorsque celles ci s'arrêtèrent devant eux visiblement curieuse, Fleur leur adressa un immense sourire afin de les saluer. L'une d'elle au centre posa la première question tout en se penchant vers Fleur laissant une vue plongeante dans son décolté.

" Oh, elle est trop mignonne bien qu'elle ne vous ressemble pas du tout professeur. "

Fleur redressa un sourcil sans bien comprendre alors que les deux autres filles à coté la fixaient comme si elle était la dernière peluche à la mode. Fleur cligna des yeux surprise. Pourquoi elle devrait lui ressembler? Elle regarda ses cheveux long noirs tirant l'une de ses mèches vers les sommet crâne du professeur puis de la fille au milieu. C'était vrai que c'était clairement pas pareil!

" Vous aussi vous êtes mignonnes bien que vous lui ressembliez pas."

Innocence de l'enfance...Elle n'avait strictement rien compris! Les trois filles ne semblaient pas réellement écouter la demoiselle, elles étaient plutôt suspendue aux lèvres du professeur.
Revenir en haut Aller en bas
Ethan Miller

Ethan Miller


Messages : 241
Date d'inscription : 17/07/2009

About you
Sexe: Masculin
Âge: 32 ans
Réputation:

Toc Toc [libre] Empty
MessageSujet: Re: Toc Toc [libre]   Toc Toc [libre] Icon_minitimeMar 21 Juil - 15:06

La fillette s’était redressée autant que possible sur le banc qui semblait dix fois trop grand pour elle. Elle se comportait comme si elle avait du mal à respirer, et Ethan resta donc particulièrement attentif à la moindre de ses réactions : crise d’asthme, d’angoisse ou d’épilepsie, les possibilités restaient nombreuses et fâcheuses. Il ne voulait pas qu’elle fasse un malaise à peine arrivée, cela lui aurait laissé un bien mauvais souvenir de l’école !
Fleur le remercia et but avec un contentement visible. En revanche elle avait plutôt mal compris sa question sur ses origines et, au lieu de lui donner ne serait-ce que son pays d’origine ou sa nationalité, lui parla de sa maison. D’après la description, il s’agissait d’architecture asiatique, ce qui collait avec ses manières – il se rappelait son petit salut si révérencieux. Tout cela était extrêmement intéressant pour le professeur, mais il n’eut pas le temps d’y réfléchir plus avant ou de creuser son enquête que déjà une nouvelle question franchissait les lèvres de la jeune demoiselle.

*Ah les enfants… Quelle saine curiosité !*

Un air pensif se peignit sur son visage lorsqu’il lui répondit : Mr Miller avait gardé d’excellents souvenirs de ses années d’études. Parmi les plus intéressantes de sa vie, même si cette dernière était loin d’être dénuée d’intérêt depuis vu les différentes passions qu’il s’était constituées.

« Eh bien non je n’ai pas étudié ici, mais en Angleterre voyez-vous. Je suis originaire de Londres et j’ai fréquenté un collège puis un lycée privé. J’ai longtemps été en internat, situation que j’ai beaucoup appréciée et raison pour laquelle j’approuve la vie en communauté instaurée par des établissements tels que l’Ecole du Dahlia Noir… Je suis sûr que vous en garderez d’excellents souvenirs lorsque vous serez parvenue à l’âge adulte. »

Son petit sourire nostalgique venait confirmer sa sincérité quant à ses dires.

« Mais mon meilleur souvenir reste mes cinq années d’études à Oxford. Les cours étaient passionnants et j’adorais mes professeurs…
Non, pour revenir à votre question, en réalité je ne connaissais pas cette école avant que l’on me propose ce poste. Je fais des remplacements voyez-vous : cela me permet de voyager dans différents pays, de découvrir différents cultures, et surtout de rencontrer énormément de personnes très intéressantes… »


Beaucoup plus intéressantes que quiconque ne pouvait l’imaginer d’ailleurs…

« …et donc je fais partie d’une organisation qui se charge de mettre en relation des écoles qui font face à des désistements, départs à la retraite, congés maladie…et des professeurs remplaçants. Voici le fin mot de l’histoire. »

Et alors qu’il mettait un point au bout de sa phrase, continuant d’observer la petite souris qui gardait le nez au fond de son verre comme si elle comptait s’y noyer, quelques exclamations lui firent lever le nez.

" Oh, elle est trop mignonne bien qu'elle ne vous ressemble pas du tout professeur. "

Il s’agissait de trois de ses élèves de deuxième année. Apparemment elles prenaient Mademoiselle de Lisse pour sa fille. Ethan allait rectifier ce malentendu lorsque Fleur le devança.

" Vous aussi vous êtes mignonnes bien que vous lui ressembliez pas."

Malgré tous ses efforts il ne put retenir un éclat de rire et ainsi ne sut jamais vraiment si l’air surpris des adolescentes venait de la remarque de la fillette ou bien de sa démonstration de gaieté.

« Vous faites fausse route, Mesdemoiselles…
se tournant vers la fillette…et vous aussi ma chère Fleur. En fait elles vous ont pris pour ma fille. Et non, je suis navré de vous décevoir, mais cette jeune fille ne possède nullement mon patrimoine génétique : nous n’avons d’ailleurs strictement aucun lien de parenté. »

Les trois élèves réprimèrent une petite moue gênée de s’être emportées ainsi et avoir laissé échappé un commentaire de ce genre, erroné qui plus est, et ce devant leur professeur adoré…
Mr Miller éclaircit la situation d’emblée.

« Mademoiselle de Lisse ici présente est une nouvelle élève de notre établissement. Elle intègrera l’une des classes de première année et ne sera donc pas en cours avec vous, mais j’espère qu’en tant que ses aînée vous prendrez tout de même soin d’elle. »

Il appuya le tout d’un petit sourire, sur quoi les jeunes filles, toujours quelque peu embarrassées, balbutièrent excuses et promesses entremêlées avant de s’éloigner en rougissant.
Ethan se tourna alors de nouveau vers la petite fille.

« Vous n’étiez jamais partie de chez vous avant aujourd’hui, n’est-ce pas ? »

Fleur paraissait plus qu’intelligente, et le fait qu’elle se montre aussi peu dégourdie dans un simple échange ne voulait dire qu’une seule chose : ses parents n’avaient pas privilégié l’apprentissage des relations sociales chez leur enfant. Le professeur ne s’inquiétait pas réellement, mais cela pourrait finalement poser plus de problèmes que prévu dans l’intégration de la fillette…
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Toc Toc [libre] Empty
MessageSujet: Re: Toc Toc [libre]   Toc Toc [libre] Icon_minitimeMer 22 Juil - 10:16

Oxford, les cours de remplacement, l'Angleterre...Alors ce très cher professeur n'allait pas rester parmi eux bien longtemps? Il n'était ici que la durée du rétablissement du professeur attitré de l'école du Dahlia noir.
En tout cas, il semblait fier de ses études autant qu'il était fier de ses origines.
Fleur fixa avec attention les filles faire, dire ou plutôt ne pas dire. Elles étaient si étrange dans leur façon dans leur absences de rire. C'était un comportement bien trop inconnu de la demoiselle. Que voulaient elles vraiment? Fleur ne pu le savoir.

« Mademoiselle de Lisse ici présente est une nouvelle élève de notre établissement. Elle intègrera l’une des classes de première année et ne sera donc pas en cours avec vous, mais j’espère qu’en tant que ses aînée vous prendrez tout de même soin d’elle. »


L'être humain était réellement tordu! Voilà toute la réflexion de Fleur. Pourquoi avait elle l'impression que ses paroles étaient vaguement bizarre entre les lèvres de ce cher professeur? Paraissait elle si fragile? Avait elle l'air d'une petite chose si facile à briser? Surement que le fait de se retrouver assise sur un banc essoufflée après une petite visite avait été suffisant comme preuve. Dans le fond, il y avait une trace de vérité.Pourquoi les filles réagissaient de la sorte? Pourquoi tant de confusion dans quelques mots et quelques instant? Fleur encore ne le su pas. Elles étaient partie pivotant un peu plus raides et lourdes qu'au départ. Fleur leur adressa un petit signe de la main délicat pour les saluer du mieux qu'elle le pouvait. Alors que l'autre main tenant toujours sa mèche de cheveux bien sombre s'amusait à jouer au plumeau sous son nez. Les pieds martelaient le vide lentement dans un rythme plus ou moins régulier. Ils ne marquèrent aucune pose dû à la concentration que la question toute à fait rhétorique du professeur aurait dû causer. Elle eut un immense sourire continuant son jeu de mèche et de pied. La réponse ne tarda que peu à venir. Douce, délicate la voix s'éleva :

" J'ai beaucoup apprit. "

La réponse pour une autre question. Fleur avait comprit le sous entendu du professeur. Elle savait qu'elle n'était pas douée pour comprendre certaines chose. Chez elle tout était simple. Chez les autres tout étaient trop complexe, embrouillée, emmêlé. Elle tourna la tête vers lui redressant le nez. Le regard ne le fixait pas. Il était impolie de fixer quelqu'un de supérieur dans l'échelle hiérarchique.

" Tout comme vous avez beaucoup étudié Professeur bien que je sois encore loin de vous égaler. Certain consacre leur vie aux autres, à un Dieu, à une quête. Pour ma part, j'aspire à connaitre le plus de chose. N'avez vous pas soif de connaissance? De savoir? De comprendre? Il y a toujours une chose qui pousse mon esprit à se tourner vers lui pour le comprendre. Pas vous?"

La question n'était pas réellement celle posée. La question était loin d'être aussi simple que ce qu'elle en avait l'air. La question était loin d'être facile comme elle était loin d'être normal dans la bouche d'une enfant de son age. Qu'importe, elle était curieuse et elle attendait sa réponse ne doutant pas un instant que le professeur allait lui donner une explication tout à fait passionnante, autant que l'avait été ses cheveux, sa visite, son comportement.
Revenir en haut Aller en bas
Ethan Miller

Ethan Miller


Messages : 241
Date d'inscription : 17/07/2009

About you
Sexe: Masculin
Âge: 32 ans
Réputation:

Toc Toc [libre] Empty
MessageSujet: Re: Toc Toc [libre]   Toc Toc [libre] Icon_minitimeJeu 23 Juil - 11:47

La réponse de la jeune demoiselle resta évasive. Etait-ce là sa façon à elle de lui dire que si elle n’avait pas encore une grande expérience de la vie elle en avait, en revanche, tout à fait conscience et était, qui plus est, suffisamment fine pour apprendre ce qu’il lui manquait de façon empirique ? Si tel était le cas, cette enfant avait plus encore de potentiel que tout ce qu’Ethan avait pu imaginer. Et cela le réjouissait plus qu’il n’aurait souhaité l’admettre.
Toujours engoncée dans ses manières strictes et définitivement respectueuse, Fleur lui posa alors une question terriblement intéressante. Le sourire du professeur s’élargit imperceptiblement.

« La curiosité est une chose saine. Vos aspirations vous honorent, Mademoiselle, et je ne serait guère celui qui vous contredira : quoi de plus beau en effet que de parfaire sa connaissance du monde ? Mais l’être humain n’est-il fait que de savoir ? Peut-on uniquement juger de la valeur d’une personne sur les informations qu’elle assimile ? N’y a-t-il pas d’autres formes de sagesse ? Et, surtout, la connaissance est-elle toujours une bonne chose ? »

Sur ce dernier point, Mr Miller avait une idée très arrêtée : non. Certaines choses étaient néfastes en ce monde et peut-être valait-il mieux les ignorer que de devoir en porter le fardeau durant son existence entière. La religion parlait d’âmes damnées : si celles-ci n’existaient pas dans un sens concret – encore que sur ce fait le professeur n’était pas tout à fait de cet avis – au moins existaient-elles dans un sens plus lyrique. Qui possédait de terribles secrets pouvait les voir ronger son âme et pourquoi pas sa santé mentale jusqu’à sa mort qui, parfois, survenait prématurément.
Ethan faisait-il partie de ces personnes ? Peut-être bien : il se rappelait encore du jour où il avait franchi la ligne. A la fois le pire et le plus beau de son existence…

« Connaissez-vous ce dicton qui dit « Aux innocents les mains plaines, heureux les simples d’esprit » ? Croyez-vous que ce genre d’héritage populaire soit totalement vide de sens ? Peut-il réellement y avoir de la fumée sans feu ? Vous, Mademoiselle de Lisse, faites partie de ceux qui sont à la recherche du feu, tout comme moi : mais comment être sûr de ne pas vous y brûler une fois que vous l’aurez trouvé ? »

Certaines brûlures ne cicatrisaient jamais, vous marquant à vie tel la fleur de lys apposée au fer rouge sur la peau des courtisanes fût un temps… Ce parallèle amusa quelque peu Miller : Mademoiselle de Lisse, Fleur. Bien entendu il aurait pu penser en premier lieu au signe de la royauté française, mais Ethan était – peu de gens le savaient – plus enclin à se pencher sur les phases sombres du monde et de son histoire.
En revanche il se garderait bien d’évoquer cela devant sa jeune compagne.

« Ne vous méprenez pas : je ne vous incite pas à quitter votre route pour emprunter la voie du plus grand nombre. Un tel gâchis serait impardonnable. »


Et il préfèrerait mourir plutôt que de pousser un esprit aussi vif à cesser de réfléchir !

« Non, je dis juste que la soif, si elle s’apaise avec l’âge, reste. Et si elle est une bonne chose, il faut s’en méfier lorsqu’elle est encore impétueuse. Je parle de vous, chère Fleur. Ne pas se noyer dans un verre d’eau est la grande difficulté de l’insatiabilité de la jeunesse ! »


Lui-même avait bu la tasse. Mais cela ne regardait que lui.

« Quoiqu’il en soit j’apprécie votre enthousiasme, et je me ferai un plaisir de l’accompagner. »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Toc Toc [libre] Empty
MessageSujet: Re: Toc Toc [libre]   Toc Toc [libre] Icon_minitimeVen 24 Juil - 10:16

Fleur souriait polie, douce. Elle ne semblait pas perdre un instant de sa bonne humeur. Elle était aussi parfumé qu'une fleur affublé de la sorte par cette esquisse de sourire toujours en coin de lèvres. Elle hocha la tête aux paroles du professeur. Etait il de ceux qui faisait parti de la prudence ou encore avait il juste une autre envie? Les humains, ses congénères, étaient trop étrange à vouloir mettre trop de formes et de rondeur partout. Elle avait compris le but de la politesse qui n'était autre que le respect de la hiérarchie un peu comme dans les troupeaux de chevaux. Elle avait tout autant saisit l'utilité de l'écrit, transmettre un savoir, une mémoires utile à la cohésion du groupe humain et à sa survie. Une chose restait un véritable mémoires, la psychologie humaine, la façon dont un humain se comportait ou agissait,ou pensait. Elle ne parvenait pas à comprendre cette prudence pour un rien. Elle inclina la tête tournant toujours avec la plus grande de toute les attention son gobelet entre ses mains fines.
Elle écouta avec la plus grande des attentions le discours du professeur Miller:

« La curiosité est une chose saine. Vos aspirations vous honorent, Mademoiselle, et je ne serait guère celui qui vous contredira : quoi de plus beau en effet que de parfaire sa connaissance du monde ? Mais l’être humain n’est-il fait que de savoir ? Peut-on uniquement juger de la valeur d’une personne sur les informations qu’elle assimile ? N’y a-t-il pas d’autres formes de sagesse ? Et, surtout, la connaissance est-elle toujours une bonne chose ?
Connaissez-vous ce dicton qui dit « Aux innocents les mains plaines, heureux les simples d’esprit » ? Croyez-vous que ce genre d’héritage populaire soit totalement vide de sens ? Peut-il réellement y avoir de la fumée sans feu ? Vous, Mademoiselle de Lisse, faites partie de ceux qui sont à la recherche du feu, tout comme moi : mais comment être sûr de ne pas vous y brûler une fois que vous l’aurez trouvé ? »


La demoiselle hochait la tête signifiant qu'elle comprenait parfaitement ce que le professeur souhaitait lui dire. Elle ne partageait par contre pas le même point de vue. Elle en fit par à ce dernier si bonne oreille de sa voix habituellement douce, tendre, respectueuse :

" Cette soif, comme vous l'appelez, fait parti entière de mon être. Je préfère bruler, tomber, en restant totalement moi que de vivre paisible en sachant qu'une partie aurait été oublié en route et tout aussi insatisfaite que dans ma quête. Cependant, votre point de vue est remplie d'une grande sagesse auquel je ne manquerais pas de me rappeler Professeur. "

Elle inclina à nouveau la tête en signe de compréhension. Le verre remonta à ses lèvres pour pomper encore un peu d'eau dans ce récipient recyclable. Elle était tout à l'écoute alors que son souffle semblait être redevenu parfaitement paisible tout autant que son coeur. Une phrase vînt tinter à ses oreilles. Une phrase qu'une fille aussi avide de savoir ne pouvait pas retenir. Il était impossible de ne pas y prêter toute l'attention qu'elle mérité. Le professeur devait forcement en être conscient n'est ce pas? Il savait très bien qu'elle allait tilter sur ces quelques mots.

« Quoiqu’il en soit j’apprécie votre enthousiasme, et je me ferai un plaisir de l’accompagner. »


Elle rabaissa lentement le verre contre ses genoux couvert de sa petite jupe plissée. Il avait déjà assuré à plusieurs reprise que son aide serait là si elle en avait besoin. Il l'avait dit à de nombreuses reprises. Il devait être bien sûr de lui. Pourquoi une aide aussi rapide? Pourquoi autant de gentillesse? Il n'était pas coutume aux humains de se tendre la main si facilement à moi que le savoir ne rende les gens plus apte à ce genre de comportement ou encore qu'il souhaitait quelque chose que la demoiselle pouvait lui apporter, la compagnie, la fraicheur, un nouvel angle de vu?
Elle s'en moquait totalement, elle avait, elle beaucoup à en tirer. Elle avait bien tenté de se comporter comme tout le monde avec des mots moins étudié, des phrases moins sophistiquées et voilà qu'avec le professeur le naturel revenait au galop. Elle répondit gardant cette voix si enfantine:

" Ceci fait très certainement de vous un excellent professeur Professeur. Puis je vous demander vers quelle quête, questionnement vous vous êtes tourné? "

Pour sa part, ses apprentissages restaient ceux de son niveau. Elle était sur un livre d'histoire sur les inventions. L'histoire était très certainement la matière qu'elle affectionnait le plus. Elle attendait quelque chose de plus littéraire et moins compréhensible pour le professeur.
Revenir en haut Aller en bas
Ethan Miller

Ethan Miller


Messages : 241
Date d'inscription : 17/07/2009

About you
Sexe: Masculin
Âge: 32 ans
Réputation:

Toc Toc [libre] Empty
MessageSujet: Re: Toc Toc [libre]   Toc Toc [libre] Icon_minitimeMar 28 Juil - 17:50

Ethan se contenta de sourire à la remarque de la jeune fille. Celle-ci commençait à changer de ton, utilisant une syntaxe bien différente de celle utilisée jusqu’à présent. Cette petite demoiselle portait ce que le professeur appelait « le masque de l’humilité ». Lorsque vous êtes supérieurement intelligent ou cultivé, vous avez tendance, sans toutefois avoir cette intention, à rappeler aux autres leur infériorité ne serait-ce qu’en parlant. Alors vous vous faite détester pour des griefs qui vous semblent injustes et vous invoquez, à juste titre, ce fameux masque : un assemblage de mots et de phrases, bien peu naturels pour vous, servant à vous ramener au même niveau que vos interlocuteurs. Fleur le portait sur elle depuis son arrivée, mais venait de l’ôter de la manière la plus naturelle et candide qui soit.
Mr Miller ne put qu’être flatté d’une telle marque de respect tacite.

Mais elle était déjà repartie dans ses questions. A son grand regret, il ne pouvait lui répondre franchement. Il se contenta donc d’une partie de la vérité.

« Eh bien voyez-vous, je suis passionné par les écrits en général. Je ne suis guère un scientifique dans l’âme et, même si les chiffres font partie intégrante de l’écriture, preuve en est le chiffrage romain…malgré cela, disait-je, les lettres me sont bien plus amicales. Les anciens textes retiennent particulièrement mon attention et, cela doit être le vestige de mon âme d’enfant, je raffole des contes, légendes et autres mythologies. Je vous avouerai en passant que les textes religieux, quels qu’ils soient, sont aussi d’un intérêt bien particulier mais je n’ai cependant pas toute liberté de converser avec vous à ce sujet, compte tenu de la laïcité de l’établissement dans lequel nous nous trouvons… »

Les cours de théologie qu’il donnait dans l’un de ses anciens lycées, un pensionnat catholique pour jeunes filles, restaient un mémorable souvenir.
Dire que seule la qualité d’établissement laïque de l’école l’entravait dans ses révélations était un mensonge partiel. Mais parfois un petit mensonge permettait de protéger les jeunes âmes…et quelques secrets douteux. Le sourire d’Ethan s’effaça temporairement pour finalement revenir glisser sur ses lèvres comme au premier instant.
Il se tourna de nouveau vers sa jeune compagne.

« Vous me rappelez l’enfant que j’étais autrefois. Cette fougue, cette passion… J’apprécie de voir que de jeunes personnes peuvent faire montre d’une telle détermination. Quels sont donc vos sujets personnels de prédilection ? J’imagine que vous vous intéressez à tout, mais votre cœur doit bien prendre le pas sur votre cerveau de temps à autre, n’est-ce pas ? Avez-vous donc une passion plus grande que les autres ? Une question qui vous obsède nuit et jour ? »

Le jeune homme s’arrêta un instant, couvant Mademoiselle de Lisse d’un regard à la fois curieux et bienveillant. Ne mettait-il pas la charrue avant les bœufs en avançant de telles questions ? Elle était encore si jeune… Peut-être un peu tôt pour aborder des interrogations fondamentales. Mais Miller doutait vraiment que ce ne soit le cas : cette petite demoiselle semblait être un diamant d’intelligence à l’état brut.

« J’espère que je ne vous embarrasse pas en vous assaillant ainsi. Je crois bien m’être laissé emporter par votre enthousiasme si communicatif ! »

Il en riait presque. Voilà qui était amusant, cependant il ne devait pas se laisser déborder dès à présent et se reprit, un air faussement sévère sur le visage.

« Je me permettrai de faire une légère parenthèse en vous précisant que le genre de conversation que nous tenons ici n’à lieu d’être qu’en dehors de mes cours. Il serait fortement préjudiciable à ma crédibilité face aux autres élèves que je montre si peu de retenu ou de sévérité à votre égard. Je suppose que vous le comprenez parfaitement. »

Un petit clin d’œil plutôt espiègle vint sceller ses dires.

« Mais pour l’instant nous ne sommes pas en cours. Cela tombe bien, n’est-ce pas ? »

Le professeur Miller avait parfois ce côté grand enfant si inattendu chez un homme de son apparence, de sa réputation et, surtout, de son éducation.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Toc Toc [libre] Empty
MessageSujet: Re: Toc Toc [libre]   Toc Toc [libre] Icon_minitimeVen 31 Juil - 13:45

La bouille enfantine de la demoiselle restait complètement et entièrement admirative devant le professeur. Elle était totalement absorbée par le jeune homme. Loin d'elle l'envie de toucher les cheveux, quoique toujours intrigant, du Professeur Miller. Les lèvres pincées, elle écouta le jeune homme sans l'interrompre. De temps à autre fusait un "hum" signifiant toute l'attention qu'il avait pu obtenir de la demoiselle. Hochant la tête elle analysait et prenait en compte tout les mots qu'il pouvait laisser filer entre ses lèvres si fines, si féminines. Ce genre de détail ne sautaient pourtant pas au yeux de la petite bien trop prise dans d'autre réflexion que celle ci. Une phrase prouva toute cette curiosité, toute son innocence.

« J’espère que je ne vous embarrasse pas en vous assaillant ainsi. Je crois bien m’être laissé emporter par votre enthousiasme si communicatif ! »

Elle ne pu étouffer un petite rire candide, passant d'une main fine une mèche de cheveux sombre derrière ses oreilles dénudées de tout bijou. Le regard pétilla de malice et d'amusement plus que sincère chez l'enfant.

Quant à la question du professeur, elle mit un instant avant de bien répondre. La réponse tournait dans son esprit. La fumée aurait pu se voir s'effiler par les oreilles si elle n'avait pas été une habituée des gymnastiques cérébrales. Évidement qu'elle avait des centaines de questions qui courraient dans son esprit encore trop sombre pour apporter la lumière à tant d'interrogations.

Toute aussi douce, tout aussi délicate, elle prit la parole dans le but de répondre à son professeur. Se redressant comme pour libérer la gorge et les poumons de tout entrave, les mots fusèrent, un peu trop vite.

" Je comprend Professeur que votre devoir vous pousse à garder certains sujets à l'écart lors de vos cours autant que votre statut vous pousse à certaines distances envers vos élèves. Je vous avouerai que je tiens à coeur certaines facettes de l'histoire. Bien que mes parents aient surement d'autre projet pour moi qu'ils estiment plus honorable, je souhaiterai me tourner sur des recherches concernant la mythologie et les anciennes croyances. Je voudrais comprendre comment nos croyances, légendes sont arrivées jusqu'à nous. Je voudrais trouver leur source. "

Elle affubla le tout d'un doux sourire. Les épaules se haussèrent tranquille alors que les mains s'écartèrent prouvant un peu de son impuissance. Les petits pieds trop court battaient l'air, surement un peu par nervosité. Elle sentait tout en racontant. Plongée dans son récit, dans ses explications, elle ne pouvait contenir une pointe d'excitation.

" Pour le moment je me vous forcer de travailler plus sérieusement la biologie afin de réaliser le rêve de mon père et devenir médecin comme lui aurait voulut l'être. Est ce de ce genre d'obstacle dont vous me parliez Professeur ? Avez vous vous même dû aller à l'encontre des aspirations de vos proche? "

Presque avec espoir, elle fixa le cher professeur. Avait il la réponse? La solution pour ne pas vexer ses parents et poursuivre son rêve? Elle doutait. Jamais une réponse ne tombait crue dans la bouche. Il fallait travailler, chercher. Pour manger, il fallait avant mâcher ses aliments non? Elle était prête à remonter ses manches. La lueur de détermination habitant son regard le prouvait. Ce genre de petite avait une envie et une soif de savoir assez difficilement insatiable.
Enfin de peu de temps, la conversation allait tourner en Mylife.com. Elle en prit compte assez rapidement. Passant une main devant sa bouche, les yeux un peu agrandis par un sentiment trop important, elle s'inclina légèrement tout en déclarant plus radoucit :

" Je me suis montrée un peu trop bavarde Professeur. Vos lumières me paraissaient si bonnes. J'avoue que l'enthousiasme d'en profité m'a emporté."


Quel enthousiasme n'est ce pas? Redressant le nez sur le professeur, elle inclina la tête sur le coté. Loin d'elle l'idée de le dévisager et pourtant. Son visage avait quelques chose dont les Japonaises raffolaient dans les divers mangas. Fleur était à des kilomètre de ce genre de lecture mais elle était persuadée qu'en lisant le regard d'un homme l'on pouvait en apprendre beaucoup sur son âme. De nombreuses croyance lié le regard et l'âme. Fleur ne faisait pas exception à la règle.
Revenir en haut Aller en bas
Ethan Miller

Ethan Miller


Messages : 241
Date d'inscription : 17/07/2009

About you
Sexe: Masculin
Âge: 32 ans
Réputation:

Toc Toc [libre] Empty
MessageSujet: Re: Toc Toc [libre]   Toc Toc [libre] Icon_minitimeDim 9 Aoû - 13:21

La réponse de la jeune fille réjouit le professeur tout autant qu’elle lui glaça le sang. Mais il n’en laissa paraître que le positif, son doux sourire scellant implacablement ses lèvres, hochant la tête pour montrer son intérêt et son accord.

« Je vois, avec ravissement, que nous avons nombre de points communs, mademoiselle de Lisse. L’histoire fait partie intégrante du monde, des nations et des peuples. Mais elle a été écrite par les hommes, raison pour laquelle elle n’est fiable que partiellement malgré ce que la plupart des gens pensent. De même, cette « autre » histoire a, de mon point de vue, son importance. Écrite de la main de l’homme, elle aussi, elle trouve forcément racine dans des faits, qu’ils aient été fidèlement retranscrits ou non. Je vous avoue que ma thèse elle-même a porté sur ce sujet : preuve que je ne vous mens guère dans mes affirmations. Sujet passionnant que celui-ci… »

Un air pensif l’envahit. Regret, peut-être. Nostalgie, certainement. Sa quête. Tout comme les chevaliers d’Arthur s’étaient lancés sans relâche dans la quête du Graal, la coupe du Christ, Ethan avait poursuivi sa propre voie, envers et contre tout. Il écumait toujours les chemins, bien que l’armure et l’épée ne soient pas de mise…quoique...
La présence à ses côtés le ramena au moment présent, et son cœur se pinça lorsque ses yeux se portèrent à nouveau sur Fleur. Puisse-t-elle ne jamais s’aventurer trop loin. Sinon il aurait en partie failli à la tâche qu’il s’était donnée : protéger ces âmes pures à peine écloses…
Tout excitée, elle lui parlait cependant des contraintes qu’elle subissait.

« La médecine est une profession tout à fait remarquable. Sauver les êtres humains est un véritable sacerdoce, une tâche plus qu’honorable. Cependant… »

Monsieur Miller parut quelque peu gêné en reprenant la parole. Il parlait pour lui-même, et non en qualité d’enseignant, et espérait qu’elle le comprendrait.

« …eh bien je ne pense pas que ce genre de carrière puisse s’embrasser par pur devoir familial. Vous avez, j’en suis certain, tout le talent requis pour exercer dans ce domaine, et vous ne seriez certainement pas de trop dans notre monde. Mais j’ai toujours pensé qu’il faut avoir foi en ce que l’on fait. Tout le talent et le travail du monde ne peuvent compenser la véritable foi, celle qui fait que jamais vous n’abandonnerez, quels que soient les obstacles. »

Cela s’appliquait au domaine des ordres de façon naturelle. Mais le professeur restait convaincu que si le monde tournait aussi mal, c’était pour la simple et bonne raison que les êtres humains ne faisaient pas les choses en y croyant réellement. Sans foi la persévérance, la passion, l’ambition finissaient pas s’émousser.
Mais la petite demoiselle était encore bien jeune pour s’opposer aux volontés de sa famille. Et cela n’était jamais chose facile, même avec l’âge et l’expérience.

« Oui, j’ai dû m’opposer aux désidératas de mon père pour pouvoir suivre ma voie. Cela a créé de nombreux problèmes et tensions, et ma mère en a été très malheureuse, des années durant. Je regrette que Père soit mort avant que nous n’ayons pu nous réconcilier. J’ai au moins pu reprendre le contact avec ma chère mère. »

Il sourire plein de tristesse passa sur le visage du grand blond. En réalité il n’avait que faire de son père. Il lui souhaitait même un excellent séjour en enfer et l’aurait – s’il avait été en pouvoir de le faire – même recommandé personnellement à Lucifer. Mais cette réaction pouvait paraître froide et inhumaine. Tout ce qu’il ne voulait pas paraître. Non, le « Professeur Miller » n’était peut-être qu’un personnage, mais il restait une partie de lui. Son bouclier. Son armure de chevalier de la Table Ronde, en quelque sorte. Peut-être que la folie le guettait. Sûrement aurait-elle un jour sa peau. Mais d’ici là il aurait accompli ce qu’il avait à faire…
Pour le monde, il était Ethan Miller. Et Ethan Miller était en conversation avec une passionnante fillette qu’il avait la chance d’avoir comme élève. La vie avait une saveur délicieuse parfois.

Il s’était tu, écoutant avec bienveillance la demoiselle se reprendre et s’excuser de son enthousiasme, comme lui l’avait fait un instant auparavant. A présent elle le regardait avec insistance, le sondant de ses yeux purs, cherchant à atteindre les tréfonds de son âme…chose qu’il ne laisserait pas faire. Il se releva doucement, se penchant légèrement vers son élève, soutenant son regard derrière le verre de ses petites lunettes.

« Vous êtes toute excusée, ma chère. Je me suis moi-même comporté comme un enfant, je serais donc mal placé pour vous faire la morale…pour cette fois.
Bien. Et si nous reprenions notre marche. A moins que vous ne soyez trop fatiguée. Si vous le souhaitez je peux vous conduire à l’infirmerie, Mademoiselle Napesh pourra peut-être vous donner quelque chose qui vous aide à vous remettre… »

Il ne souhaitait en aucun cas la brusquer, mais ne voulait pas non plus qu’elle se sente traitée en infirme. Seulement, sachant pertinemment qu’il n’aurait peut-être pas les bons réflexes en cas de problème, il tenait à prendre toutes les précautions possibles.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




Toc Toc [libre] Empty
MessageSujet: Re: Toc Toc [libre]   Toc Toc [libre] Icon_minitimeLun 17 Aoû - 10:19

Prise dans ses réflexion et discutions en tout point intéressante, Fleur n'avait pas sentie le temps filer. Elle était jeune, si jeune, qu'elle ne se rendait pas réellement compte du temps qui passe. Elle le voyait glisser en flots entre ses doigts. L'idée même de serrer les poings pour les retenir ne la secouait pas. Elle était parti bien loin dans ses pensées. Elle avait bu les paroles du professeur comme une assoiffée. Elle inspira profondément sans que la moindre gêne ne se fasse sentir. Elle en eu un sourire sincère franc.

Le regard retomba sur son gobelet tordu par les divers petits cercles que les fines mains de la demoiselle lui avait fait exécuter. Elle reporta le bout de plastique contre ses lèvres soyeuses. Elle le fini entièrement. Il était hors de question de gaspiller de l'eau. Elle était si précieuse, aux yeux de la petite qu'il aurait été dommage d'en perdre une goutte.

Gardant tout son sourire candide, elle se redressa dans un petit saut pour retomber gracieusement sur ses pieds au sol . Une danseuse étoile n'aurait pas fait mieux. C'était souple, délicat. L'enfance possédait ses maladresses que Fleur pour cette fois avait gommé. Elle inspira encore une fois afin de vérifier que l'air circulait librement dans son petit corps fatigué.

De sa main libre, elle lissa sa jupe plissée avec le plus grand des soins. Elle ne souhaitait pas avoir la moindre plissure de travers. Elle pouvait paraitre quelques peu coquette ou maniaque. Il ne serait pas entièrement faux d'en venir à cette conclusion. Elle avait été élevée pour être une fille après tout et il suffisait de regarder sa tenue si bien mise, si coincée. C'était comme si la demoiselle était constamment en uniforme scolaire. Mais à cet age la vie n'était elle pas une suite de leçon et de cours à retenir? Peut être ne faudrait il pas l'oublier.

Les mèches sombres tombant autour de son visage pâle furent remis en place dans son dos alors qu'elle fixait le professeur d'un regard clair. Il était si différent et si semblable en même temps, qu'il en avait presque l'air irréelle. Elle savait une chose de toute ses années vécues. Bien qu'elles soient peu nombreuses, elle avait apprit une règle d'elle même. Plus la chose était belle, enviable, plus elle était risquée! Elle n'irait pas jusqu'à se méfier du professeur, il s'était montré si charmant. Pourtant, elle savait que lui comme elle avait une passion en commun et cette idée là la réjouissait énormément. La voix tendre, douce comme toujours se dressa dans le silence du couloir

" Je vous aurez volontiers suivit durant cette visite plus que passionnant pourtant je dois avouer que la fatigue me pèse. Je pense donc retourner au dortoirs. "

La petite avait eu un voyage de plusieurs jours. Elle ne pensait pas que le décalage horaire aurait pu tant jouer en sa défaveur. les paupières étaient devenues plus lourde, plus difficile à relever. Elle serait endormie sur sa chaise si la conversation ne l'avait pas si passionner. Elle sentait engourdie, prise dans une brume encore fine. Pourtant, elle n'avait qu'une envie se poser dans sa chambre. S'étaler dans son lit, fermer les yeux et très certainement repenser à son voyage, sa famille avant de plonger dans un sommeil profond.

De plus, elle souhaitait pas abuser du précieux temps du professeur. Elle ne doutait pas un instant, qu'il puisse être un homme aux tâches plus importante que de faire visiter les couloirs et les salles de l'école. La période d'examen approchait et élèves comme professeur se devaient de s'y préparer. Un petit brin de culpabilité vint naitre dans son esprit. Elle n'avait pas vraiment pensé à tout ca avant d'accepter l'offre de son sauveur! Le sourire ne s'évapora pas. Il resta bien en place, parfaitement bien mit. Elle avait l'habitude de jouer les poupées trop mignonne pour être brisées.
Revenir en haut Aller en bas
Ethan Miller

Ethan Miller


Messages : 241
Date d'inscription : 17/07/2009

About you
Sexe: Masculin
Âge: 32 ans
Réputation:

Toc Toc [libre] Empty
MessageSujet: Re: Toc Toc [libre]   Toc Toc [libre] Icon_minitimeLun 17 Aoû - 12:10

La jeune demoiselle tombait de fatigue, bien qu’elle ait fait jusqu’à présent tout son possible pour le dissimuler. Sans doute ne voulait-elle pas paraître impolie aux yeux du professeur. Il lui fit un sourire rassurant, hochant la tête pour lui montrer qu’il comprenait parfaitement.

« Il est naturel que votre voyage vous ait fatiguée, Mademoiselle de Lisse. Ne vous en faites pas, vous aurez tout loisir de finir cette visite au cours des prochains jours : nous avons déjà passé l’essentiel en revue. »

D’un geste courtois il lui indiqua de le suivre.

« Je vais vous conduire à votre dortoir, si vous le souhaitez. Je promets de ne pas marcher trop vite. »

Ethan lui sourit gentiment et se mit en marche, d’un rythme calme et posé. Il se surprit un instant à écouter consciencieusement le bruit de ses pas sur le sol du couloir. Il y avait dans la vie des milliards de petites choses anodines qui prenaient une saveur bien particulière lorsque l’on prenait le soin et le temps de les goûter.
Revenant à lui, il tourna la tête pour regarder Fleur.

« Êtes-vous enthousiaste à l’idée d’avoir une colocataire ? Peut-être cela vous angoisse-t-il quelque peu. Dans tous les cas cela est parfaitement normal, mais je pense qu’elle sera dans le même état que vous. »


Ah, les joies de l’internat !
Ils croisèrent encore quelques élèves, puis bifurquèrent pour prendre les escaliers. Là encore, Miller veilla à ne pas distancer son élève. Enfin ils atteignirent le troisième étage. Ils prirent un long couloir et les rares élèves qu’ils croisèrent encore étaient tous de sexe féminin. Le dortoir des filles, ils y étaient.
Le professeur s’arrêta à l’entrée de la section : jamais il ne se serait permis d’en franchir l’entrée, à moins qu’un incendie ne se déclare et qu’il faille sauver les jeunes filles.

« Nous voici arrivés à destination, ma jeune amie. »

Il se pencha pour la saluer avec courtoisie.

« Rendez-vous à l’intendance : la responsable vous guidera à partir d’ici. J’ai hâte de vous avoir en cours. »


Son sourire montrait sa sincérité. Un petit air conspirateur passa soudain sur son visage d’ordinaire si lisse.

« Et j’espère que nous aurons de nouveau l’occasion de converser de choses et d’autres. A bientôt. »

Sur quoi il s’éclipsa discrètement et sans faire de vagues. Comme s’il n’avait jamais été présent.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Toc Toc [libre] Empty
MessageSujet: Re: Toc Toc [libre]   Toc Toc [libre] Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Toc Toc [libre]
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» In the Water (Libre)
» en repérage [libre]
» Je ne suis pas petite! [libre]
» Katsuyoshi Ryusaki 24/08/74 (libre)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
L'école du Dahlia Noir :: Blablaland :: Corbeille-
Sauter vers: